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      Souscriptions OUVERTES !   06/06/2022

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      Billetterie et Formulaire de Demande de Place !   19/06/2022

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rafalabamba

Messages recommandés

J. Klopp The biography par E. Neveling

Une biographie assez moyenne sans véritable analyse de fond sur le parcours de notre actuel manager.

On peut en retenir que :

  • Il a entraîné Voronin (aka « pony-tail ») lorsqu’il était à Mainz ;

  • Sa prise de fonctions à Dortmund a été assez similaire à celle connue à Liverpool avec une rapide adhésion des fans à un système où le manager est rapidement devenue la star grâce à son charisme et sa répartie,

  • L’ouvrage donne assez peu d’indications sur les principes défensifs inspirant Klopp, qui a pu toutefois se reposer à Dortmund sur la charnière centrale composée de Hummels et Subotic. L’auteur constate toutefois que des problèmes défensifs sont apparus lors de la deuxième année, où Dortmund fut champion consécutivement, passant de 25 buts encaissés en 2011 à 42 en 2012…

  • J. Klopp a accusé de plagiat le Bayern de Heynckes en 2013 pour la copie de son « gegenpressing » ;

  • Il avait déjà connu des renversements stupéfiants en coupe d’europe avec notamment deux buts inscrits dans les dernières minutes pour se qualifier en ligue des champions 2013 contre Malaga,

  • Il fut un consultant très apprécié des médias, activité qu’il arrêta en 2008 lorsque sa carrière de manager « décolla » ;

  • Il dispose d’un palmarès indiscutable : Champion d’Allemagne en 2011 et 2012, Coupe d’allemagne en 2012 et deux finales perdues, une finale de C1 en 2013 et deux titres de Manager de l’année en 2011 et 2012.

Reste désormais à enrichir ce palmarès à Liverpool.

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This is Anfield

Dans cette période de fêtes, où les « beaux livres » sont traditionnellement à l’honneur, « This is Anfield » constitue un très beau cadeau pour tout supporter des Reds s’intéressant à l’histoire du club…

Cet ouvrage permet, en effet, de se replonger, à partir de photos ou plans d’archives, dans la riche histoire du Liverpool Football Club à travers les évolutions de son stade… On accède, dès le début de l’ouvrage, à une photo impressionnante de la masse des supporters regroupés dans la tribune du kop en 1914, même si les auteurs rappellent que, pour le premier match en 1892, seuls 300 scousers avaient poussé les portes d’Anfield…

Le lecteur peut ensuite retrouver la première photo d’une équipe de LFC en 1892 ou celle du « season-ticket » pour la saison 1892-93 avec une couverture rouge prémonitoire…

Les différents travaux d’agrandissement du stade sont largement détaillés. On apprend que le terme de Spion Kop fut, la première fois, employé en 1904 à Woolwich Arsenal. En 1906, Tom Watson, le manager, et les directeurs du club ont même participé aux travaux de rénovation.

L’architecte écossais Archibald LETCH fut, quelque part, le « père » d’Anfield, lui ayant donné ses principales fondations. Il a travaillé également sur d’autres stades comme Goodison park, Old Trafford, Highbury ou Stamford bridge…

Un chapitre (assez traditionnel) est consacré aux supporters, où leur sportivité « légendaire » est rappelée (notamment pour applaudir les champions « couronnés » à Anfield comme Leeds ou Arsenal). La photo de l’extravagant Dr Fun (et de sa poupée) est également reprise au sein de chapitre.

Les auteurs rappellent les « usages détournés » d’Anfield, qui a accueilli des combats de boxe dans les années 30-40 dont 2 championnats du monde…Une exhibition de tennis avec Fred Perry fut également organisée en 1937.

Le record de fréquentation fut atteint le 2 février 1952 avec 61.905 spectateurs pour un 4ème tour de FA CUP contre Wolverhampton. Ce record sera peut-être battu un jour si les travaux d’agrandissement du stade se poursuivent...

La période de Shankly, qui surnomma Anfield « the biggest toilet in Liverpool » (en raison notamment de l’absence d’eau courante dans les vestiaires) et du boot room est aussi mise à l’honneur. Les parcours exemplaires d’un Tom Williams (qui fut à l’origine du Boot Room, de Melwood et de l’arrivée de Shankly) ou d’un Peter Robinson, secrétaire du club pendant ses décennies glorieuses, sont également mis en exergue.

Shankly s’opposa à un projet de stade partagé avec Everton à Aintree, idée qui ressurgit à la fin des années 1990 heureusement avec le même succès….

Avant de conclure sur le renouveau d’Anfield grâce aux propriétaires américains (passage obligé dans un ouvrage « officiel»), le livre revient également sur le mythique « Boot-room », moment privilégié entre quelques happy few le dimanche matin autour d’un thé, auquel les joueurs n’étaient pas autorisés à participer…

Bref, un « must-read » pour tout supporter de LFC !!!  

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  • 3 weeks later...

 

  • J. Klopp a accusé de plagiat le Bayern de Heynckes en 2013 pour la copie de son « gegenpressing » ;

T'as plus d'infos là-dessus?

Parce que j'adore notre Allemand, mais le concept de plagiat dans le football...

Tous les grands entraineurs s'inspirent des autres, passés ou présents.

Parce que sinon, Sacchi ou le regretté Cruyff auraient pu accuser de plagiat un paquet de coachs...

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  • 1 month later...

T'as plus d'infos là-dessus?

Parce que j'adore notre Allemand, mais le concept de plagiat dans le football...

Tous les grands entraineurs s'inspirent des autres, passés ou présents.

Parce que sinon, Sacchi ou le regretté Cruyff auraient pu accuser de plagiat un paquet de coachs...

A priori, cela date du retour d'Heynckes au Bayern (celui de 2011...) et du redressement des Bavarois qui s'en suivit.

A la suite de l'élimination de Dortmund par le Bayern en quart de finale de la coupe d'allemagne en 2013, Klopp, lors d'une conférence de presse, compara le Bayern aux chinois dans l'industrie : "ils regardent ce que font les autres et le copient. Ainsi, ils peuvent suivre le même plan avec plus d'argent et d'autres joueurs".

Pour l'auteur de la biographie, la référence à l'espionnage industriel pouvait parler dans une région comme la Ruhr, qui avait souffert de la concurrence internationale.

Pour les observateurs "neutres", Klopp a pu être considéré comme un mauvais perdant, n'acceptant pas la nouvelle domination du Bayern.

Heynckes répondit par un conseil plus que par la polémique : "Si Jurgen a la chance d'entraîner un jour une équipe comme le Bayern ou le Real, il réalisera que c'est un monde complètement différent.  Je pense qu'il se serait exprimé autrement s'il avait cette expérience".

A signaler la sortie d'une nouvelle bio sur Klopp : "Bring the noise" par Raphael Honigstein. 

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A signaler l'excellent portrait d'Howard Gayle, premier joueur de couleur noire à porter le maillot des Reds, dans le dernier So foot (Ruffin-Ben arfa en couv) par Rico Rizzitelli, qui s'appuie notamment sur l'autobiographie du joueur "61 minutes à Munich" :

- Gamin défavorisé né dans Liverpool 8, le quartier noir de la ville, avec un père absent et une mère décédée d'un cancer, souffrant du racisme "ordinaire" et victime d'une agression sexuelle de la part d'un de ses éducateurs à l'école, Howard Gayle sombra dans la délinquance (vols, hooliganisme...).

- On y apprend l'existence du Boy's Pen, une tribune réservée aux "ados énervés et parfois aux nouveaux venus, sorte de purgatoire avant de mériter le paradis, le Kop d'Anfield" (dixit Peter Hooton).

- Il sort de la délinquance grâce au foot, intégrant fin 1977 Liverpool avec un contrat de stagiaire pro où il se fit une place au sein de l'équipe réserve (62 buts en 4 saisons) avec des coéquipiers tels que Ian Rush, David Fairclough ou Sammy Lee, trustant les titres de champion des réserves professionnelles. 

- Il est confronté au racisme des joueurs de l'équipe première avec, par exemple, lors d'une fête dans un club, la prestation d'une strip-teaseuse couverte de poudre blanche entraînant la remarque "Essaie donc de marcher à Toxteth maintenant" suivie des rires gras de ses coéquipiers...Il dut également affronter les commentaires racistes d'un Tommy Smith sur le déclin, pourtant un héros de sa jeunesse, qu'il recadra de manière "musclée" (Souness, capitaine, le soutint jugeant que Smith l'avait bien cherché). Bob Paisley lui demanda également plusieurs fois de déménager de son quartier natal, conseil qu'il n'adressa pas à d'autres joueurs...

- L'article rappelle que ce racisme larvé s'inscrit dans les gènes de Liverpool, port négrier au XVIIIème siècle, ayant soutenu les Etats du Sud lors de la guerre de sécession... 

- Il fit ses débuts avec l'équipe pro à 22 ans contre Manchester city et connut son heure de gloire en remplaçant Kenny Dalglish dans la demi-finale retour contre le Bayern en C1 en 1981 (entrée à la 7ème minute et sortie à la 68ème par Paisley craignant l'expulsion du joueur). Il inscrit, peu après, son seul but pour les Reds contre les Spurs lors d'un de ses 4 matchs en championnat puis fut prêté à Newcastle avant de poursuivre une honnête carrière dans différents clubs, dont Birmingham, Stoke ou Dallas.

- Pour Rogan Taylor, universitaire, Gayle aurait été victime de sa couleur de peau et des préjugés sociaux le cataloguant comme un joueur ayant une mauvais attitude...

- Retraité, il s'occupa des jeunes de Tranmere et de Liverpool 8 et surtout milita dans une association anti-raciste Show Racism the red card, raison pour laquelle il fut proposé à l'ordre de l'empire britannique pour ses activités d'éducateur et de militant anti-raciste, décoration qu'il refusa.... 

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  • 4 months later...

Les entraîneurs révolutionnaires du football

 

L'équipe des cahiers du football consacre un ouvrage aux entraîneurs révolutionnaires de football (7 portraits répartis sur différentes décennies). Si aucun manager de Liverpool ne fait parti des sept élus (Jürgen Klopp abondamment cité pour son gegenpressing pâtissant de la concurrence, sur la même époque, de Guardiola), ils sont pourtant fréquemment cités au cours de l'ouvrage : Dès l'introduction, la définition du rôle de l'entraîneur par Bill Shankly (ainsi que, plus tard, son pass and move, qui a permis aux Reds de partir à la conquête de l'Europe) est mise en exerge. Apparaissent également, outre Jürgen Klopp à de nombreuses reprises, Rafael Benitez ou Brendan Rodgers. De manière plus surprenante, Roy Hodgson ou Gérard Houllier ne sont pas considérés comme des entraîneurs révolutionnaires...

 

Le rôle d'entraîneur a considérablement évolué en un siècle passant d'un rôle subalterne en comparaison des dirigeants, qui faisaient souvent la composition de l'équipe, et des capitaines, qui assuraient la tactique, à l'ère des super-entraîneurs, personnalités médiatiques à part entière. Comme le résume Eddie Howe, « les supporteurs veulent que leur entraîneur leur donne des émotions ».

 

L'importance de l'humain, de la confiance, que pouvait inspirer des managers comme Brian Clough ou Bill Shankly, apparaît désormais primordiale. « Elaborer une tactique n'est pas très compliqué ; le plus difficile est de la transmettre » souligne notamment Carlo Ancelotti.

 

Le caractère révolutionnaire d'un entraîneur est défini par le recours systématique à l'expérimentation : D'autres ont pu expérimenter un nouveau système avant lui, l'entraîneur révolutionnaire lui en fait une règle.

 

Quelques mots sur les sept entraîneurs présentés :

 

  • G. SEBES, entraîneur de la grande équipe de Hongrie de l'après-guerre :

 

« Peu importe le nombre de buts que concède mon équipe, l'essentiel est qu'elle en marque un plus ». Son équipe de Hongrie alignait, en effet, une moyenne de quatre buts par match...

 

Communiste convaincu (il était également vice-ministre des sports), son « football socialiste » fut le préfigurateur du football total de l'Ajax...Il introduisit également le concept de faux numéro 9.

 

Vainqueur des jeux olympiques en 1952, de l'équipe d'Angleterre à Wembley, il rata la dernière marche en finale de la coupe du monde en 1954 contre une équipe d'Allemagne, que certains ont soupçonné de bénéficier de l'aide de produits « vivifiants »...

 

Sebes fut, en quelque sorte, le précurseur du gegen pressing de Klopp avec une volonté d'être actif défensivement.

 

  • H. HERRERA

 

Sa priorité consiste, au contraire, d'encaisser moins de buts (ou aussi peu) que son adversaire. Il mit à l'honneur le rôle du libéro et un football « vertical » à grande vitesse, en contre-attaque.

 

On pourra se rappeler néanmoins que la seule équipe à infliger trois buts à l'Inter de Herrera en C1 fut le Liverpool de Shankly, malheureusement éliminé au retour à San Siro dans des conditions d'arbitrage douteuses...

 

Sans hésitation, Mourinho s'impose comme l'héritier d'Herrera dans le foot moderne...

 

  • R. MICHELS

 

C'est l'entraîneur qui a promu le football total tant en club (Ajax) qu'en sélection.

 

  • V. LOBANOVSKI

 

Synthèse du football total et du catenaccio, Lobanovski, ingénieur en chauffage de formation, préférait parler de « polyvalence sage ». Il sut mettre en place un « pass and move » avec une intensité folle, qu'aurait apprécié Jürgen Klopp. Sa volonté de maîtriser les phases de transition est aussi à souligner : « Le plus important dans le football, c'est ce que fait un joueur sur le terrain quand il n'a pas le ballon » avait-il l'habitude de dire.

 

Il réussit également à bâtir 3 générations d'équipes fabuleuses autour de Blokhine dans les 70's (quels souvenirs que ce quart de finale contre les verts en 1976 !!!), Belanov dans les 80's (quelle démonstration de force que fut la victoire contre l'atletico madrid en finale de la C2 en 1986) et de Chvetchenko dans les 90's...

 

Lippi fut son héritier dans le football moderne. A signaler également le nombre de ses anciens joueurs à être devenus entraîneurs.

 

  • A. SACCHI

 

L'utilisation de la zone et du hors-jeu fut son apport primordial avec l'importance dans son système de Baresi qui avait pour mission de faire monter le bloc.

 

D'une certaine manière, la confrontation tactique entre Cruyff et Sacchi fut les prémices des batailles tactiques entre Klopp et Guardiola...

 

Klopp s'inspire, en effet, de Sacchi en souhaitant profiter au maximum des situations de désorganisation chez l'équipe adverse lors des phases de transition.

La condition physique, permise par le football moderne, reste évidemment primordiale dans cette approche.

 

  • J. CRUYFF

 

Il fut le fils « tactique » de R. Michels.

 

  • P. GUARDIOLA

 

Il remet à l'honneur le jeu de position et l'importance de la vitesse (« la vitesse est la chose la plus difficile à défendre » dit-il)

 

En conclusion, les auteurs pensent, qu'à l'avenir, les entraîneurs vont devenir avant tout des spécialistes du management, les autres décisions (santé, tactique) relevant des statistiques produites par les ordinateurs...

 

 

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Merci Rafalabamba

Classement fort discutable sur le contenu, mais il en est ainsi de tous les classements, du ballon d'Or au trophée du meilleur grimpeur ! Beaucoup d'autres grands manquent à l'appel, que ce soit Paisley (pour ses victoires, sont style hérité d'un plus grand que lui) , Ferguson (on aime ou pas, mais force est de reconnaitre son apport sur le jeu)

Le paradoxe restant Sebes - Herrera (le seul "français" du groupe)

Alors que chacun prône le jeu offensif, s'enthousiasme devant un jeu d'éclat et de mouvement, Herrera reste aux antipodes de jeu attractif. Je remercie tout de même Helenio qui me fit découvrir et apprécier, sans doute un des plus grands défenseurs de l'histoire (tombé dans l'oubli pour la jeune génération) : Giacinto Fachetti. Fachetti qui pour moi, plus qu'Herrera, représentait la vraie vision du catenaccio.

Quant à son héritier spirituel, Mourinho, j'ai énormément de mal à y reconnaitre le style Herrera. Helenio basait son jeu sur une défense de fer, ce fameux verrou italien, et des latéraux rapides et techniques (le replacement de Fachetti en latéral en reste le plus bel exemple) prêts à remonter le ballon le plus vite possible dans la zone adverse. Mourinho n'a pas cet esprit de vitesse mais de contrôle... ou bien suis-je trop anti-Mancs :rolleyes:

Le débat reste ouvert...

Et je te cite "..De manière plus surprenante, Roy Hodgson ou Gérard Houllier ne sont pas considérés comme des entraîneurs révolutionnaires..." Hodgson a inventé le football léthargie. Est-ce réellement un apport ?  :lol:

 

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  • 1 month later...

Supersub par D. Fairclough

 

En complément de la riche intervention donnée par David Fairclough devant un auditoire fourni de membres de la « French Branch » à l’occasion de l’assemblée générale du 8 juillet, son autobiographie, intitulée sans grande surprise « Supersub » et préfacée par Gérard Houillier, vient ajouter quelques précisions au parcours de ce joueur, qui, en huit ans sous les couleurs de Liverpool, a effectué 154 apparitions, dont 62 comme remplaçant, marqué 55 buts et remporté 4 championnats, 2 C1, 1 C3 et une coupe de la ligue…

 

A l’instar de son speech à l’AG, on perçoit assez rapidement le ressentiment envers Bob Paisley, qu’il juge lâche (Uncle Bob faisait passer des infos sur la composition de l’équipe par l’intermédiaire de son grand ami Michael Charters, journaliste au Liverpool Echo sans en informer le joueur concerné) et borné…

 

Les incompréhensions avec son manager sont multiples le long de sa carrière sur les bords de la Mersey : En 1977, malgré son éclosion au haut niveau (7 buts en 14 rencontres pour aider à gagner le championnat et la C3 lors de la saison 1975-76 puis son fameux but contre Saint-Etienne le 16 mars 1977), il n’est pas sélectionné pour la finale de la Cup contre Manchester United avec la perspective de la finale de la C1 quelques jours plus tard, qu’il verra du banc des remplaçants (il participera, en revanche, à la finale en 1978)…

 

Quand il est prêté en 1982 à Toronto, il apprend qu’une option d’achat est incluse contre sa volonté…Son départ de Liverpool sera finalement acté suite à une phrase reprise dans les journaux mal interprétée par Paisley (« Je ne dois rien à Liverpool » bien qu’il ait précisé avant que Liverpool ne lui devait rien non plus…).

 

En revanche, ses relations sont très bonnes avec les autres membres du Boot Room (Roy Evans notamment). Il souligne d’ailleurs l’importance de Ruben Beunett ou de Tom Saunders dans son développement.

 

Comme d’autres footballeurs de l’époque (Howard Gayle notamment), il n’est pas très élogieux envers Tommy Smith, à qui un comportement déplaisant envers les jeunes voire raciste est reproché…

 

Cette autobiographie permet également de retracer la frustration du jeune joueur prometteur mais remplaçant, barré, à l’instar de Solanke aujourd’hui, par des titulaires indéboulonnables. Il y avait, en effet, peu de rotation dans les équipes, les titulaires préférant jouer blessés par peur de perdre leur place et de ne pas revenir dans l’équipe-type.

 

Comme répondait Shankly parfois par boutade : « Quelle est la composition de l’équipe ? la même que l’année dernière… ». Ce n’est qu’en 1967 que fut introduite la possibilité de changement pour raisons tactiques et non uniquement sur blessures.

 

Ce livre reste l’évocation du parcours d’un bon joueur de football (il fut convoqué dans l’équipe B anglaise suite à sa bonne première partie de saison en 1977/78) mais pas exceptionnel. D’ailleurs, d’une photo de l’équipe des jeunes de Liverpool en 1974/75, seuls lui et Jimmy Case parviendront à devenir professionnels et à jouer au sein de l’équipe première.

 

Les blessures, l’âge puis l’arrivée d’un certain buteur gallois avec moustache conduiront progressivement ce scouser pur jus, qui venait aux entraînements en bus, à vouloir quitter sa ville natale, où il assista à la coupe du monde en 1966 (ainsi qu’à la finale à Wembley) et bénéficia même d’un autographe d’Helenio Herrera…

 

Il fut un temps approché par Everton mais s’exila d’abord à Toronto puis en Suisse (Luzerne), et en Belgique (Beveren) avant de revenir en Angleterre à Norwich puis Oldham. Des transferts en France finalement avortés furent, un temps, envisagés à Bastia, Guingamp ou Gueugnon…

 

Il revint ensuite à Liverpool pour faire une bonne saison à Tramnere dans une équipe en progression (il se blessa d’ailleurs à la clavicule suite à un accrochage avec le fils de Geoff TwentyMan le superscout qui l’avait repéré…). Il finit sa carrière à Wigan dans une équipe à petit budget, d’où il partit fâché avec le manager.

 

Il s’orienta, malgré une proposition d’entraîner des jeunes à Liverpool par Steve Heighway, vers une carrière de journaliste notamment à LFC TV.

 

Sa vie personnelle fut marquée par différentes tragédies : Son père mourut à 50 ans tandis que lui-même fut victime d’une crise cardiaque à 53 ans. Il perdit surtout son épouse, décédée jeune d’une hémorragie cérébrale.

 

David Fairclough, même s’il juge plus important un but marqué dans le derby, restera dans l’histoire de Liverpool pour le but qualificatif marqué contre Saint-Etienne en quart de finale de la C1 en 1977, qui lui vaudra d’être reconnu à différentes frontières européennes et par Michel Platini en personne lors d’une manifestation de l’UEFA…

 

A ce titre, il fait à jamais partie des joueurs-cultes, qui peuplent la riche histoire du Liverpool Football Club.

 

 

 

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  • 1 month later...

Merci rafalabamba... Eternellement reconnaissant sur tes décryptages, notamment ce dernier de Supersub. (sans oublier le mal-aimé Kevin Keegan)

Mon anglais fort médiocre ne me permettra jamais de tenir une réelle conversation avec nos prestigieux invités.. Heureusement que tu es là !

 

 

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  • 1 month later...

Merci Rafa pour ce compte-rendu sur la bio de Super Sub. Je ne l'ai pas encore lu et n'étais pas au courant de tout cela. Ca détonne un peu, car il est rare d'entendre des critiques sur Paisley. Et toute voix dissonante est intéressante, sous réserve de ne pas prendre cela pour argent comptant.

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Sur tes commentaires sur les légendaires entraineurs tirés des cahiers du football, quelques mots sur Lobanovski pour avoir un peu crapahuté du côté de Kiev.

En Occident, et notamment en France, on ne se rend pas (plus) compte de la légende qu'est VL en Ukraine et plus généralement en ex-URSS. Ses équipes produisaient un jeu formidable, et je dirai que le Liverpool de Klopp me fait penser à son Dynamo version 80' et fin 90'. Ceux qui ont vu la finale de la C2, à Lyon, contre l'Athletico Madrid sauront de quoi je parle, ou encore l'URSS au mondial 86, victime d'une truanderie organisée par l'arbitre contre la Belgique .... Revoir aussi les 2 branlouttes que Kiev met à Barcelone en LDC 97 (3-0 et 4-0). Le dynamo de 98-99 perd en demi contre le Bayern par manque de rigueur et de respect de l'adversaire, mais ils étaient largement au-dessus d'un Bayer, lui-même largement au-dessus de Man United en finale ...Dommage,dommage !

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Rafa, la star du Dynamo des 80, c'est plus Zavarov que Belanov. Ce dernier reçoit le ballon d'or parce qu'il est meilleur buteur du mondial, mais le grand joueur s'est Sacha Zavarov. L'ouverture de l'URSS lui permet d'aller jour à la Juve, mais il ne s'adaptera jamais (comme Dassaev en Espange, Dobrovolski en Ecosse, ou plus tard Rebrov chez les Spurs), et je crois qu'il finit à Nancy.

Dans cette équipe, il y avait aussi 2-3 joueurs fabuleux, méconnus en Occident, Rats et Yaremtchuk.

J'ai pu voir à Kiev en 97 ou 98 un remake des anciens du Dynamo Kiev vs anciens du Spartak Moscou, le stade Olympique était rempli de 80 000 camarades ...

C'est triste de voir le niveau actuel du foot russe et ukrainien. OK, la Russie fait une très belle coupe du monde, mais il n'y a aucun grand joueur, ni fonds de jeu. Valeri Lobanovsky doit en avoir mal aux yeux !

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Rafa, la star du Dynamo des 80, c'est plus Zavarov que Belanov. Ce dernier reçoit le ballon d'or parce qu'il est meilleur buteur du mondial, mais le grand joueur s'est Sacha Zavarov. L'ouverture de l'URSS lui permet d'aller jour à la Juve, mais il ne s'adaptera jamais (comme Dassaev en Espange, Dobrovolski en Ecosse, ou plus tard Rebrov chez les Spurs), et je crois qu'il finit à Nancy.

Dans cette équipe, il y avait aussi 2-3 joueurs fabuleux, méconnus en Occident, Rats et Yaremtchuk.

J'ai pu voir à Kiev en 97 ou 98 un remake des anciens du Dynamo Kiev vs anciens du Spartak Moscou, le stade Olympique était rempli de 80 000 camarades ...

C'est triste de voir le niveau actuel du foot russe et ukrainien. OK, la Russie fait une très belle coupe du monde, mais il n'y a aucun grand joueur, ni fonds de jeu. Valeri Lobanovsky doit en avoir mal aux yeux !


Ca ne me rajeunit pas, mais je me rappelle aussi de Lobanovski.

Après, c'est toujours le meme débat. Est-ce que Lobanovski aurait eu les memes résultats et la même influence sans la qualité des joueurs que tu cites?
En d'autres termes, est-ce qu'il aurait eu le meme impact s'il était entraineur, par exemple, dans le football russe actuel?

Sinon, petite question, le Dobrovolski que tu cites, est-ce le meme qui a aussi joué au Servette (Genève) et l'OM?

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  • 3 months later...

Lecture intéressante de Les Parrains du foot de M. Grégoire, B. Kemmet et S. Sellami, qui montre l'influence du grand banditisme (avec les "Old School" et la nouvelle génération (comme à la French Branch...)) sur le fonctionnement d'un certain nombre de clubs de foot, plutôt d'ailleurs situés dans le Sud de la France : paris sur des matchs mineurs, proximité avec certains joueurs ou leurs agents, influence sur les équipes dirigeantes...

Vu les sommes en jeu, encore plus conséquentes en Angleterre qu'en France, il serait intéressant de connaître le poids du milieu local sur certaines équipes de premiership ou championship...

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Lecture intéressante de Les Parrains du foot de M. Grégoire, B. Kemmet et S. Sellami, qui montre l'influence du grand banditisme (avec les "Old School" et la nouvelle génération (comme à la French Branch...)) sur le fonctionnement d'un certain nombre de clubs de foot, plutôt d'ailleurs situés dans le Sud de la France : paris sur des matchs mineurs, proximité avec certains joueurs ou leurs agents, influence sur les équipes dirigeantes...

:D

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  • 4 weeks later...

Lecture un peu tardive du So Foot de décembre 2018 (Diego entraîneur au mexique en couverture), avec un certain nombre de connexions avec Liverpool :

- Dans son interview, Sakho ne revient pas sur son passage à LFC;

- Dans l'article assez émouvant sur Sala, Liverpool, comme l'équipe de France de football, est cité comme un exemple du retour à un football plus direct. Je ne suis pourtant pas convaincu que le regretté avant-centre argentin aurait trouvé sa place dans le système de Klopp...

- SG Eriksson révèle sa passion pour Liverpool, qui, il me semble, n'avait pas été "médiatisée" durant son passage à la tête des 3 Lions. On apprend également, durant l'interview, que Rafa Benitez a séduit son épouse en lui expliquant le fonctionnement du 442 avec une salière et une poivrière:lol:

- L'article sur la reprise des girondins de bordeaux par un propriétaire américain présente certaines analogies avec la situation connue sur les bords de la Mersey depuis une dizaine d'années. A titre de comparaison, la vente de l'Inter s'est effectuée à hauteur de 270 M€, celle du Milan AC supérieure à 500 M€ alors que les propriétaires américains de LFC auraient refusé une offre de rachat de 700 M€. MU serait, quant à lui, valorisé à 2Mds :angry:

- Enfin, dans son interview, le rappeur Youssoupha rappelle sa passion pour Liverpool, qui lui "a causé des soucis" ces dernières années... 

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Article intéressant  dans l'Equipe de G. Fleurot dimanche dernier prenant l'angle d'un MU, symbole du foot-business avec des joueurs flamboyants type Ronaldo ou Zlatan, vs Liverpool un club authentique, s'appuyant sur des supporteurs loyaux, issus des classes populaires, et des joueurs discrets comme J. Milner ou J. Henderson :

- MU est devenu le 1er superclub avec son trio magique composé de Law/Best/Charlton et sa victoire en C1 en 1968. La haine pour MU des autres supporters s'est immédiatement installée, étant reproché au club mancunien l'exploitation de la tragédie de Munich pour se créer une identité artificielle;

- Les succès de Liverpool dans les 70-80's ne suscitent pas autant de haines, Liverpool étant perçu comme un club anti-glamour, se focalisant uniquement sur le terrain...

- MU s'est lancé sans hésitation dans le capitalisme décomplexé avec une entrée en bourse en 1991 et l'ouverture d'un mégastore en 1994 et une politique agressive de sponsoring (pendant ce temps, Liverpool ouvrira un Mac do à Anfield en 1995, qui sera fermé quelques années plus tard...)

- Dans les dix dernières années, Liverpool copie, comme les autres clubs anglais, les recettes commerciales de MU avec notamment une augmentation du prix des billets...

- Le paradoxe est que Liverpool ait réussi à conserver une image de club authentique, alors qu'il y a autant de touristes à OT qu'à Anfield;

- Liverpool est le club qui atteint le plus d'opinions positives (33%) tandis que MU a un fort taux d'opinions négatives (dû également à sa position dominante dans les vingt dernières années sous Ferguson).

- Quelques chiffres pour finir : Chiffre d'affaires 666 M€ MU / Liverpool 542 M€ - Nombre de fans-clubs officiels 220 MU / 288 Liverpool - Nombre de suiveurs sur les réseaux sociaux 121 M MU / 56 M Liverpool

 

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  • 2 weeks later...

Dans la dernière newsletter du CIES, un classement des équipes dont les  effectifs sont les plus valorisés, qu'on n'espère ne pas retrouver puisque Liverpool est 2ème (1387 M€) derrière Man City (1458 M€)....

Barcelone, les spurs et MU complètent le panel.

Approche un peu biaisée puisque la comparaison s'effectue par rapport aux dépenses (964 M€ pour City / 659 M€ pour Liverpool) sans prendre en compte les ventes : Dans ce cadre, l'OL, la Real Sociedad, Naples ou Leipzig sortent leurs épingles du jeu...

 

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  • 1 month later...

Belle initiative qu’a eue le site internet de la BBC de recueillir les témoignages de différentes figures emblématiques du « peuple rouge » dans l’attente d’un hypothétique 19ème titre de champion d’angleterre, à la veille du match contre Southampton :

George Sephton, la voix d’Anfield, confirme que le mot obsession n’est pas galvaudé et souligne le contraste avec l’époque où gagner le titre était devenu une routine pour les supporters des Reds…

Il serait d’ailleurs content de remporter un nouveau titre avant de mourir (sic). Si cela arrivait, il prévoit d’ailleurs d’installer un lit de camp à Anfield car il ne rentrera pas chez lui le dimanche 12 mai...

Paul Tremarco, le gérant du pub The Arkles et qui possède un abonnement au club depuis 45 ans, regrette de ne pas avoir assez profité des périodes fastes. Maintenant, tout est différent et tourné vers l’agent.

Gagner le titre en 2019 serait néanmoins meilleur que le 1er titre de Shankly ou la 1ère victoire en C1.

Il prévoit que son pub affichera complet à partir de 9 heures du matin avec plus de 200.000 personnes à Liverpool en plus des 53.000 heureux spectateurs si le dernier match du championnat est décisif…

Tage Herstad, norvégien expatrié et co-propriétaire de l’hôtel TIA trouve les gens en ville heureux mais tendus. Cette angoisse est quasiment perceptible dans le stade. Un nul ou une défaite et tout sera perdu…

Son stress s’accrut paradoxalement avec la défaite de City contre les magpies, qui l’aidait à matérialiser son rêve…Même s’il admet que City est vraisemblablement la meilleure équipe du championnat, il conserve l'espoir et continue d’y croire.

Les Lawson, président de la Merseyside branche et qui assiste à tous les matchs à domicile depuis la saison 1976-77, lui aussi déplore que gagner le titre à la grande époque n’était pas aussi apprécié qu’il aurait dû l’être. Pour savourer la victoire, il faut expérimenter la défaite.

Andy Heaton, un des auteurs du podcast Anfield Wrap, ressent une pression différente de celle 2014 car Liverpool est dans la course depuis le début du championnat mais avec une équipe différente, non construite sur du sable comme sous Brendan Rodgers et disposant de réelles fondations.

La course au titre est la seule chose à laquelle il pense au point d’en devenir nerveux.

Des sentiments que ne peuvent que partager tous supporters des Mighty Reds depuis plusieurs mois et qui vont encore s’accroître dans le « money time » de ces prochaines semaines…

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  • 3 months later...

Make us dream de John Gibbons et Neil Atkinson

Voilà un livre qu’il m’a fallu pratiquement cinq ans pour lire ou plutôt entamer…En effet, John Gibbons et Neil Atkinson, soutenus par une série de contributeurs du podcast Anfield Wrap, reviennent, dans cet ouvrage, sur la saison 2013/14 à travers une série de chroniques rédigées à l’issue de chaque match…

Bien évidemment, la saison 2013/14 fut l’année où Liverpool s’est rapproché le plus près du titre tant convoité de champion d’angleterre jusqu’à deux journées de la fin avec le dénouement connu de tous, qui fut d’ailleurs plus épique que celui de 2019 où les deux formidables machines coachées par Guardiola et Klopp, déjà lancées durant toute la première partie de saison, n’ont quasiment rien lâché pendant trois mois…

Dès l’introduction, les auteurs citent Brendan Rodgers, qui, suivant ses dires, savait que le titre échapperait à Liverpool dès l’expulsion de Jordan Henderson à la fin de la superbe victoire contre le City de Pellegrini «  Je ne pouvais le remplacer. Ce qui compte c’est d’avoir fait rêver…».

La saison avait débuté dans l’autre hémisphère par un match amical en Australie devant plus de 95.000 fans des Reds, entonnant notamment un inoubliable YNWA. Il faut également se souvenir que l’avant-saison avait été essentiellement animé par les envies de départ (à Arsenal) du « cannibale » Luis Suarez, suspendu pour les six premiers matchs de la saison…

Il revint ainsi à Daniel Sturridge d’embrasser le costume du sauveur et également de buteur permettant à Liverpool de lancer positivement sa saison par une victoire lors du match d’ouverture, marqué également par l’arrêt d’un pénalty en fin de match par le nouveau gardien Simon Mignolet. Cette victoire pouvait être interprétée comme un bon présage, puisque Liverpool n’avait remporté qu’une seule victoire dans les matchs d’ouverture des dix précédentes saisons….

Même après le retour d’un Luis Suarez flamboyant à l’automne (cf ses prestations contre Norwich, West Ham ou les Spurs avec la démolition 5-0 à White Hart Lane), Daniel Sturridge connaîtra sa meilleure saison de footballeur, miraculeusement épargné par les blessures, qui jalonneront la suite de sa carrière, puisqu’il réussit notamment à marquer pendant 7 matchs consécutivement en janvier et février 2014….

Dans le contraste avec la carrière actuelle de certains joueurs, il est intéressant de noter la crainte qu’inspire Benteke aux chroniqueurs d’Anfield Wrap, comparé à de la kriptonite pour la défense des reds…La suite de sa carrière, et notamment sa saison sous un maillot rouge, relèvera plutôt du « pétard mouillé »…

De même, Dejan Lovren, sous les couleurs de Southampton, inscrira le but victorieux, infligeant à Liverpool sa première défaite à domicile en septembre (après pourtant une victoire probante contre le MU de Moyes). Pareillement, un certain James Milner entrera pour Manchester City lors de la « finale » gagnée à Anfield. Enfin, les contributeurs d’Anfield Wrap soulignent l’importance de Raheem Sterling et prédisent qu’il sera l’homme fort de Liverpool dans les prochaines années…

La première partie de saison, malgré quelques défaites en plus à Hull ou à Arsenal, permit à Liverpool, qui ne disputait pas de compétitions européennes, d’atteindre la tête de ligue à Noël avant de chuter deux fois à l’extérieur contre City et Chelsea à la fin de l’année. La présence de Brad Smith comme remplaçant pour le match contre Chelsea illustre d’ailleurs le manque de profondeur du banc, qui coûta si cher en fin de saison…

La période du mercato d’hiver permit d’ailleurs d’entendre, pour la première fois sur les rives de la Mersey, le nom d’un certain Mohamed Salah, qui ira finalement à Chelsea en raison d’une indemnité de transfert jugée trop chère par les dirigeants…Les auteurs s’étonneront d’ailleurs que Liverpool accepte, en fin de mercato, de verser un prix similaire pour un ailier ukrainien, dont le transfert ne put se réaliser dans les délais…Le banc de Liverpool fut donc composé jusqu’à la fin de saison par Aly Cissokho ou Iago Aspas (avant son émergence en Espagne)…

La victoire à Stoke 5 buts à 3 servit de détonateur pour relancer la saison des Reds, qui se poursuivit par des démonstrations de force contre Everton, Arsenal et ses inoubliables vingt premières minutes, Manchester United (victoire 3 à 0 à Old Trafford) ou, à nouveau, les Spurs à domicile avant de culminer par une victoire apparemment décisive contre les Citizens…

Il y eut quelques ratés (dont l’erreur de Kolo Touré, dont le rôle de motivateur dans le groupe est toutefois souligné, dans la surface coûtant le nul sur la pelouse de West Bromwich Albion) mais Liverpool s’inscrivait clairement dans la marche pour le titre, à l’instar de la joie exprimée par les supporters lors de la victoire à Fulham dans les dernières minutes grâce à un pénalty de Stevie G…

Puis vint le « match du titre » contre Chelsea et la fin définitive des espoirs avec la remontée de trois buts de Crystal Palace sur son terrain…

Pourtant, cette saison fut, pour John Gibbons, qui avait assisté à la finale à Istanbul et aux trois finales de 2001, sa meilleure saison en tant que supporter avec le doux sentiment que tout devenait possible dans le rêve d’un titre de champion d’angleterre, rendant ainsi agréable un lever à quatre heures du matin pour se rendre à Norwich…

On ne peut que se retrouver cette année dans le comportement des auteurs, qui étaient devenus des spécialistes des équipes luttant pour le titre, chaque supporter des Reds ayant analysé, durant cette saison 2018/19, le calendrier de City, en espérant un faux-pas qui ne viendra pas…

Au final, cette saison 2013/14 fut plus « romantique » avec des rebondissements et une véritable « balle de match » pour Liverpool à quelques journées de la fin du championnat, ce qui n’arriva pas finalement en 2018/19 avec le sans-faute de l’équipe de Guardiola.

Paradoxalement, cette saison, que j’ai vécue en tant que supporter « angoissé » uniquement pour le championnat (en espérant, par exemple, lors de mon déplacement à Munich, que les Reds se fassent sortir pour bénéficier d’un avantage de fraîcheur sur les Citizens…) sera vraisemblablement remémorée pour le parcours en ligue des champions et notamment ses deux derniers matchs, cumulant histoire et victoire…

En attendant un nouvel (trentième) essai pour ramener le n°19….

 

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  • 2 weeks later...

Jurgen Klopp Bring the noise par Raphael Honigstein

En complément de la biographie de E. Neveling, celle bien meilleure consacrée par Raphael Honigstein à notre manager allemand car thématique et non-chronologique, même si elle s’arrête à la fin de la saison 2017 et la première qualification en ligue des champions sous son ère.

Sans véritable fil directeur, on peut en retenir notamment que :

. Klopp, joueur, se plaignait souvent de la tactique de ses entraîneurs ;

 

. Klopp a préféré, dans un premier temps, l’offre de Leverkusen à celle de Dortmund, dont la première proposition était inférieure à ce qu’il gagnait en ligue 2 à Mainz…

 

. Il a bien reçu une proposition de MU pour remplacer Moyes (intérêt également de City et des Spurs) ;

 

. Son joueur favori, dans sa jeunesse, était le stoppeur de Stuttgart puis de Marseille Karl-Heinz Foster ;

 

. Son père l’entraînait au foot, au ski, au tennis au sein d’une famille de grands sportifs ;

 

. A son arrivée au Borussia, il lui est arrivé de répondre au téléphone aux supporters ne souhaitant pas renouveler leurs abonnements…

 

. Il est décrit comme un grand compétiteur : Lors d’un match d’après-saison à Sydney de Liverpool, renforcé par quelques « légendes » (Stevie G, Carra), il peste, à la mi-temps, contre un pénalty refusé par l’arbitre ;

 

. Dans une interview en 2009, il se positionne clairement à a gauche ;

 

. Lors de ses débuts à Liverpool, quand Klopp était en colère, il disait fréquemment à ses joueurs « J’aurais aimé parler allemand avec toi !!! » ;

 

. Il aurait pu coacher De Bruyne ou Benteke à Dortmund ;

 

. Il est lucide sur ses qualités de joueur : « Dans ma tête, je suis un joueur de Bundesliga mais mes pieds sont en 4ème division. Le résultat est la deuxième division » ;

 

. Le surnom de Buvac est Chucky. Il avait été convenu, entre les deux, que le premier qui avait un job d’importance appelait l’autre à ses côtés. Buvac présentait également l’avantage, contrairement à Klopp, de posséder la licence pour entraîner en deuxième division. Leurs relations étaient émaillées de grosses disputes suivies de réconciliations quasi-immédiates. Klopp disait souvent à propos de Buvac « C’est le meilleur transfert que j’ai fait !!! »

. Il rata deux fois la montée avec Mainz, d’un point en 2002 et d’un but en 2003…

. Mané fut proposé deux ans plus tôt à Liverpool au tiers de la valeur de son transfert…

. Il fut adoubé dans son parcours de « commentateur » à la télé régionale puis nationale par le Kaizer Franz en personne…

. Il organisa un stage de reprise à Mainz dans une auberge de jeunesse où les joueurs blessés pouvaient préparer les repas pour le reste du groupe ;

. Il fut dans la short-list, quand il était à Mainz, pour prendre le poste d’entraîneur au Bayern, qui préféra finalement Klinsmann. Hoeness reconnut après que « nous nous sommes trompés de Jurgen »

. A son départ de Mainz, 30.000 personnes sont dans les rues de la ville, avec certains supporters chantant le YNWA…

A signaler enfin que dans la version actualisée de sa biographie, Honigstein revient sur le clash avec Buvac, qui serait dû à l’émergence de Pep Lijnders, qu’aurait mal supporté le bosnien introverti…

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  • 3 months later...

Article de La Croix du 22 Octobre sur « Liverpool l'Européenne » :

 

Un intéressant article consacré à la ville de Liverpool :

 

Outre les références inévitables aux Beatles et au football (photo de supporters des Reds devant Anfield), cet article rappelle le soutien massif de l'Europe à Liverpool, qui a permis d'accompagner son renouveau à partir des années 1990.

 

Il n'est donc pas surprenant que 58% des scousers aient voté pour le maintien dans l'UE en 2016.

 

Dans une première partie « historique », l'article revient sur la transition difficile qu’a connue Liverpool, ville qui accueillit plus de 35.000 irlandais dans les années 1840 puis connut un long déclin après une période de prospérité liée au commerce avec les colonies (dont celui des esclaves...).

 

A la fin du XIXème siècle, 1/7ème du commerce mondial passait par les docks de Liverpool. Après la première guerre mondiale, l'activité a diminué de moitié...

 

Les années 70 furent particulièrement douloureuses avec la fermeture des docks, la suppression de 80.000 emplois et la décrépitude du secteur manufacturier.

 

L'article pointe d’ailleurs l'inimitié entre les scousers et les anglais du Sud, méprisant envers les « industrieux » du nord, portée à son paroxysme sous Thatcher, dont certains conseillers plaidaient pour l'abandon de la ville à son déclin. On comprend mieux l’origine des sifflets lors de l’hymne national joué avant le Community Shield…

 

A noter l’action de Michael Heseltine, secrétaire à l'environnement sous Thatcher, qui plaida pour l'octroi de 100 M£ pour revitaliser la ville avec notamment la rénovation de l'Albert Dock et l'arrivée d'une annexe de la Tate Gallery : Il y a donc au moins un conservateur à être apprécié sur les bords de la Mersey...

 

C'est toutefois l'Europe qui sera le véritable sauveur de Liverpool : La région étant la plus pauvre d'Europe dans les années 80, elle bénéficia de la solidarité communautaire avec l'attribution de 800 millions d'euros en 1994, 1068 M€ en 2000, 804M€ en 20007 et 517M€ entre 2014 et 2020.

 

Un véritable changement de mentalité est aussi soulligné, les jeunes souhaitant désormais rester dans une ville dont l'image notamment culturelle a été renforcée avec l'octroi du statut de capitale européenne de culture.

 

L'article signale toutefois les difficultés persistantes connues par Liverpool :

  • Les résultats scolaires restent en dessous de la moyenne nationale ;

  • Le secteur public compte pour encore un tiers des emplois ;

  • La politique d'austérité actuelle prive également la mairie de près des deux tiers de son budget.

 

L'article rappelle également les valeurs de solidarité des « mal-aimés » du Royaume notamment à l'occasion de la catastrophe d'Hillsborough et des accusations mensongères du Sun et se conclut sur la vénération pour le football. Comme le résume un chercheur, « Le football fait partie du patrimoine de la ville et l'equipe des Reds est la plus populaire des équipes britanniques en Europe ».

 

 

Interview Klopp dans So Foot

 

On retrouve les valeurs véhiculées dans les différentes biographies qui lui ont été consacrées :

 

  • Importance de la relation aux autres, qui distingue le football des sports individuels comme le ski ;

  • Nécessité de comprendre les hommes derrière les joueurs ;

  • Lucidité sur ses qualités de joueur, expliquant l’absence de regrets lors de son passage rapide de joueur à entraîneur ;

  • Analyse des matchs, quand il débute à Mayence, d’une colline…

 

En revanche, l’étiquette « Heavy Metal » semble un peu usurpée au regard de l’achat de deux disques de Kiss dans sa jeunesse…

 

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  • 2 months later...

Two tribes - A city on the brink par Tony Evans

Même si le titre de l'ouvrage pouvait laisser à penser à un historique de la longue rivalité des frères ennemis de la Mersey, Two tribes - A city on the brink de Tony Evans fait un focus sur la saison 1985-86 qui s'est terminée par une finale de Cup 100% Merseyside et un doublé des Reds.

Cette saison permit d'ailleurs à Liverpool, sur un plan politique, social, et culturel de combattre la réputation empoisonnée de la cité suite au Heysel...

Dès l'introduction, le lecteur est replacé dans le contexte post-Heysel, Tony Evans rappelant que Mark Lawrenson, blessé ,avait du être protégé à l'hôpital par des policiers armés de la vindicte des supporters de la Juventus, également présents. Bruce Groobelar s'interrogea, quant à lui, sur la poursuite de sa carrière : « Je ne veux plus faire partie d’un club qui a causé la mort et la destruction ».

La réaction de Margaret Thatcher, qui avait réuni,dès le lendemain, les journalistes sportifs anglais présents au Heysel , fut immédiate. Comme le résuma le joueur d'Everton, « les tories essaient de décimer la ville. Ils veulent nous détruire. »

L'ouvrage de Tony Evans, qui reprend le point de vue d'un fan de football de 24 ans à l'époque, est captivant car il permet de replonger dans l'ambiance du football anglais des années 80 avec ses bons et moins bons côtés :

  • le racisme est très présent dans les tribunes, John Barnes, encore à Watford, se faisant allègrement siffler par les membres du National Front, qui ont « infiltré » les rangs des supporters des trois lions ;

  • les tensions politiques avec une hostilité ouverte des Tories et même de l'échelon national du Labour qui ne soutient pas forcément ses représentants locaux à Liverpool . Le terme de « Scouse », initialement perçu comme une insulte, devient rapidement un signe de ralliement et de fierté;

  • Le hooliganisme avec le récit de différents bagarres à l'occasion de matchs contre Chelsea sur le trajet pour aller à Stamford Bridge ou Southampton (suite à une rixe l'année précédente avec les supporters d'Everton...) et l'hostilité affichée de la police qui n'intervient pas pour aider les supporters de Liverpool. Tony Evans reconnaît d'ailleurs avoir participé à 5 bagarres en 15 ans dont 2 avec des supporters des Reds...

Sur le plan sportif, Everton, longtemps considéré comme les « mersey millionaires » et qui bénéficiait du renfort de Gary Lineker (également suivi par Liverpool en cas de départ de Ian Rush qui avait reçu en 1984 une offre de 4 M£ de la part du Napoli) et Liverpool, désormais coaché par Dalglish toujours joueur à la grande déception de Phil Neal, sont vraisemblablement les 2 meilleures équipes de foot en Europe.

Leur rivalité en championnat fut un temps contrarié par le Manchester United de Big Ron Atkinson et de Bryan Robson et surtout par le West Ham de Mc Avennie, équipe au jeu très plaisante, qui lutta jusqu'au au bout pour le titre avec un calendrier ahurissant de 5 matchs en neuf jours !!!

Everton fut longtemps devant mais Liverpool, pas forcément toujours flamboyant mais efficace, finit très fort avec 34 points sur 36 possibles après leur défaite contre Everton. Le but victorieux de Kenny Dalglish contre Chelsea permit de ramener le 16ème titre suite à une défaite d'Everton à Oxford, Gary Lineker, qui avait oublié ses chaussures-fétiches, ratant plusieurs occasions...Certains Toffees regrettèrent d'ailleurs l'achat de Lineker, la recrue la plus chère de l'histoire du club à l'époque, qui, selon eux, aurait déséquilibré le profil de l'équipe...

Cette saison connut son apothéose avec la finale de Cup 100% Merseyside (avec le départ de Liverpool pour Wembley de 19 trains, 400 cars et de nombreux véhicules...). Comme en championnat, Everton domina la première partie de la finale, jusqu'à la dispute entre Bruce Groobelar et Jim Beglin, qui, paradoxalement, contribua à réveiller les Reds. Jan Molby, longtemps brocardé comme « assez corpulent pour jouer aux fléchettes au Danemark », crucifiera les Toffees lors de cette finale, qui se termina par une démonstration d'unité, les fans de Liverpool et ceux d'Everton restés malgré la défaite chantant ensemble « Merseyside ».

La suite fut plus compliquée pour les joueurs d'Everton. Déjà, quand les joueurs de Liverpool avaient trop fêté leur titre dans leur bus, c'est le bus des joueurs d'Everton qui avait été envoyé pour ramener les Reds de Londres...Après la finale de la cup perdue, ils reviennent dans le même avion que les Reds...Enfin, lors de la parade, ils figurent dans le troisième bus après celui des joueurs de Liverpool et celui des journalistes...

Pourtant, et c'est un des points positifs de l'époque, les joueurs de Liverpool et d'Everton se fréquentent souvent au pub. Tony Evans signale ainsi l'amitié entre Graeme Sharp et Ronnie Whelan. De même, la fête de noël des joueurs de Manchester United se passera dans un pub, dont les propriétaires sont Ian Callaghan et Geoff Strong...

Tony Evans regrette d'ailleurs, dans sa conclusion un rien désabusée, cette époque en comparaison des débordements actuels des supporters « aigris » et de leurs chants parfois inacceptables (« Murderers »). De même, dans sa rubrique « que sont-ils devenus ? », il tacle nos actuels propriétaires concernant le traitement réservé au King Kenny, relique d'une époque où la substance et les résultats primaient sur l'image, viré comme un malpropre avant d'être réintégré comme ambassadeur du club...

 

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  • 1 month later...

The Didi Man My love affair with Liverpool

 

Agréable surprise qu'offre ce « Didi Man » s'éloignant des standards habituels des autobiographies de joueur (avec les passages obligés sur la famille ou leur jeunesse) pour se focaliser sur les années anglaises de Dietmar Hamann, le premier « Kaiser », et plus particulièrement son attrait pour la « scouse » culture.

 

La préface n'est ainsi pas rédigée par une ex-légende du club (souvent le King Kenny...) mais par le comédien John Bishop, dont le lien originel avec Hamann remonte à la finale de 2005, qui l'a conduit à troquer sa carrière dans la finance (avec un rendez-vous important l'empêchant de se déplacer à Istanbul !!!) pour les planches...

 

Dès son arrivée à Anfield, Dietmar Hamann détonne par son look. Ses coéquipiers se moqueront d'ailleurs de son costume, se demandant si Gérard Houllier n'aurait pas recruté un de ses collègues professeurs de géographie...

 

Il reste d'ailleurs assez louangeur sur l'action du manager français, qui a, selon lui, contribué à rebâtir le club. Il lui reprochera toutefois son remplacement lors du ¼ de finale retour de la ligue des champions contre le Bayer Leverkusen, permettant aux allemands de revenir dans le match et de se qualifier pour une alléchante demi-finale contre Manchester United.

 

Il décrit aussi avec une certaine sympathie l'adjoint de Gérard Houllier, Phil Thompson, qui, malgré de nombreux « coups de gueule », peut avoir certaines attentions pour les joueurs. Il prendra ainsi des médailles supplémentaires, lors de la victoire en coupe de la ligue, pour les jeunes joueurs qui avaient aidé Liverpool à passer les premiers tours.

 

Il éprouve une grande admiration pour Rafael Benitez, disant à propos de l'entraîneur espagnol, qu'il n'a rencontré dans sa carrière qu'un seul « génie ». Il rencontrera Rafa notamment à la fin de sa carrière pour bénéficier de conseils sur le rôle de manager.

 

On apprend ainsi que Rafa annonçait la composition de l'équipe une heure avant le match et que la programmation du contenu des séances d'entraînement était intangible sur plusieurs semaines quelque soient les résultats obtenus.

 

Pour la finale à Istanbul, un film sur les finales disputées par Liverpool a été diffusé aux joueurs (d'où l'inspiration des « spaghetti legs »?) suivi de l'encouragement suivant « Ce soir, nous pouvons écrire l'histoire. Allons-y !!! ». Didi sera d'ailleurs surpris, lors de sa rentrée en seconde mi-temps, de retrouver sur le terrain Djimi Traoré, qu'il était censé remplacé (c'est finalement Finnan, blessé, qui sortit)....

 

Il reconnaît toutefois que la gestion des joueurs par Benitez était assez dure et dépourvue d'émotions. Benitez lui annonce ainsi qu'il ne renouvellera pas son contrat au printemps 2005, ce qu'il fit finalement avec une prolongation d'un an + un an, après la finale d'Istanbul.

 

Pour Hamman, les trop fortes attentes de Benitez envers les joueurs qu'il recrutait peuvent expliquer sa chute. Avec 60% d'échec, le turn-over était trop important pour assurer le succès sur le moyen terme.

 

Ne souhaitant pas rester à Liverpool comme remplaçant, il refusa une offre de David Moyes pour rejoindre Everton pour des raisons de loyauté envers LFC. Indiquant dans l'ouvrage qu'il est aussi très ami avec Michael Owen, il aurait été intéressant qu'il livre son sentiment sur le transfert de ce dernier à Manchester United...

Il signa un premier contrat à Bolton mais reçut quasi-simultanément une proposition du Manchester City de Mc Manaman et Fowler, qui avait ses préférences pour des raisons personnelles. Cette volte-face coûta quand même une indemnité de 400.000 £ au club mancunien qui n'avait pas encore été racheté par de riches propriétaires émiratis...

 

A Manchester, il fit la connaissance de plusieurs personnages intéressants comme Ben Thatcher ou Stephen Ireland, pris plusieurs fois en flagrant-délit d'enterrements de grand-mère pour sécher les rassemblements...

 

Il a particulièrement apprécié la standing ovation reçue pour son retour à Anfield même si la fin de l'aventure à City fut plus compliquée sous Mark Hugues, qui ne l'informe pas de son omission de la liste des joueurs éligibles en coupe d'Europe...

 

Ayant côtoyé, durant sa carrière de joueur, des grands managers comme Beckenbauer, Trapattoni, Vogts, Eriksson ou Dalglish, qui le recrute à Newcastle, Didi souhaite se tourner progressivement vers le management.

 

Il paraît toutefois y rencontrer moins de succès qu'en tant que joueur, ne faisant qu'une courte pige en 2011, après des expériences d'adjoint à Leicester ou au MK Dons, à Stockport avant un changement d'actionnaires...

 

Un des éléments les plus intéressants de l'ouvrage reste cependant la passion de l'Allemand pour la vie anglaise et notamment le cricket...

 

Didi est ainsi un habitué des pubs même si, du temps de Liverpool, il préférait les pubs fréquentés par des supporters d'Everton pour être tranquille....

 

Autre facteur, qui détonne pour un joueur professionnel, est l'addiction à la nicotine...Il demanda ainsi un cigare au chancelier allemand Schröder le soir de la finale de coupe du monde perdue contre le Brésil en 2002 à Yokohama....De même, il emprunta, après la finale à Istanbul, une cigarette à l'autre fumeur du club, le président David Moores, qui craignait cependant la réaction de son manager...

 

C'est donc un Allemand particulièrement heureux (il ne parle toutefois jamais de ses collègues Babbel ou Ziege) qui décrit, le long de cet ouvrage, son parcours dans la perfide albion et notamment ses périples avec « l'attaché culturel de Bootle » Jamie Carragher...

 

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par rafalabamba
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