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      OLSC France fête ses 21 ans !!!   14/04/2024

      OLSC France dit Liverpool France... SAVE THE DATE !!! Bonjour Kopites, Nous vivons une fin de saison absolument exceptionnelle avec nos Reds. OLSC France compte actuellement 1153 membres 2023-24 qui ne cessent de vibrer à chaque match. Aussi, pour immortaliser ce moment, le bureau a décidé qu'un évènement important devait marquer cette année.  C'est pour cela OLSC France organise la fête de ses 21 ans, le samedi 16 novembre 2024 en région parisienne. Note bien cette date sur ton agenda pour faire partie de la fête. Tous les détails seront communiqués très bientôt par ici sur le forum : Cette soirée permettra de nous retrouver en grand nombre autour de notre passion. Des cadeaux, des invités surprises, de la musique, à boire et à manger feront de cette fête un moment inoubliable de la vie de notre  belle association. A très bientôt, YNWA Le bureau OLSC France

On est toujours l'out-of-towner de quelqu'un...


rafalabamba

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Dans un des derniers numéros de Red All Over The Land, un contributeur relatait son déplacement à Sion (avec une photo d'ailleurs de la superbe bannière de la branche Rhône-Alpes avec sa fière devise 7eme compagnie / Spirit / Rock n Roll)  et regrettait, tout en admettant que l'ambiance dans la tribune away était, avant tout, assurée par des supporters norvégiens et français, entendre des chants en français pour soutenir les Reds...

 

Même s'il convient de reconnaître que les « chevaliers de la table ronde » n'appartiennent pas au patrimoine culturel du Liverpool Football Club, cette petite polémique, relative à l'accès de billets recherchés, illustre bien l'éternel débat sur l'out-of-towner et sa légitimité à supporter les Mighty Reds.

 

 Dans ce cadre, le scouser pur jus se jugera plus légitime à supporter et suivre les matchs des Reds que l'habitant de la Mersey qui, lui-même, considérera avoir plus le droit à un billet qu'un londonien. Le même phénomène se reproduira indéfiniment envers le supporter britannique, européen puis asiatique...

 

 Moi le premier il peut m'arriver de ressentir un certain agacement envers des touristes asiatiques débarquant pour des gros matchs avec leurs écharpes « mixtes » (y a-t-il quelque chose d'aussi stupide qu'une écharpe mixte « Liverpool / MU »?) et passant leurs matchs à faire des selfies...

 

Au contraire, à la lecture des fanzines ou à l'occasion de rencontres dans les stades, on s'aperçoit vite que l'éloignement géographique n'est pas inversement conditionné à la ferveur exprimée pour les Reds.

 

Dans la tribune away pour le match contre Southampton, me retournant en me disant intérieurement que je ne comprendrais jamais le scouser, j'ai pu voir un japonais encourageant avec passion les Reds et dont l'analyse tactique du match pouvait rendre envieux un certain nombre de supporters anglais.

 

 A contrario, il n'est pas rare de croiser des scousers à Anfield se manifestant au mieux par leur apathie et, au pire, par l'insulte continuelle envers leurs joueurs sans évidemment exprimer le moindre signe d'encouragement...

 

 Alors, comment trier le bon grain de l'ivraie entre le vrai supporter et le consommateur attiré par les lumières du football moderne ? A première vue, un système basé sur la fidélité, comme celui existant pour les matchs européens, apparaît assez légitime : Il semble normal que celui qui se déplace en plein hiver en Roumanie ou dans des stades perdus de Division 2 soit prioritaire au moment où s'annoncent les belles affiches au printemps...

 

 Il pourra être toutefois rétorqué que ce système est quelque part basé sur l'argent, qui permet de se déplacer régulièrement, et les disponibilités professionnelles et personnelles qui ne permettent pas d'être aussi libres que son attrait pour les Reds le souhaiterait.

 

  Les membres des branches asiatiques peuvent, en effet, difficilement se constituer des historiques et pourront avoir tendance à mettre le prix auprès de revendeurs officiels ou non pour bénéficier d'une place lors des quelques semaines de présence en Europe.

 

 De même, un supporter, ne pouvant faire qu'un déplacement sur deux ou trois ans, aura vraisemblablement envie de voir une belle affiche ou une finale. Certes, quand on est fan des Reds, tous les matchs se valent mais ne sommes-nous pas les premiers à regarder en priorité, quand le calendrier tombe, la date des matchs contre MU ou Everton ? Un déplacement à Dortmund n'est-il pas ainsi plus alléchant qu'une visite du stade d'Ausburg ?

 

 L'historique des droits est donc un critère intéressant mais ne peut être le seul. Dans un système où la demande excède l'offre, il empêcherait d'ailleurs les nouveaux supporters d'accéder au stade et de commencer à se constituer un historique...

 

 Un système mixte, retenu d'ailleurs par l'association pour l'attribution des places en championnat mélangeant, notamment pour les grandes affiches, les membres anciens et investis et nouveaux membres, même s'il n'avait pas ma préférence initiale, paraît aussi en mesure de répondre à cette ambition.

 

 Bien sûr, il y aura toujours quelques day-trippers qu'on ne reverra plus après l'obtention de leur billet à Anfield, qui iront ensuite écumer l'Emirates Stadium ou Old Trafford, mais le risque vaut d'être couru pour transmettre le virus de ce club, de ses valeurs et de son histoire (qui ne se résume pas à Stevie G et Luis Suarez....) à un maximum de membres.

 

 L'idéal serait de constituer deux circuits de distribution, l'un pour les touristes du foot (places VIP, marché noir), l'autre pour les supporters reconnus pour leur fidélité et leur loyauté avec des billets à des prix encore abordables (à travers des associations agréés par le club disposant régulièrement de places ?), qui auraient, en plus, le mérite de redonner un peu d'ambiance à Anfield, entre ceux qui chanteront et ceux qui  poseront avec leurs écharpes devant le stade...

 

  Au regard des récents débats sur le prix des places à Anfield, le risque est évidemment que l'un des systèmes cherche à s'étendre au détriment de l'autre afin de maximiser les profits du sport-business...Ian Ayre, sors de ce corps !!!

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Merci pour ce point de vue.

Même si j'aimerai penser que la communauté des supps de LFC est unique et œcuménique, je pense qu'il existera toujours un écart entre ceux nés à Liverpool, et les out of town.

Et cette différence n'est pas forcément toujours à l'avantage des premiers.

 

La plupart des supporters nés sur les rives de la Mersey n'ont pas choisi LFC, ils l'ont accepté, comme on accepte la religion de ses parents, comme on marche dans les traces professionnelles de sa famille, comme on adopte les codes vestimentaires, linguistiques ou culturels de sa région d'origine. Ils représentent, comme pour chaque club, le noyau dur des fans, ceux qui ne se détourneront que rarement de leur club, puisqu'il est inscrit dans leur ADN. Ils font l’identité du club, l'identité domestique, puisqu’ils symbolisent le rattachement d'un club à une ville, une région, une culture.

En face, ou plutot à coté, ceux qui viennent de l'extérieur ont accompli un voyage, celui de découvrir, d'apprécier, puis d'embrasser l'écusson au Liverbird. Certes, ils sont naturellement éloignés du club, géographiquement ou culturellement, mais leur cheminement donne un relief particulier à leur parcours, et ce faisant, une dimension supplémentaire au club qu'ils ont adopté.

 

En résumé, et de façon caricaturale, pour certains LFC représente leur mère, celle que l'on ne choisit pas mais que l'on adore contre vents et marées et qu'on ne quitterai pour rien au monde;

pour d'autres LFC est leur amante, celle que l'on a rencontré, au hasard d'un match, au détour d'une finale, que l'on a appris a aimer passionnément, mais avec laquelle les liens sont forts dans l'instant, mais fragiles dans la durée.

 

Ces différences ne constituent en rien une hiérarchie dans la légitimité, et s'il m'est arrivé de rencontrer des supps nés à Liverpool jugeant parfois de haut les out of town, ils ne représentaient qu’une faible proportion par rapport à ceux qui se montraient respectueux, et qui ressentaient de la fierté à l'idée de voir que des étrangers avait embrassé leur écusson.

 

Une dernière anecdote pour conclure:

En 2014, alors que LFC jouait encore le titre, porté sur les épaules de Suarez et Gerrard, nous fumes quelques dizaines à faire le déplacement à Liverpool (dont toi Rafalabamba), pour le dernier match face à Newcastle.

En discutant dans les pubs, je n'ai rencontré aucune hostilité, seulement de l'étonnement et du respect envers une bande aussi fournie de joyeux drilles français prêts à faire le déplacement jusqu'à Liverpool, sans billets, sans garantie de titre, juste pour l'amour d'un club et d'une ville.

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  • 2 weeks later...

Je viens de lire attentivement les messages de rafalabamba et d'aurel. Je les remercie de leur contribution qui est très intéressante. Il y a deux points que je voulais soulever par rapport à ce débat.


Tout d'abord, il y a le fameux débat sur les "bons" supporters et les "mauvais" supporters. (Ca me rappelle le sketch des Inconnus sur les chasseurs, mais c'est une autre histoire.)

Quelque part, on pense tous être un bon supporter, même si notre "fanitude" peut évoluer avec le temps. On est davantage supporter dans les grosses affiches ou quand nos Reds vont une grande saison (lutte pour le titre ou campagne en Champions League jusqu'à la finale). C'est peut-être moins le cas quand Liverpool navigue entre la 6ème et la 8ème place en championnat et joue en Europa League.

Même si j'ai pu (maladroitement) le faire dans le passé, j'essaie de ne plus juger les fans. En ce qui "nous" concerne ("nous", càd les fans du continent), on est limités dans nos déplacements et notre "accès" à Liverpool. Comment rafalabamba le souligne, faire des déplacements coute de l'argent. Ceux qui ont les moyens font peut-être (ou surement?) davantage de déplacements, mais est-ce vraiment de meilleurs fans que ceux qui n'en font qu'un seul par saison (ou un déplacement tous les deux ans)?

Je précise aussi qu'au départ, nous (fans continentaux) sommes certainement tous des footix. On a tous commencé à suivre Liverpool après le match contre St-Etienne, après Istanbul, grâce à tel ou tel joueur (ce fut Ian Rush pour moi et ça ne me rajeunit guère). Après, on a tous + ou - développé notre fanitude avec le temps. Et c'est parfois cruel qu'on puisse avoir des approches quelque peu différentes alors qu'on supporte la même équipe.

Je veux dire qu'on a choisi Liverpool et Liverpool nous le rends souvent bien. (Ca me rappelle la phrase de Shankly : "I was made for Liverpool and Liverpool was made for me.") Après, c'est clair qu'il faut peut-être aussi faire certains efforts dans notre approche (lire des bouquins ou magasines? apprendre certaines bases d'anglais? etc.). Mais je confirme que Liverpool nous rends au centuple ce qu'on lui donne. Mais ça coute parfois cher.


L'argent est justement le deuxième point que je voulais soulever. Aujourd'hui, le foot est devenu un business et les fans/supporters sont devenus les "clients" des clubs. Qu'on le veuille ou non, c'est malheureusement le cas et croyez-moi que ça me fait mal de le dire.

J'ai fait partie de ceux qui ont manifesté lors du match contre Sunderland en quittant le stade à la 77ème minute. Bizarrement, je pensais simplement montrer ma solidarité avec les scousers. Pour un fan qui habite la région, aller au stade avec son fils coute maintenant un bras et une jambe.

J'ai lu récemment que le salaire moyen en Angleterre est légèrement supérieur à £2'000 par mois (je crois que le chiffre exact était entre £2'100 et £2'200). Alors sortir + de £100 pour 2 billets (sans compter un sandwich, une ou deux boissons, le programme ou une écharpe pour le gamin), ça revient cher à un père de famille pour amener son fils au stade.

Effectivement, dans un monde idéal, il faudrait réfléchir à un moyen équitable pour que tout le monde puisse aller voir un (ou plusieurs) match(s) et que les prix soient corrects. Qu'on soit un supporter local ou un "out-of-towner", on devrait tous avoir le droit d'accéder à un billet à des prix normaux. (Et encore, dans les "out-of-towners", j'imagine que le membre d'une branche asiatique, c'est plus délicat que les membres des branches européennes. Mais il faudrait élargir le débat.)

Malheureusement, on n'est pas dans le monde des bisounours. La solution idéale n'existe pas. Je deviens un peu fataliste avec le temps. :P

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  • 2 weeks later...

Ce sujet des OOT, voire de OOC, est un maronnier des fanzines, et des fans. C'est vrai qu'on ne peut pas s'empêcher de faire une corrélation entre la baisse d'ambiance à Anfield depuis 15 ans (avant je sais pas) et le nombre croissant d'OOT.
 Et c'est en effet énervant de voir les half&half scarf, les chapeaux pointus, les iphones permanents ect...

Mais une fois qu'on a dit cela, il y a quand même 25 000 abonnées et j'imagine plus de 30 000 habitués qu'on entend pas forcément beaucoup, hors des grands matchs.

 

Le vrai problème à mon avis c'est le prix des places qui exclut structurellement ceux qui ont moins de moyens et qui rend aussi incertain la transmission de codes, des valeurs, du flokore, en gros de la culture entre générations ...

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