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      OLSC France fête ses 21 ans !!!   14/04/2024

      OLSC France dit Liverpool France... SAVE THE DATE !!! Bonjour Kopites, Nous vivons une fin de saison absolument exceptionnelle avec nos Reds. OLSC France compte actuellement 1153 membres 2023-24 qui ne cessent de vibrer à chaque match. Aussi, pour immortaliser ce moment, le bureau a décidé qu'un évènement important devait marquer cette année.  C'est pour cela OLSC France organise la fête de ses 21 ans, le samedi 16 novembre 2024 en région parisienne. Note bien cette date sur ton agenda pour faire partie de la fête. Tous les détails seront communiqués très bientôt par ici sur le forum : Cette soirée permettra de nous retrouver en grand nombre autour de notre passion. Des cadeaux, des invités surprises, de la musique, à boire et à manger feront de cette fête un moment inoubliable de la vie de notre  belle association. A très bientôt, YNWA Le bureau OLSC France

1974-1984 La décennie enchantée


rafalabamba

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Shankly avait posé les bases de la rénovation du Liverpool Football Club. Paisley puis Fagan surent faire fructifier ce capital pendant une décennie, Liverpool pouvant alors revendiquer, sans hésitation, le statut de meilleure équipe du monde.

 

 Hormis l’année « blanche » de 1975, toutes les années suivantes jusqu’à 1985 se conclurent par au moins un titre majeur de champion d’angleterre ou de vainqueur de la coupe d’europe des clubs champions : 

-          1976 : Champion + Coupe UEFA

-          1977 : Champion + C1

-          1978 : C1

-          1979 : Champion

-          1980 : Champion

-          1981 : C1 + Coupe de la ligue

-          1982 : Champion + Coupe de la ligue

-          1983 : Champion + Coupe de la ligue

-          1984 : Champion + C1 + Coupe de la ligue

 

Pourtant, les débuts de Paisley, suite au retrait de Shankly, ne furent pas aussi faciles que son palmarès ultérieur le laisserait supposer… Même si Shankly avait recommandé son adjoint pour lui succéder en raison de son génie tactique, de ses connaissances physiologiques en tant qu’ancien kiné du club et son sens psychologique exceptionnel, Paisley, homme modeste aimant la routine quotidienne de l’entraînement, était hésitant pour reprendre le flambeau. Il se voyait clairement comme un intérimaire et disait « je n’ai jamais désiré ce job de numéro un et je ne suis pas certain de pouvoir l’exercer. Il n’y aura pas de perturbation au sein de l’équipe. Continuez de jouer dans le style de Liverpool. »

 

L’hiver 1974 et le début 1975 furent difficiles avec des éliminations en coupes, justifiant un début de campagne dans la presse pour faire revenir Shankly dans un rôle de conseiller ou de dirigeant. Keegan dut notamment se fendre dans la presse d’un communiqué pour réaffirmer que le vestiaire de Liverpool était derrière son manager. Les résultats commencèrent à s’améliorer, les Reds finissant seulement à deux points du champion Derby County. Toujours modeste, Paisley se qualifia lui-même « d’apprenti-jockey sur un cheval de course ». Même si la saison fut vierge en trophées, elle permit néanmoins de bâtir un avenir prometteur avec le recrutement ou l’intégration dans l’équipe-première de Phil Neal, Jimmy Case, Joey Jones, Terry Mc Dermott et d’un attaquant rouquin David Fairclough, qui sera bientôt connu sous le surnom de Supersub…

 

Comme le résumait Ian Callaghan, Shankly était le meilleur du monde pour motiver ses troupes mais Bob était le plus grand tacticien. Ce savoir tactique s’illustra notamment en Europe, où, à la passion insufflée par Shankly, Paisley sut ajouter la patience : Liverpool devint ainsi capable de gérer la pression et de frapper ses adversaires en contre-attaque, comme le démontra la prestation mémorable contre le Barca de Cruyff en demi-finale de la coupe UEFA 1976.

 

En plus d’être un grand tacticien, Bob Paisley confirma ses qualités de fin psychologue. Déjà du temps de Shankly, fort de ses connaissances en matière de physiothérapie, il assurait le lien entre le vestiaire et le manager, Shankly pouvant se révéler mal à l’aise voire méprisant envers les joueurs hors de forme.

 

A titre d’exemple, Paisley mit volontairement en colère Ian Rush, en le laissant sur le banc de touche lors de la finale de la coupe d’europe à Paris contre le Real Madrid en 1981, pour l'inciter à développer l’égoïsme propre aux grands buteurs…Lors de la prolongation de la finale de Milk cup contre les Spurs, il ordonna également à ses joueurs de se remettre immédiatement debout (alors qu'ils étaient aussi épuisés que leurs adversaires) pour prendre l'ascendant psychologique, qui se concrétisa par deux buts pour les Reds…

 

Les qualités de recruteur de Paisley et de son staff ne sont plus à démontrer avec notamment le « tiercé magique écossais » composé de Souness, Hansen et Dalglish (Liverpool faisant même un bénéfice de 60.000 £ avec ce dernier suite à la vente de Keegan à Hambourg). Il sut également repositionner Ray Kennedy en milieu de terrain avec un certain succès…

 

S’appuyant sur un groupe réduit de joueurs, les équipes de Paisley battirent tous les records avec notamment 85 matchs à domicile sans défaite de janvier 1978 à janvier 1981 ou lors de l’exceptionnelle saison 1978-79 avec 85 buts marqués contre 16 concédés…Pour reprendre les propos de Souness, « il n'était plus question de savoir si nous allions gagner les matchs mais sur quel score nous allions gagner ». Wembley fut surnommé « Anfield Sud » avec quatre victoires successives (une sous Fagan) en coupe de la ligue.

 

Même s’il avait failli quitter deux fois le club (lors de son omission dans la finale perdue de Cup en 1950 contre Arsenal puis à la fin de sa carrière de joueur), Paisley restera dans l’histoire des Reds et du football britannique comme le manager le plus titré et laissera surtout le souvenir d’une « légende sans égo » ou d’un « génie malgré lui » d’une quiétude à toute épreuve. Pour citer Bob le lendemain de la finale gagnée de C1 à Rome en 1977, « je crois que le pape et moi étions les deux seules personnes à être sobres cette nuit-là ».

 

Suite à sa retraite en 1983, le système de promotion interne se poursuivit, toujours avec le même succès, avec la nomination de son adjoint Joe Fagan qui conclut sa première saison par un magnifique triplé de champion (pour la troisième fois consécutive), de vainqueur de la coupe de la ligue (pour la quatrième fois d’affilée) et de vainqueur de la C1 une nouvelle fois à Rome mais cette fois-ci, difficulté supplémentaire, contre la Roma...

 

De cette décennie enchantée sur le plan sportif, le seul regret viendra que le club n’ait pas su pleinement capitaliser ces succès sur le plan économique et d’être en mesure d’anticiper l’arrivée du foot-business dans les années 80-90.

 

Priorisant l’investissement de ses ressources sur le terrain, Liverpool prit ainsi du retard pour la construction de loges (qui ne furent installées qu’en août 1992 alors que le sponsoring maillot était apparu en 1979 avec Hitachi). A titre d’exemple, lors de la saison exceptionnelle sur le plan sportif de 1978-1979, Liverpool ne dégagea qu’un profit de 71.000 £ sur un chiffre d’affaires de 2,4 M£.

 

Cette erreur stratégique, outre le contexte de crise économique que connut le nord de l’angleterre dans les années 80 avec un taux de chômage de 20% qui affecta durablement le nombre d’entrées au stade, contribua, lors des deux décennies suivantes, à faire descendre Liverpool du piédestal, où l’avaient porté jusqu’à alors  ses plus fidèles serviteurs Shankly, Paisley, Fagan et Dalglish.

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