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      Souscriptions OUVERTES !   06/06/2022

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      Billetterie et Formulaire de Demande de Place !   19/06/2022

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Liverpool est-il encore un club spécial ?


rafalabamba

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Pour tout fan des Reds, surtout pour ceux qui ne sont pas nés sur les bords de la Mersey, l’amour pour ce club a quelque chose d’indéfinissable. Plus que l’attachement à un joueur ou la référence à un match spécifique, la passion pour les Reds relève de ce « supplément d’âme » procuré par ce club à part, que certains pourraient être tentés de résumer par la mythique « Liverpool Way », c’est-à-dire une culture de la victoire combinée à une éthique reposant sur la sainte trinité instaurée par Bill Shankly entre le manager, les supporters et les joueurs.

 

Derrière cette image d’Epinal, rebattue par le club à des fins essentiellement mercantiles, on peut toutefois s’interroger si cette spécificité a su résister à l’impitoyable rouleau-compresseur d’un football moderne s'appuyant sur l’argent et les médias. Liverpool a-t-il été en mesure de conserver son caractère spécial, sa « Liverpool Way », justifiant l’amour déraisonné de ses fans ?

 

Force est de constater que de nombreux paramètres qui faisaient l’attrait de ce club ont progressivement dépéri au fil des années :

 

Tout d'abord, sur un plan strictement sportif, il est indéniable que Liverpool est rentré dans le rang, peinant à atteindre régulièrement le Big Four en Angleterre, synonyme d’accès à la ligue des champions, et perdant de sa superbe sur la scène européenne alors que la singularité du Liverpool Football Club s’est prioritairement bâtie sur ses nombreux succès sur les terrains anglais ou européens.

 

Par ailleurs, en terme de gouvernance, le rôle des dirigeants ou des responsables administratifs consistait à ne pas en avoir ou du moins, comme le résumait Shankly, à simplement signer les chèques...La famille Moores, longtemps propriétaire du club, s'appuyait ainsi sur des hommes de confiance, eux aussi inconnus du grand public, comme le président du club dans les années 70 et 80 John Smith ou son secrétaire Peter Robinson pour assurer la gestion du club. Comme le résumait John Smith, « nous sommes un club modeste. Nous ne parlons pas. Nous nous ne vantons pas mais sommes très professionnels. ».

 

Dans le championnat ultra-scénarisé qu’est devenu la Premier League, le propriétaire, qu'il soit américain, russe, qatari ou désormais chinois, est devenu un acteur à part entière du système à coup de millions ou d'interventions dans les médias...Liverpool en a connu la triste illustration avec la pantalonnade qu’a constitué la présidence Hicks-Gillett suite au retrait de la famille Moores : disputes sur la place publique entre propriétaires, dirigeants et le manager, insultes par courriel du fils d'un des présidents, alors directeur, à un fan…Heureusement, les nouveaux propriétaires bostoniens semblent revenus à un peu plus de normalité, étant d’ailleurs plus présents sur les réseaux sociaux que dans le stade…

 

Ce que de nombreux fans appréciaient également à Liverpool résidait dans la stabilité du management. La Liverpool Way puisait sa source dans cette capacité à s'inscrire dans une lignée, symbolisée par le fameux « Boot Room, où, à l’instar de Bob Paisley, un ancien joueur pouvait devenir tour à tour entraîneur de la réserve, préparateur physique, assistant puis manager, directeur et vice-président du club…

 

Désormais, Liverpool congédie ses entraîneurs comme n'importe quel autre club : Quatre managers se sont succédé en six ans depuis le départ de Rafael Benitez. Les licenciements (alors que Liverpool avait la réputation de ne jamais virer ses entraîneurs) peuvent intervenir même en milieu de saison (Hogdson, Rodgers) ou toucher une figure emblématique du club (Dalglish). Bien évidemment, le style de jeu et l’importance du collectif s’en ressentent, évoluant au gré des changements trop rapides intervenus sur le banc de touche.

 

Liverpool était aussi apprécié par la qualité et l'intelligence de son recrutement, qu’incarnait son plus fameux scout Geoff Twentyman, qui fut, à l’origine, des arrivées de Hansen, Rush, Keegan Clemence, Neal, Heighway ou Nicol à des prix défiant toute concurrence. Liverpool avait certes, à l’époque, le pouvoir financier mais s’était surtout doté d’un système de scouting ultra-performant, visant à s'assurer, en amont, que le joueur convoité disposait de la bonne attitude pour intégrer les standards de la Liverpool Way.

 

Quel contraste avec la période actuelle où les campagnes de transferts se soldent par des investissements faramineux voire indécents et souvent accompagnés d'échecs retentissants depuis vingt ans (Phil Babb, Dundee, Diouf, Aquilani, J. Cole, A. Carroll, M. Balotelli, C. Benteke...) !!! Liverpool ne semble plus en mesure de dénicher les pépites avant les autres et est donc contraint de les acheter au prix fort (Sadio Mané par exemple) avec le risque financier occasionné en cas de performances décevantes.

 

De plus, conformément au modèle de l'ère post-Bosman, les joueurs passent de plus en plus vite dans un club entraînant pratiquement à chaque saison le renouvellement du tiers ou de la moitié de l’équipe alors que la stabilité est souvent un gage de réussite…Il devient difficile au supporter de s’identifier à des joueurs cosmopolites voire mercenaires, qui auront peut-être déjà quitté le club avant que le flocage du maillot ne soit sec…A contrario, d’autres joueurs jugent plus confortables de rester un an ou deux sur le banc pour des raisons salariales à moins que le club ne consente de les payer pour jouer pour une autre équipe…

 

Les grandes équipes de Liverpool s’inscrivaient quant à elles dans la continuité, le manager modifiant à la marge son effectif, année après année, pour le bonifier ou anticiper le déclin de certains de ses joueurs-cadres et permettre la bascule vers une autre équipe-type, comme ont pu le faire Shankly au début des années 70 ou Dalglish au milieu des années 80. Même ces périodes de transition ne donnaient pas l’impression d’un bouleversement permanent mais reflétaient plutôt un cycle de vie footballistique qui s’achevait pour permettre l’éclosion de nouveaux talents...

 

Sans nul doute, l’attirance pour Liverpool était aussi justifiée par l’aura et la ferveur de ses supporters. Dans les années 90, à la sortie de son exil européen, les fans du PSG avaient pu accueillir pour une demi-finale de C2 les supporters de Liverpool avec une banderole « Welcome to the legendary fans »…Outre la légende de son Kop et de ses fabuleuses nuits européennes, la renommée des supporters de Liverpool était bâtie sur une grande connaissance du jeu et une sportivité exemplaire, poussant à encourager bruyamment son équipe mais aussi à reconnaître et parfois saluer la valeur de l’adversaire…

 

Sempiternel débat autour de la dégradation de l’ambiance, il n’est pas rare désormais d’être confronté à une relative apathie lors d’un match à Anfield, où certains spectateurs se comportent plus comme des consommateurs d’un spectacle venant se faire photographier dans le stade en attendant la victoire et des buts, parés de leur maillot et de leur écharpe « mixte » comme souvenirs, que comme de véritables supporters, encourageant leur équipe.

 

Phénomène général à la Premier League, la génération « skysport » conduit à des comportements stéréotypés où le temps n’est plus donné à l’apprentissage des valeurs, comme le témoigne d’ailleurs l’affaiblissement de la qualité des chants en hommage à des nouveaux joueurs qui peuvent s’attendre au mieux à un « There’s only one… ».

 

Le bilan dressé n’est pas spécialement encourageant, Liverpool semblant s’être banalisé dans le moule du football moderne. Pouvait-il en être autrement avec la domination absolue de l’argent et des médias dans le spectacle qu’est devenu le football professionnel ? Comment le modèle de la Liverpool Way pouvait résister à la mondialisation des acteurs sur et en dehors du terrain, dont les comportements sont soumis aux diktats des télévisions et à l'influence des réseaux sociaux ?

 

Pourtant, différents signes laissent à penser que cette flamme fragile peut mériter de continuer à être entretenue :

 

  • La dévotion que continue de susciter le club, malgré des résultats sportifs parfois décevants, sur les quatre coins de la planète : On parle évidemment là de réels supporters, se levant au milieu de la nuit pour regarder de matchs ou prêts à faire une journée de transport pour assister à une rencontre improbable en Europe ou dans un stade de D2 anglaise…Ayant la chance de voyager régulièrement, il n’est pas rare de se faire alpaguer, à la vue d’un Liverbird, par un indien ou un birman pour discuter des derniers résultats de Liverpool…

 

  • L’histoire de ce club et notamment les tragédies qu’il a connues ne peuvent qu’inspirer et susciter des comportements exemplaires, qui ont pu conduire à renverser des montagnes comme dans le verdict concernant Hillsborough,

 

  • Une gouvernance nouvelle qui, même si elle s’inscrit dans l’inévitable gigantesque marketing qu’est devenue la Premier League, où tout s’achète (du club, des joueurs aux sièges du stade…) et se vend, réussit quand même à garantir, au fil des années, une gestion relativement saine et à enfin permettre l’agrandissement du stade,

 

  • Un manager qui, par la passion qu’il transmet, semble correspondre aux préceptes de la Liverpool Way comme a pu le symboliser la campagne européenne de 2016 et notamment l’incroyable come-back contre Dortmund à Anfield.

 

Il lui restera à s’inscrire dans la durée et s’appuyer sur un groupe de joueurs pouvant prendre le relais des Carragher, Hyppia ou Gerrard dans le cœur des fans.

 

C'est donc au Normal One qu'il revient de conserver à ce club son caractère spécial et de continuer à entretenir la passion pour le Liverpool Football Club qu'il est, malgré tous ses défauts, bien difficile de ne pas aimer et supporter…

 

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Excellent comme d' habitude.

Juste un bémol. Les supporters de Liverpool.

Certes comme tu l'écris, des consommateurs parés d'écharpes bicolores, mangeant un hot-dog froid au coin de la buvette. Combien de fois ai-je entendu : si tu veux voir de vrais supporters, fais un away !  Des away en Angleterre, en Europa league, j'en ai fait pas mal.... L'ambiance est elle différente : non

Et tu ne me contrediras pas sur ce point (remember Bâle, Augsbourg)

En expliquer les raisons, les causes... chacun a sa propre opinion

Les plus courantes : hausse du prix des billets ce qui est parfaite contradiction avec le côté "ce ne sont plus des supporters mais des familles"... j'imagine le prix exorbitant déboursée par telle ou telle famille ! C'est cher et ils viennent en famille.... où est la logique ?

Le nombre sans cesse croissant des supporters étrangers, extérieurs à Liverpool... les plus grosses ambiances se retrouvent dans les grands matchs (Manchester, Chelsea, Everton) et pourtant ce sont ces affiches qui drainent le plus d' "étrangers"

Je pense que le supporter de Pool ne fait pas abstraction à la règle : pas de résultat , pas d'ambiance

Mais j'ai un profond respect pour ces gens. Oui je suis vieille école. Oui je crois encore que les supporters de Pool sont "spéciaux" et ce qui accrédite ma pensée : la fameuse "manif" anti-hausse des billets vécus l'an dernier. Il y eut suite à cela un revirement du board (sans doute à court terme) mais également un effet boule de neige auprès d'autres supporters.

Et un autre point, minime. Tu cites des joueurs comme Jamie (ahhh Jamie..) , Sami ou Stevie comme fers de lance de l'engouement des supporters pour le club. A l'instar de Monsieur Shankly qui écrivit "Liverpool was made for me and I was made for Liverpool." , englobant dans sa totalité Anfield, la ville... Jamie, Stevie, Sami auraient pu écrire "Anfield was made for me and I was made for Anfield." Ces joueurs avaient compris l'attente du public et le respect réciproque qui en découle.

 

Promis Bertrand, je n'interviendrais plus sur tes posts...

 

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  • 1 month later...

Version traduite de cet article reprise dans le dernier numéro du fanzine Red All Over The Land (n°225 Mané en couverture) ^_^

John Pearman a eu l'amabilité de faire figurer le logo de la FB même s'il n'a pas actualisé le pub sur Paris (Rush < Lush).

Etant abonné à la version digitale, si quelqu'un avait un exemplaire-papier en trop, acheté lors des matchs contre Leicester ou Hull, je serais preneur !!!

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  • 3 weeks later...

Vraiment très juste comme d'habitude (pour chaque intervenant précédent ;))

Je crois encore en la spécificité de Liverpool ; mais pas uniquement du LFC,  de la ville !

Ce n'est pas le club qui a fait les supporters, mais la ville et ses habitants. Et c'est parce que ses habitants sont si "remarquables", si soudés, si drôles, si généreux, si excentriques et en même temps si classiques et si imparfaits (comme nous tous), j'ai envie de dire si humains,  que leur comportement déteint sur le club. Tant qu'ils seront le coeur du club, il n'y a pas d'inquiétudes à avoir.

J'ai d'abord aimé les Beatles, puis le LFC, et aussitôt je suis tombé amoureux de la ville et  des Liverpudliens. Il est d'ailleurs marquant de voir combien de joueurs et de managers ont fait de même : les derniers étant Alonso, Suarez, Klopp sans parler de Benitez dont la famille est restée vivre à Liverpool après son limogeage.

Pour moi ce sont eux (et pas nous les étrangers) qui protégeront le club et ses valeurs.   

Et puis il y a aussi un point essentiel qui les différencie du reste du monde (de l'univers ?) : c'est le scouse !!!

Et j'espère que ça restera leur jardin secret pour l'éternité !

 

Cependant j'ai une inquiétude, c'est la gestion de nos triomphes à venir, car j'en suis absolument certains, nous allons revenir au sommet.

Mais comment allons nous digérer ce retour ?

 Avec Klopp nous allons retrouver le sommet ( nous y sommes presque) en jouant bien, en marquant beaucoup de buts, avec une identité forte, un public qui va redevenir euphorique, bref une sorte d'idéal footballistique pour ceux qui, comme moi,  restent insensibles au football espagnol.   

Et là, j'ai un peu peur d'un écrasement médiatique et d'un gloubiboulga de fans.

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