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      Souscriptions OUVERTES !   06/06/2022

      Souscriptions OLSC France 2023-24 OUVERTES Formulaire de souscription OLSC France par ici puis sur AssoConnect ! N'oublier pas de noter pour référence votre numéro de Membre OLSC France lors de votre règlement et ensuite faire votre présentation sur le forum avec votre numéro noté également, c'est plus facile pour ensuite avoir un accès au parti Membres OLSC France de notre forum. Il y a un délai de traitement des souscriptions entre 7 et 21 jours (suivant les modes d'emplois des bénveoles qui ouvre au sein de notre association), donc merci pour votre patience et compréhension avant d'avoir un accès privilégié aux informations exclusives membres ! Avis aux retardataires 😡 ! La date limite d'adhésion à OLSC France pour la saison 2023-2024 est fixée au 14 avril 2024 à minuit.  Après ce délai, il vous faudra attendre le début des adhésions de la prochaine saison. Merci pour votre engagement avec nous. Je vous remet le lien vers notre formulaire d'inscription : https://liverpoolfrance-olscfrance.assoconnect.com/collect/description/311706-i-souscription-olsc-france-saison-2023-2024 YNWA Le secrétaire OLSC France  Notre billetterie est ouvert aux Membres OLSC France par ici : FORMULAIRE DE DEMANDE DE PLACE PAR ICI Merci pour votre support, YNWA
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      Billetterie et Formulaire de Demande de Place !   19/06/2022

      Billetterie OLSC France OUVERT FORMULAIRE DE DEMANDE DE PLACE PAR ICI Informations uniquement disponibles pour les membres OLSC France dans l'Espace Membres OLSC France. Les déplacements pour la saison sont également ouverts. Merci pour votre compréhension et support - YNWA Les infos sur les disponibilités sont ici si intéressé Les deplacements OLSC Members sont OUVERT par ici également Les infos OLSC Membres sur les billets et comment faire sont par ici Membre OLSC France comment partir en déplacement voir les Reds ? Réserver les places en tant que Membre OLSC France - Liverpool France à bientôt avec les Reds à Anfield. YNWA

Le Kop


rafalabamba

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Une histoire du Kop : « The Kop - Liverpool Twelfth’s man » par Stephen F. Kelly

Avec ce livre de témoignages de tous ceux qui ont « fait » le Kop (joueurs, supporters mais aussi policiers, pompiers ou ambulanciers), Stephen Kelly nous fait revivre l'histoire de cette légendaire tribune, dont Bill Shankly avait l'habitude de dire qu'elle constituait un douzième homme donnant un but d'avance à son équipe.

Il est sûr que cette marée humaine de 25.000 personnes, même réduite progressivement de moitié au regard de la nécessaire sécurisation de l'enceinte, chantant, dansant dans un bruit assourdissant pouvait impressionner l'adversaire des « Redmen », surtout lors des fameuses soirées européennes. Pour un fan de Liverpool, le Kop fait office de cathédrale, malheureusement devenue sanctuaire après Hillsborough.

L'histoire de son nom est connue. Elle provient d'une petite colline, appelée le Spion Kop, dans la province sud-africaine du Natal, où se déroula une bataille sanglante le 24 janvier 1900 pour l'armée britannique face aux Boers, qui perdit près de 400 soldats et comptabilisa plus de 1.000 blessés suite à différentes erreurs stratégiques de la part du commandement.

Six années plus tard, John Houlding décida de reconstruire Anfield et démarra le chantier dans la rue Walton Breck. C'est donc à l'ouverture de la saison 1906/07 que le Kop commença à prendre sa place dans la mythologie du football mondial. On attribue à Ernest Jones, responsable de la page sports du Liverpool Daily Post and Echo, l'idée d'appeler cette tribune le Spion Kop.

En 1928, un toit fut construit pour abriter entièrement le Kop. Liverpool bénéficiait alors d'installations sportives supérieures aux performances de son équipe sur le terrain, n'empêchant toutefois pas le Kop de pousser son équipe même contre des petites équipes de deuxième division.

Au début des années 60, le Kop symbolise une nouvelle culture pop, devenant presque un groupe de pop à lui tout seul. Football et pop music constituaient la seule voie de sortie du ghetto en Angleterre, la route vers la renommée et la fortune. Comment l'idée de chanter est venue ? Selon une théorie locale, cette alchimie résulterait de la combinaison de l'ennui et des Beatles : Arrivant dans le Kop quelques heures avant le début du match et ne pouvant plus bouger alors de son emplacement, le public avait le temps de réaménager à sa façon les standards des différents groupes de la Mersey.

Une tradition de chorale existait certes en Angleterre mais, pour la première fois, le chant du Kop était inorganisé sans maître de choeur, ni choristes. Les groupes de supporters se rencontraient dans les pubs locaux avant le match pour définir la « set-list » de l'après-midi avant de prendre place en tribunes : les jeunes près du terrain, les chanteurs au milieu, les plus anciens sur les côtés...

Dans les années 70, le Kop évolua sur le plan visuel : Avec l'arrivée du football européen, les supporters découvrent de nouveaux horizons. Une nouvelle culture est alors en train d'éclore avec les drapeaux, les bannières, qui permettent de refléter l'humour typiquement scouser (la fameuse « Joey (Jones) ate the frog's legs, made the Swiss Roll and now he's munching Gladbach » résumant parfaitement le parcours en C1 des Reds en 1976-1977).

Le Kop avait, en effet, le sens de l'humour. Par exemple, lors d'un match dans le brouillard, où la moitié de terrain adverse était rendue invisible, le Kop s'exclama suite à l'ouverture du score :

« Annie Road, Annie Road, who scored the goal ? »

Réponse : « Tony Hateley, Tony Hateley »

The Kop « Thank you very much for the information, thank you very very much »

Même si les tribunes britanniques ne sont plus aussi amicales et distrayantes avec l'arrivée du hooliganisme et la présence récurrente du racisme, le Kop reste un endroit relativement préservé. Ceux qui cherchent la bagarre se sont, en effet, déplacés à Anfield Road End, afin d'être directement confrontés avec les supporters adverses. De même, aucun accident ne sera à déplorer même si les risques liés aux mouvements de foules étaient continuellement présents.

Dans les années 80, embourgeoisé par les succès à répétition de son équipe, le Kop devient blasé voire léthargique. Ce n'est plus la peine de chanter puisque l'équipe adverse va perdre. Le Kop pouvait certes se réveiller quand les visiteurs menaient au score mais ce type de situation devenait extrêmement rare (lors de la saison 1978-1979, Liverpool n'a encaissé que quatre buts à domicile et plus globalement, dans les 70's, perdu uniquement 13 matchs à Anfield).

Parallèlement, l'affluence devient, de plus en plus, cosmopolite, les supporters venant de tout le Royaume-Uni voire de Scandinavie. En 1990, une étude estimait ainsi que 2/3 des supporters étaient extérieurs à la ville (les fameux OOT Out-Of-Towners). Il y avait bien sûr de l'enthousiasme mais moins de passion, l'allégeance allant plus à l'équipe qu'à la ville et ses valeurs réelles ou supposées. Certains scousers préfèrent ainsi les matchs du milieu de la semaine où l'ambiance est jugée meilleure avec un public local et moins familial.

Puis vient le temps des catastrophes avec le Heysel et Hillsborough. En conséquence, le rapport Taylor préconisa un placement assis rendu obligatoire, qui conduisit, d'une certaine manière, à la mort du Kop.... Le dernier match eut lieu le 30 avril 1994 contre Norwich City (défaite 0-1) avec la présence en hommage de nombreux anciens joueurs ou managers dont Albert Stubbins ou Joe Fagan, accompagné des veuves Paisley et Shankly. Les fans en pleurs refusaient de quitter leur Kop cet après-midi là.

Avec le nouveau Kop, le confort et la vue se sont améliorés mais au détriment de l'ambiance. La capacité est réduite de moitié et la foule plus variée. Il ne devient plus possible de se retrouver avec son groupe de copains, les places étant numérotées, et de créer ainsi l'ambiance. Le Kop doit également faire face à l'apparition du supporter-consommateur-touriste qui peut visiter le musée et manger au McDo tout en restant physiquement au sein du Kop....

Néanmoins, quelle que soit l'époque, le Kop reste toujours capable de rugir comme à ses plus belles heures...D'après ceux qui ont eu la chance d'y assister, les matchs de l'épopée européenne de 2004-2005 et notamment la fameuse demi-finale contre Chelsea n'ont rien à envier en terme d'ambiance aux matchs-références des autres générations que sont l'Inter en 1965 ou Saint-Etienne en 1977.

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Une histoire du Kop : « The Kop - Liverpool Twelfth’s man » par Stephen F. Kelly

Avec ce livre de témoignages de tous ceux qui ont « fait » le Kop (joueurs, supporters mais aussi policiers, pompiers ou ambulanciers), Stephen Kelly nous fait revivre l'histoire de cette légendaire tribune, dont Bill Shankly avait l'habitude de dire qu'elle constituait un douzième homme donnant un but d'avance à son équipe.

Il est sûr que cette marée humaine de 25.000 personnes, même réduite progressivement de moitié au regard de la nécessaire sécurisation de l'enceinte, chantant, dansant dans un bruit assourdissant pouvait impressionner l'adversaire des « Redmen », surtout lors des fameuses soirées européennes. Pour un fan de Liverpool, le Kop fait office de cathédrale, malheureusement devenue sanctuaire après Hillsborough.

L'histoire de son nom est connue. Elle provient d'une petite colline, appelée le Spion Kop, dans la province sud-africaine du Natal, où se déroula une bataille sanglante le 24 janvier 1900 pour l'armée britannique face aux Boers, qui perdit près de 400 soldats et comptabilisa plus de 1.000 blessés suite à différentes erreurs stratégiques de la part du commandement.

Six années plus tard, John Houlding décida de reconstruire Anfield et démarra le chantier dans la rue Walton Breck. C'est donc à l'ouverture de la saison 1906/07 que le Kop commença à prendre sa place dans la mythologie du football mondial. On attribue à Ernest Jones, responsable de la page sports du Liverpool Daily Post and Echo, l'idée d'appeler cette tribune le Spion Kop.

En 1928, un toit fut construit pour abriter entièrement le Kop. Liverpool bénéficiait alors d'installations sportives supérieures aux performances de son équipe sur le terrain, n'empêchant toutefois pas le Kop de pousser son équipe même contre des petites équipes de deuxième division.

Au début des années 60, le Kop symbolise une nouvelle culture pop, devenant presque un groupe de pop à lui tout seul. Football et pop music constituaient la seule voie de sortie du ghetto en Angleterre, la route vers la renommée et la fortune. Comment l'idée de chanter est venue ? Selon une théorie locale, cette alchimie résulterait de la combinaison de l'ennui et des Beatles : Arrivant dans le Kop quelques heures avant le début du match et ne pouvant plus bouger alors de son emplacement, le public avait le temps de réaménager à sa façon les standards des différents groupes de la Mersey.

Une tradition de chorale existait certes en Angleterre mais, pour la première fois, le chant du Kop était inorganisé sans maître de choeur, ni choristes. Les groupes de supporters se rencontraient dans les pubs locaux avant le match pour définir la « set-list » de l'après-midi avant de prendre place en tribunes : les jeunes près du terrain, les chanteurs au milieu, les plus anciens sur les côtés...

Dans les années 70, le Kop évolua sur le plan visuel : Avec l'arrivée du football européen, les supporters découvrent de nouveaux horizons. Une nouvelle culture est alors en train d'éclore avec les drapeaux, les bannières, qui permettent de refléter l'humour typiquement scouser (la fameuse « Joey (Jones) ate the frog's legs, made the Swiss Roll and now he's munching Gladbach » résumant parfaitement le parcours en C1 des Reds en 1976-1977).

Le Kop avait, en effet, le sens de l'humour. Par exemple, lors d'un match dans le brouillard, où la moitié de terrain adverse était rendue invisible, le Kop s'exclama suite à l'ouverture du score :

« Annie Road, Annie Road, who scored the goal ? »

Réponse : « Tony Hateley, Tony Hateley »

The Kop « Thank you very much for the information, thank you very very much »

Même si les tribunes britanniques ne sont plus aussi amicales et distrayantes avec l'arrivée du hooliganisme et la présence récurrente du racisme, le Kop reste un endroit relativement préservé. Ceux qui cherchent la bagarre se sont, en effet, déplacés à Anfield Road End, afin d'être directement confrontés avec les supporters adverses. De même, aucun accident ne sera à déplorer même si les risques liés aux mouvements de foules étaient continuellement présents.

Dans les années 80, embourgeoisé par les succès à répétition de son équipe, le Kop devient blasé voire léthargique. Ce n'est plus la peine de chanter puisque l'équipe adverse va perdre. Le Kop pouvait certes se réveiller quand les visiteurs menaient au score mais ce type de situation devenait extrêmement rare (lors de la saison 1978-1979, Liverpool n'a encaissé que quatre buts à domicile et plus globalement, dans les 70's, perdu uniquement 13 matchs à Anfield).

Parallèlement, l'affluence devient, de plus en plus, cosmopolite, les supporters venant de tout le Royaume-Uni voire de Scandinavie. En 1990, une étude estimait ainsi que 2/3 des supporters étaient extérieurs à la ville (les fameux OOT Out-Of-Towners). Il y avait bien sûr de l'enthousiasme mais moins de passion, l'allégeance allant plus à l'équipe qu'à la ville et ses valeurs réelles ou supposées. Certains scousers préfèrent ainsi les matchs du milieu de la semaine où l'ambiance est jugée meilleure avec un public local et moins familial.

Puis vient le temps des catastrophes avec le Heysel et Hillsborough. En conséquence, le rapport Taylor préconisa un placement assis rendu obligatoire, qui conduisit, d'une certaine manière, à la mort du Kop.... Le dernier match eut lieu le 30 avril 1994 contre Norwich City (défaite 0-1) avec la présence en hommage de nombreux anciens joueurs ou managers dont Albert Stubbins ou Joe Fagan, accompagné des veuves Paisley et Shankly. Les fans en pleurs refusaient de quitter leur Kop cet après-midi là.

Avec le nouveau Kop, le confort et la vue se sont améliorés mais au détriment de l'ambiance. La capacité est réduite de moitié et la foule plus variée. Il ne devient plus possible de se retrouver avec son groupe de copains, les places étant numérotées, et de créer ainsi l'ambiance. Le Kop doit également faire face à l'apparition du supporter-consommateur-touriste qui peut visiter le musée et manger au McDo tout en restant physiquement au sein du Kop....

Néanmoins, quelle que soit l'époque, le Kop reste toujours capable de rugir comme à ses plus belles heures...D'après ceux qui ont eu la chance d'y assister, les matchs de l'épopée européenne de 2004-2005 et notamment la fameuse demi-finale contre Chelsea n'ont rien à envier en terme d'ambiance aux matchs-références des autres générations que sont l'Inter en 1965 ou Saint-Etienne en 1977.

Merci my friend ! Vraiment ! :lfcfan::drink:

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Ce genre d'article se faisait trop rare sur ce forum... Liverpool c'est avant tout ça! du spirit! une histoire, le partage d'expérience... :wub: Merci pour ce résumé! :lfcfan::drink:

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  • 3 years later...

Bonjour. Savez-vous s'il existe une version en français de ce livre (« The Kop - Liverpool Twelfth’s man ») ou tout autre livre qui parle du Kop (toujours en français si possible) ? Merci.

Malheureusement non.... très peu de livres (pour ne pas dire aucun) ne traite de Liverpool

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