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Guillaume#14

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Kopite

Kopite (2/20)

  1. Voilà un article que j'ai écrit ce mois ci. Alex Ferguson avait son chewing-gum, Guy Roux son bonnet, Eli Baup sa casquette, Laurent Blanc sa touillette, l’entraineur de demain chaussera probablement une paire de lunettes à réalité augmentée. Cet accessoire tout droit sorti des laboratoires Google, signe l’avènement des objets connectés et un tournant digital pour le sport professionnel. L’entraineur de l’AS Roma Rudi Garcia ou encore l’adjoint de Diego Simeone, Germàn Burgos ont ouvert la voie à l’utilisation du projet « Google Glass » sur les terrains. Réfléchissons aux opportunités titanesques qu’offre cet instrument révolutionnaire pour le monde du ballon rond. L’innovation au service de la performance Ce concept avant-gardiste surgit dans le sillage du développement intensif et de la démocratisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). Avant de prendre la forme d’une paire de lunettes high-tech carbone, il s’agit d’une technique futuriste nommée réalité augmentée. Elle repose sur des systèmes informatiques qui permettent la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception naturelle et en temps réel de l’individu. Le projet le plus réputé est sans conteste « Google Glass » développé par le Google X Lab supervisé par Sergey Brin, co-fondateur du fameux moteur de recherche. L’adoption récente de la Goal Line Technology dans les grandes compétitions et cette fraîche apparition des lunettes à réalité augmentée sur le banc de touche révèlent incontestablement que l’innovation est au service de la prouesse footballistique. Les clubs de haut niveau participent, d’ores et déjà, à la création de dispositifs analogues au projet Lunette de la Silicon Valley. Ainsi Sigfox, une start-up toulousaine, a mis au point l’iCoach, une application en collaboration avec le Téfécé. La suite sur: https://guillaumecanon.wordpress.com/2014/12/05/le-potentiel-stupefiant-des-lunettes-a-realite-augmentee/
  2. Voici un article que j'ai rédigé ce mois sur Hendo. Jordan Henderson : Trajectoire d’un Anachronisme du Football Moderne Mèche blonde plaquée sur le crâne, un 14 floqué dans le dos, ce grand et robuste milieu de terrain fait partie de la race des joueurs d’un autre temps. A défaut d’être un mastodonte du marketing ou un bourreau des statistiques, il incarne le footballeur à l’ancienne, animé par la générosité, la passion et le goût du combat. Découvrez le portrait de Jordan Henderson, celui d’une promesse tenue. De chat noir à lion flamboyant L’histoire commence dans le Nord Est de l’Angleterre. Pur produit de Sunderland, Jordan intègre le centre de formation des Black Cats après un bref passage à la Farringdon Community Sports College. Le potentiel du garçon est flagrant et il a la chance de défendre les couleurs de son club de coeur. Henderson découvre la Premier League à seulement dix huit ans. Sous la houlette de Roy Keane, il prend part à la débâcle des siens lors d’une écrasante défaite contre Chelsea à Stamford Bridge (5-0). L’année suivante, il est prêté à Coventry City pour faire ses armes. Les prestations d’Henderson sont concluantes mais une vilaine blessure au pied suspend temporairement son évolution. Athlète impressionnant et travailleur acharné, il intègre le groupe professionnel à son retour au Stadium of Light. Jordan se contente d’interventions ponctuelles en cours de match, de quelques titularisations en coupe et marque son premier but en championnat contre les Citizens. Il profite de la blessure du capitaine emblématique Lee Cattermole pour se muer en irrésistible substitut. Il s’installe dans l’axe et ne tarde pas à briller. Il est élu à juste titre meilleur jeune de la saison par son club. Durant une pré-saison dantesque, il troque son numéro 16 pour le 10 de l’attaquant légendaire Kevin Phillips. Il incarne très vite un grand espoir du football anglais. Son entraineur de l’époque Steve Bruce ne tarit pas d’éloges sur son joyau et lui promet un brillant avenir. En 2010, il est appelé pour sa première sélection en équipe A d’Angleterre menée par Fabio Capello. Seulement quatre années plus tard, il sera titulaire indéboulonnable pour le triste mondial des Three Lions au Brésil. L’ascension rouge Convoité par les meilleurs clubs anglais, il décide de signer au Liverpool FC en 2011. Son arrivée est jugée comme un investissement coûteux en plein cœur d’une britannisation hasardeuse de l’effectif, qui précipitera le licenciement de Damien Comolli. Le numéro 14 connaît des débuts difficiles du côté d’Anfield sous les ordres de Kenny Dalglish. D’abord utilisé comme milieu droit pour son cardio extraordinaire, le jeune anglais peine à trouver ses marques. En dépit d’une superbe réalisation contre Bolton pour son 3e match officiel, Henderson multiplie les courses inutiles et les prestations en dent de scie. Il s’impose dans le onze titulaire sans toutefois faire l’unanimité. Malgré une fin de saison encourageante, un titre en Coupe de la Ligue et une finale de FA Cup au compteur, il pointe un premier bilan famélique (seulement 2 buts et une passe décisive en 37 rencontres de championnat). Son funeste rapport qualité/prix est mis en exergue et les critiques fusent. Le mercato estival 2012 scelle son avenir jusque là incertain. Il reste au club en échappant à la restructuration de ce dernier. Sa situation précaire n’a pas altéré sa détermination. En outre, sa collaboration avec Brendan Rodgers signe le début d’une fulgurante progression. Le technicien nord irlandais le positionne au centre de son schéma tactique, lui offrant la possibilité de s’exprimer et de tirer le meilleur de ses aptitudes. Il devient un « supersub » implacable. « Hendo » dispute 30 matchs dont 16 comme titulaire et gonfle ses statistiques avec 5 réalisations et 4 passes décisives en Premier League. Jordan s’érige comme joueur incontestable lors de la campagne européenne des reds en Europa League, réduit à néant par le Zenith St Petersbourg. Sa saison la plus aboutie est sa troisième. Son endurance impressionnante lui permet de tenir un pressing haut ainsi qu’un repli défensif efficace durant 90 minutes. Aussi à l’aise en phase défensive qu’offensive, ses courses à répétition et son flair lui confèrent les qualités d’un fantastique contre-attaquant. Cet infatigable travailleur de l’ombre possède en outre une palette étonnante de passes courtes comme longues et excelle dans l’orientation du jeu. « Hendo » se distingue par sa spectaculaire capacité à tacler ainsi que sa précision de centre. Ce joueur collectif et rugueux reflète à merveille la philosophie de jeu basée sur l’altruisme instaurée par Rodgers. Cette saison là, le jeune milieu anglais a été titulaire lors de tous les matchs de Championnat et impliqué directement sur 11 buts. Maillon indiscutable dans l’entre jeu des Reds, Jordan forme avec Steven Gerrard, un tandem qui a fait trembler tout le Royaume lors de la saison 2013-2014 et qui constitue encore une charnière indomptable. Work hard in silence, let success make the noise Bruyant et remuant sur les terrains, Jordan Henderson est en réalité un homme discret en dehors. Celui qui confesse être tomber amoureux des valeurs du club et de l’ambiance d’Anfield est effectivement un joueur sobre et absent de la plupart des réseaux sociaux de masse. Le natif de Sunderland adopte un comportement irréprochable, se tient loin des scandales à contrario de son coéquipier Mario Balotelli et son ancien compatriote en sélection John Terry. Henderson arbore des bras nus sans tatouage dont le joueur contemporain raffole. Son exposition médiatique se résume aux relations de presses, challenges et contrats de sponsoring orchestrés par son club. Loin d’être un esthète du ballon rond ou un génie balle au pied, sa conduite de balle raide, parfois grossière est facilement reconnaissable. Sa fougue, sa façon de mouiller le maillot sont des qualités élémentaires à l’heure où la nonchalance est dénigrée par les supporters. Agé seulement de 24 ans, sa marge de progression reste gigantesque. Henderson est un sportif exemplaire si bien qu’il est choisi en décembre dernier pour devenir le nouveau vice capitaine du Liverpool FC. Difficile de ne pas faire le parallèle avec Steven Gerrard, dont il s’affiche comme le digne successeur. Retrouvez l'article sur le blog ici: http://guillaumecanon.wordpress.com/2014/11/14/jordan-henderson-trajectoire-dun-anachronisme-du-football-moderne/
  3. J'ai écrit de manière à ce que le lecteur se fasse sa propre opinion. En démontrant les avantages et les inconvénient de cette pratique commerciale. Mais mon point de vue rejoint totalement le tiens. En ce sens, la toute fin de l'article représente ma pensée.
  4. Merci pour vos commentaires, c'est très encourageant. Je ne savais pas pour Forest, c'est en effet triste d'assister à cela. En parlant du club de Nottingham, je vais voir jouer ce club mythique au Hillsborough a la fin du mois contre Wednesday. Je me suis intéressé au naming des stades. Mais il est vrai que j'aurai pu aborder celui des tribunes qui suit la même logique. Ô football business ...
  5. Voici un article que j'ai rédigé ce mois sur le naming. Je suis bouche bée face aux prodigieux merchandising des boutiques officielles des clubs de Premier League, façonnés avec la plus grande minutie afin de déclencher le processus d’achat du consommateur. C’est une réalité indéniable, le marketing footballistique est entré dans son âge d’or et son point d’orgue se nomme impétueusement sponsoring sportif. Le temps du simple affichage semble clairement révolu. Création de contenus relayés, interactions communautaires, expérience dans la consommation et engagement sociaux sont les mots d’ordre des nouvelles stratégies de communication. Or, il existe un attrait du sponsoring qui ne fait guère l’unanimité, qui divise même. Il s’agit bien du naming. Pratique paradoxalement en vogue outre manche, qui consiste à donner à une enceinte sportive, le nom d’une marque ou d’une société parraineuse. Vendre son âme aux marques : la solution miracle Au milieu d’un royaume dirigé d’une main de maître par l’argent roi, le naming est avant tout un financement d’avenir. Il fleurit partout en Europe. En l’espace d’une décennie, il est devenu pour des clubs allemands (Bayern Munich, Borussia Dortmund, Hambourg, Wolfsburg, Schalke04, Hanovre, Bayer Leverkusen), ou anglais (Arsenal, Manchester City, Stoke City, Bolton Wanderers, Hull City, Derby County), une précieuse source financière. Ce parrainage est une solution toute désignée afin de contrecarrer la désertion des stades qui sévit par exemple en France. A l’heure où les petites équipes sont refoulées par les droits TV fluctuants, le naming peut être la clef pour dégager des fonds importants. Un tel contrat permet l’arrivée de revenus sûrs et fixes au contraire de la recette des produits dérivés. Ce type de sponsoring peut être adapté à des projets prometteurs et modernes donnant naissance à des stades flambant neuf ainsi que des structures d’accueil de grande qualité. Pour une entreprise, c’est un investissement colossal et stratégique. Associer son nom avec le monde du football ouvre des portes inespérées, offre une visibilité géniale et aide la construction d’une image de marque solide. Un exemple probant vaut mieux que mille analyses douteuses : l’Emirates Stadium L’Emirates Stadium, le formidable antre des Gunners est connu partout dans la galaxie football et même des fans de la dernière heure. C’est un projet qui a commencé très tôt (2002/2003) ayant pour finalité de rembourser les dettes du club et de le pérenniser économiquement en 20 ans. Arsène Wenger, titulaire d’une licence en économie de l’Université de Strasbourg a été l’architecte de ce projet novateur. Par son habile sens de la gestion financière, il a, en 10 années, fait du club d’Arsenal l’un des plus riches du monde. Déchiré par la démolition d’Highbury, les fans ont pu se consoler avec ce nouveau stade. Et quel stade ! Au coeur d’un sprint à la modernisation et l’agrandissement, d’une nécessité économique ainsi que du projet sportif « Baby Gunners », l’Emirates a vu le jour. A l’époque changer d’enceinte, c’est la promesse de poursuivre cette vague de victoires avec surtout la possibilité d’acquérir des apports financiers monstrueux. La différence de revenus entre Highbury et l’Emirates est gigantesque. La seule location des loges et du Club level à l’Emirates représente presque la totalité des places de l’ancien stade. Pour la petite anecdote, le deal signé en 2004 ne rapportait que £3M par an aux canonniers. Lorsque que la compagnie de Dubaï a paraphé le contrat, elle était aussi le sponsor maillot de Chelsea, rival londonien. Ainsi les Blues ont rompu brutalement leur entente et peu de temps après, c’est la marque Samsung qui se retrouva sur les tenues des pensionnaires de Stamford Bridge. Le premier contrat de Naming a été renégocié récemment car il se terminait en 2013. Après renégociation, Arsenal est passé d’une somme de £3M par an, à £30M, soit un contrat de 5 ans à hauteur de £150M. La réussite de l’Emirates Stadium ne réside pas uniquement dans la beauté, la technologie de son stade, le gigantisme et la capacité de son infrastructure ou la renommée de son sponsor mais bien dans sa légitimité. Le secret du naming réside dans la légitimité du projet En matière de sponsoring sportif, l’idée qui doit prédominer est le bien-fondé. En effet, rebaptiser scandaleusement le Camp Nou, Anfield, San Siro, ou même Santiago Bernabeu, qui constituent une partie du patrimoine historique de leurs clubs, serait une décision bien plus absurde que téméraire. Changer le Camp des Loges au profit du Camp Ooredoo reste une action maladroite et inappropriée. Le naming est une tactique de diversification des ressources. Or renommer certains stades, qui sont de véritables marques revient à détruire toute légitimité de cette technique marketing et saborder honteusement le projet. L’unique scénario propice au naming est la création d’une nouvelle enceinte. Utiliser le nom d’une marque aussi populaire soit-elle, après rénovation d’un stade ou relation contractuelle est une ineptie et une insulte à l’Histoire. Cela risque de fragiliser la confiance dans les hautes instances du club et d’aller à l’encontre de toute la stratégie de communication mise en place qui doit à terme, s’imposer. Des sports comme la voile ou le cyclisme fonctionnent à merveille avec ce type de parrainage alors l’avenir des stades se trouve t-il dans le naming ? On s’habitue à tout, même en matière de ballon rond La spirale du foot-business m’incite à dire oui. Les marques ont envahi notre quotidien, nous sommes noyés sous des torrents de messages subliminaux, de publicités et autres incitations à la consommation. Alors concrètement, voir le nom de son nouveau stade devenir l’Allianz Arena ou l’Etihad Stadium ne choque plus. Pire l’on s’y habitue à une vitesse drôlement effrayante. Entre modernisme et tradition, le choix dicté par les flux financiers met l’Histoire du football en péril. Posant une vraie (fausse) question identitaire, l’utilisation d’un nom euphonique et facile à retenir, répété de nombreuses fois par les commentateurs et journalistes, peut mettre aux oubliettes le titre d’une enceinte ancienne et respectable. Cette tendance qui était vue d’un mauvais œil, il y a quelques années, a réussi à gagner du terrain. Ce mouvement né aux Etats-Unis et adopté par une quinzaine de franchises, apparaît en Irlande (Aviva Stadium) et en Turquie (Türk Telekom Arena). Il tente d’envahir un hexagone, auparavant sceptique, avant l’Euro 2016. Euro 2016 rime avec naming massif ? Prôné, par les résultats de l’étude marketing European Football par Sport+Markt en 2009, ou par la réussite des clubs allemands, l’ancrage du naming en France semblait inexorable. Malgré le désastre sportif sarthois, le premier naming français, le MMArena s’est avéré être un probant succès avant de devenir un boulet financier. Afin d’asseoir sa victoire, il est donc nécessaire que le projet sportif soit prometteur et garant du retour sur investissement. Au sein d’un climat propice à la rigoureuse organisation du championnat d’Europe, les français seraient plus enclins à accepter l’idée du naming comme support publicitaire. Les stades ultra modernes commencent à mettre sur la touche les enceintes historiques, conséquences du progrès technique. Si pour légion de constructions (Lille, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Marseille), la question de ce type de sponsoring se pose, certains clubs n’auront pas leurs mots à dire face aux offres. En effet, l’exploitation appartient au constructeur. Ainsi, c’est la société française Vinci, qui possède seule le droit de vendre le nom du Grand Stade de Bordeaux. Une situation semblable à celle orchestrée avec l’arène niçoise permettant ainsi une belle récidive de la multinationale financière Allianz (cf Allianz Riviera). La crainte du naming est bien fondée. Les clubs de football ont le devoir de trouver un compromis entre tradition et développement. Le football est d’ores et déjà entré dans un rapport de consommation gargantuesque. Inclure ses enceintes, lieu de rencontres historiques, dans son implacable sillon financier revient à condamner l’Histoire et confirmer l’engagement d’un jeu intemporel et massif dans une ère où tout s’achète. Lointaine, paraît l’époque du sport accessible et dénué d’enjeux monétaires. Retrouvez l'article sur le blog ici: http://guillaumecanon.wordpress.com/2014/08/09/lavenir-du-football-doit-il-craindre-le-naming/
  6. Merci Ant, Oui ce serait une opportunité intéressante, je vous suis déjà activement sur Twitter.
  7. Voici un article que j'ai rédigé au mois de Mars sur le LFC. « Certaines personnes pensent que le football est une question de vie ou de mort. Je trouve ça choquant. Je peux vous assurer que c’est bien plus important que ça. » Une philosophie rare, un charisme unique, Bill Shankly a façonné le Liverpool Football Club, lui a donné une identité historique. Entraineur emblématique des Reds de 1959 à 1974, il a forgé une légende et mis en lumière une ville qui à cette époque était une triste agglomération portuaire. La ville du bord de la Mersey, comme à l’image du tout le Royaume, a été en proie aux vagues de violences dues au Hooliganisme prononcé. En 1980, la Grande Bretagne de « l’Iron Lady » Margaret Thatcher souffre de graves troubles sociaux. Les âpres grèves des mineurs et le chômage de masse favorisent une fracture dans les tribunes. Le club est alors profondément endeuillé par deux drames consécutifs. A Bruxelles dans le stade du Heysel (1985), lors de la finale de la Coupe d’Europe, 39 supporters trouveront la mort et 600 seront blessés suite à une prise d’estrade typique de la culture hooligan. La tragédie d’Hillsborough (1989) est sans doute la plus tristement célèbre. A Sheffield, 96 supporters des reds trouveront la mort suite à un terrible mouvement de foule. Un émouvant mémorial a été érigé proche de la Shankly Gates d’Anfield et chaque année, on rend hommage à ceux qui ont périt ce jour là. Cette catastrophe sera le déclencheur de rénovations de stade en Angleterre ainsi que la création de nouvelles enceintes. Récemment, la police a été reconnue responsable de ne pas avoir contrôlé le flux incessant de spectateurs venus s’amasser dans les tribunes. Ce revirement judiciaire n’empêche en rien les clameurs de la foule : « Justice for the 96 », durant les jours de match. Exit le bon vieux Kick’n Rush à l’ancienne, le grand LFC c’est l’institution du pass and move : la fameuse école Shankly-Paisley. Liverpool c’est une histoire couronnée de succès, des joueurs élevés au rang de légendes à l’image de Kenny Dalglish ou Ian Rush mais aussi un hymne à la solidarité et à la ténacité : le célèbre You’ll Never Walk Alone. Au cœur d’Anfield, paradoxalement ancien bastion du rival bleu Everton, un football attractif soulève les foules et brille de mille feux. Les Reds détiennent un palmarès exceptionnel avec 18 championnats d’Angleterre 7 Cup, 8 Coupes de la Ligue, 3 coupes UEFA renommé Ligue Europa, 3 Supers Coupes d’Europe mais surtout 5 Champion’s League. La Red Army nous a gratifiés du plus grand moment de football de l’histoire. Le Miracle d’Istanbul 2005, les scousers, à force de courage et d’abnégation, remportent la finale de la Champion’s League après avoir été menés 3-0 à la pause contre le grand Milan AC. Une finale au scénario digne des plus grands scripts hollywoodiens, un retournement de situation incroyable. Le club a connu de grandes victoires tout comme de retentissantes désillusions. La fin du règne Benitez a sonné telle une longue déchéance ayant comme point d’orgue la reprise du club par Roy Hodgson en 2010. Limogé en cours de saison pour un bilan famélique, l’actuel sélectionneur des Three Lions a laissé sa place au King d’Anfield : Kenny Dalglish. Malgré une Carling Cup et une amère finale de Cup l’éternel numéro 7 peine à s’imposer sur le banc des reds, si bien qu’il est, lui aussi remercié, à la fin de la saison. Il retrouvera cependant le board du club peu de temps après. Des résultats en dents de scie, les départs successifs de joueurs cadres tels que Hyypiä et Alonso (2009), Mascherano (2010) ou Fernando Torres (2011) ainsi qu’une britanisation de l’effectif aussi coûteuse qu’hasardeuse (Adam, Downing, Carroll) expliquent certainement ces années de galère pour le club mythique du Nord Ouest de l‘Angleterre. Porté par une génération dorée, le renouveau du club est amorcé. Moins médiatique que la Masia Barcelonaise, la Youth Academy du Liverpool FC situé à Kirkby, au nord de la ville, est tout aussi prolifique et n’a rien à envier à son homologue espagnol. Mieux que cela, il sait garder ses pépites et les élever au rang de titan du football à l’image de Steven Gerrard ou Jamie Carragher qui ont marqué le club par leur talent mais aussi par leur indéfectible loyauté. Plus récemment, elle a dévoilé des jeunes prometteurs tel que le virevoltant Raheem Sterling, l’impressionnant Jon Flanagan, le roc Martin Kelly, l’explosif Jordon Ibe et à moindre mesure le plus jeune international A de l’histoire du Pays de Galles : Harry Wilson. En 2010, le rachat in extremis du club par le consortium New England Sports Ventures, également propriétaire de l’équipe de base-ball américaine des Boston Red Sox, a permis le renouveau du L.F.C. Epongeant une dette abyssale de près de 240 millions de livres à la Royal Bank of Scotland, évitant ainsi un placement en liquidation judiciaire et une rétrogradation de neuf points, John Henry incarne le visage d’un propriétaire plus impliqué. Au revoir Tom Hicks et Georges Gillett, bonjour le charismatique grisonnant aux lunettes épaisses. A l’instar de son succès avec son équipe de base-ball inspiré de la légende de Billy Beane avec les A’s Oakland, Henry souhaite entreprendre une stratégie de recrutement Moneyball. Il s’agit d’un système d’embauche prônant les statistiques des athlètes et laissant de côté l’aspect marketing. Le parachèvement d’une telle tactique engendre la formation d’une équipe compétitive malgré des difficultés financières. Ce type de recrutement est adapté au football et à la Premier League si bien qu’en 2013 Coutinho et Sturridge sont achetés à un rapport qualité-prix imbattable. La même année, Kolo Touré est transféré gratuitement tandis que Iago Aspas, Luis Alberto et Illori arrive au club à petit prix. Après une longue coopération avec Adidas, l‘équipementier allemand ne renouvelle pas son contrat avec le club de la Mersey. Un choix profitable puisqu’en 2012, Liverpool signe un juteux contrat de 6 saisons avec Warrior Sports. Cette entente a rapporté 28 millions d’euros par an à l’écurie anglaise : la plus lucrative de la Premier League pour l’époque et le second plus gros contrat de sponsoring au monde derrière le FC Barcelone. Une entrée en matière plus que remarquée dans la galaxie du football, pour cette filiale de New Balance qui habille aussi le FC Séville. La nouvelle ère est en marche avec comme maître d’œuvre Brendan Rodgers. Ancien manageur des Swans, il a en l’espace de deux saisons avec les Reds révolutionné un jeu sans saveur. Esprit conquérant et offensif, maîtrise du ballon, précision sur coup de pied arrêté, alternance intelligente entre attaques placées et contre-éclairs sont les maîtres mots de la nouvelle stratégie des scousers. Une équipe séduisante avec le SAS comme arme fatale. Un duo d’attaque intraitable composé du controversé mais non moins spectaculaire Luis Suarez et du prodige Daniel Sturridge formant l’attaque la plus prolifique des grands championnats européens. Tel le phénix qui renaît de ses cendres, le club a retrouvé avec panache le célèbre Big Four et incarne plus que jamais un sérieux prétendant pour remporter cette Barclays Premier League 2013-2014. Le Liverbird regarde vers l’horizon en quête d’un dix-neuvième titre national ainsi qu’un parcours étoilés en Coupe d’Europe, l’espoir embrase de nouveau une cité de football. You’ll Never Walk Alone. Retrouvez l'article sur le blog ici: http://guillaumecanon.wordpress.com/2014/03/22/liverpool-la-flamme-de-louest/ Je me permets de partager le lien de mon blog pour avoir des retours/conseils de rédaction sur mes chroniques.
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