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      Souscriptions OUVERTES !   06/06/2022

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      Billetterie et Formulaire de Demande de Place !   19/06/2022

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Uncle Bob


rafalabamba

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Dans ces temps difficiles, rien de tel que se référer à la vie des « grands hommes » : John Keith, déjà biographe de Bill Shankly, Billy Liddell ou Ian Callaghan mais également de Dixie Dean, la légende d'Everton des années 30, consacre une biographie officielle (et parfois un peu convenue...) à un des plus grands managers du football anglais et surtout du Liverpool Football Club, Bob Paisley...

 

On retrouve d'ailleurs parfois le rythme monolithique de «Red or Dead » de D. Peace avec la succession des saisons et des matchs, qui permet aussi de se remémorer de nombreux épisodes glorieux de l'histoire du club (Saint-Etienne, Rome, Paris...).

 

Comme toute biographie concernant LFC qui se respecte, la préface est assurée par le « King Kenny », qui rappelle le parcours exemplaire de Bob Paisley, en tant que joueur, physiothérapeute, assistant de Bill Shankly puis manager et directeur avant de lui servir de conseiller pour l'assister dans ses premiers pas d'entraîneur....

 

Avec une moyenne de deux trophées par saison (19 en neuf saisons en incluant certes les Charity shield et les super-coupes d'europe...), personne ne paraît en mesure de rivaliser avec « Uncle Bob » ; Ferguson « tournant », par exemple, à 1,4 trophée par saison à Manchester United.

 

L'armoire à trophées de Bob Paisley, de 1974 à 1983, est, en effet, copieusement garnie de six titres de champion (et deux places de dauphin ), 3 coupes d'europe des clubs champions remportées à Rome, Wembley et Paris, 1 coupe de l'UEFA, 3 coupes de la league lors de ses trois dernières saisons, 5 Charity shield et 1 super coupe d'europe...Ne manque qu'à ce fabuleux palmarès une FA Cup (trophée que ne remportât pas non plus l'autre grand manager de l'époque Brian Clough)...

 

Il fut également six fois manager de l'année. Les équipes de Paisley lui assurèrent aussi une série d'invincibilité de 63 matchs à domicile en championnat (85 en tout) et 11 déplacements à Wembley devenu « Anfield South ». Comme il le disait avec humour, «je suis surpris qu'il ne m'est pas été demandé un loyer...»

 

Pourtant, comme s'insurge son biographe, Bob Paisley, contrairement à Sir Alex, ne sera jamais anobli, vraisemblablement en raison de l'image négative du football à l'époque « thatchérienne », ternie par la montée du hooliganisme et qui n'avait pas encore acquis le pouvoir économique de la Premier League des années 90...

 

Même si Paisley eut la vision de l'importance grandissante de la publicité, du sponsoring ou de l'émergence des agents de joueurs, la situation économique du football anglais n'était, en effet, pas florissante (à l'époque...). En 1979, par exemple, le profit réalisé par le club s'élevait seulement à 71.000 £ pour un chiffre d'affaire de 2,4 M£. A titre de comparaison, lors de la coupe intercontinentale contre Flamengo, Zico était payé 20.000 £ par mois tandis que Bob Paisley émargeait à 50.000 £ à l’année...

 

 

Bob Paisley vit le jour dans la région de Durham dans une famille de mineurs, dont le père ne souhaitait pas que ses quatre fils suivent son chemin. Doué pour le football, il se rendit ainsi à Liverpool le 8 mai 1939 pour rejoindre un club, dont il se révéla être un des plus grands serviteurs pendant les cinq décennies suivantes...

 

Il côtoya, à cette époque, le légendaire Billy Liddell, dont il ne put d'ailleurs être le témoin de mariage, venant lui-même de se marier avec son épouse Jessie trois jours plus tôt et étant donc logiquement en lune de miel...

 

Il gagna son seul titre de champion en tant que joueur en 1947 et connut l'immense déception de ne pas être sélectionné pour la finale de Cup (perdue) en 1949, ce qui l'amena à s'interroger fortement sur son avenir au sein du club. Il y resta finalement et termina sa carrière en 1954 après 277 matchs joués et 12 buts marqués.

 

Il suivit rapidement des cours par correspondance de physiothérapeute et le club lui proposa de s'occuper de la réserve. Paradoxalement, à l'arrivée de Bill Shankly, il craignit de se faire licencier, un nouveau coach étant généralement accompagné de son staff.

 

Heureusement, Bill Shankly vint seul et ce fut le début d'un partenariat lumineux reposant sur deux caractères totalement différents. Comme disait Bob Paisley, « Bill ne donnait jamais un conseil, il donnait un ordre ». Pour Ian Callaghan ou Kevin Keegan, Shankly était le motivateur suprême tandis que Paisley se démarquait par son savoir tactique.

 

Bob Paisley, outre le fait d'être parti trop tôt à la retraite, ne reconnut qu'un seul défaut à Shankly : Il était trop loyal envers les joueurs déclinants. Au contraire, « l’oncle Bob » se soucia d’injecter des forces neuves régulièrement et put même, bien loin de l'image d'un grand-père débonnaire, être assez rude avec des anciens, comme Ray Kennedy, à la fin de leur carrière. Il n’hésita pas non plus à retirer le brassard à Phil Thompson pour le confier à Graeme Souness afin d’essayer de relancer la carrière de joueur de Thommo…

 

Pour Alan Hansen, Paisley ne montrait aucune émotion pour sélectionner les 11 meilleurs et tenir les joueurs motivés. Il alla également au clash avec Phil Neal: « Si des joueurs veulent jouer pour nous, ils doivent être professionnels. Je ne veux pas de plays-boys ou de fêtards ».

 

Il fut pourtant largement apprécié par les joueurs sous ses ordres, qui insistèrent, par exemple, pour qu'il aille chercher, malgré sa modestie naturelle, son dernier trophée, remportée à Wembley en finale de la coupe de la ligue. Un gâteau d'anniversaire lui fut également offert, au retour d'une victoire, sur la route. Paisley dit alors aux joueurs « Si vous jouez toujours comme ça, cela sera mon anniversaire tous les jours ».

 

Il disposait aussi d'un « génie » pour diagnostiquer et traiter les blessures si bien qu'outre les footballeurs, il prenait en charge d'autres sportifs ou des danseurs. Il refusa tout de même de s'occuper d'un lévrier qu'une connaissance lui avait apporté...

 

C'est lui également qui lança le « boot room » avec Joe Fagan, qui put s'honorer de la visite d'Elton John alors président de Watford...Le boot room fut détruit lors de la rénovation d'Anfield en 1993 et fut remplacé par une salle de presse. Un peu de la « Liverpool Way » disparut à cette occasion...

 

La carrière de Bob Paisley comme manager aurait pu cependant être très courte. Comme cela a été souvent dit, Bob Paisley accepta, avec une certaine réticence, de prendre la suite de Bill Shankly, certains joueurs anticipant d'ailleurs un règne de transition.

 

Les premiers mois furent particulièrement difficiles. La presse le fâcha avec Shankly, qui ne vint plus aux entraînements à Melwood, en raison d'un article erroné, sous-tendant qu'il était déjà « aux commandes » quand il était assistant. La disparition de l'ombre de Shankly (les joueurs continuaient à l'appeler « Boss » quand il se rendait aux entraînements) a pu toutefois être bénéfique à moyen terme pour Paisley...

 

Surtout, après quelques mois après sa prise de poste, il présenta sa démission au secrétaire du club Peter Robinson : Il avait du mal avec la presse et les fonctions administratives, qui finalement relevèrent de Tom Saunders. Il revint donc sur sa décision, au bonheur de tous les supporters de Liverpool, et signa son premier contrat pour le club en 1975 d'un montant de 105 000 £ sur sept ans (soit moins que certains salaires hebdomadaires actuels..). Bob Paisley travailla « à la confiance » de 1954 à 1975 : Autre temps, autres mœurs que l'on peut évidemment regretter...

 

Au fil du temps, il sut pourtant amadouer la presse et s’en servir. Il réussit ainsi, en le mettant en valeur quelques semaines avant une rencontre en coupe d'europe, à déstabiliser le joueur-phare de l’Aberdeen d’Alex Ferguson Gordon Strachan. Ferguson reconnut d'ailleurs qu’Aberdeen fut totalement dépassé par le jeu en mouvement de Liverpool…

 

Après une année blanche, les titres commencèrent à s'accumuler avec un premier titre de champion en 1976 et une première coupe d'europe des clubs champions en 1977. Ratant le triplé à cause de la finale perdue de la Cup contre Manchester United, Bob Paisley reconnaîtra l'erreur tactique de ne pas avoir fait jouer Ian Callaghan comme 4ème milieu pour privilégier un système à trois attaquants, qui convenait moins bien à Liverpool, afin d'emporter la décision et d'éviter d'avoir à rejouer une éventuelle finale en juin...

 

Heureusement, cette défaite fut vite surmontée dans le train du retour avec une bataille de « sucre » et permit même de remotiver les joueurs pour la finale de C1 à Rome, où Kevin Keegan, pour son dernier match pour Liverpool, fut si virevoltant que Berti Vogts, chargé de le marquer, lui offrit un verre après la rencontre...

 

Paisley fut le premier manager à perdre un grand joueur (Kevin Keegan) pour l'étranger. Comme il le résume alors, « Je ne veux pas l'argent. Je veux une équipe !!! ». La connexion écossaise avec Dalglish, Alan Hansen (qui a représenté son pays dans 4 sports : football, volley, golf et squash...) et Souness permit de facilement surmonter cette perte et de rebâtir une équipe qui fut sûrement la meilleure de l'histoire de Liverpool lors de la saison 1978-79 avec 68 points sur 84, 85 buts marqués et 16 encaissés, 30 victoires (dont 19 à la maison et 2 nuls), 8 nuls et 4 défaites...

 

La seule contrariété fut l'élimination au 1er tour de la C1 contre le Forest de Clough, dont la prestation marqua Paisley, qui paria alors (avec succès) sur eux pour la victoire finale...Nottingham Forest fut un peu la « bête noire », à l'époque, de Paisley même si Liverpool stoppa leur série d'invincibilité de 42 matchs en championnat (que le Liverpool de Klopp a dépassé cette saison...).

 

Outre ses « stars », Paisley sut s'appuyer sur un groupe de joueurs dont l'influence ne doit pas être mésestimée comme Ian Callaghan, Terry Mc Dermott, Emlyn Hugues ou Ray Kennedy. D'ailleurs, en sept ans, cinq joueurs de Liverpool furent élus joueurs de l'année : Callaghan (74), Keegan (76), Hugues (77), Dalglish (78) et Mc Dermott (80)...

 

On faillit même assister au retour de Keegan au club. John Smith et Peter Robinson se sont, en effet, rendus à Hambourg pour persuader Keegan de revenir lui proposant même un rôle de joueur-entraîneur qui pourrait un jour succéder à Paisley...Comme le faisait remarquer ironiquement Bob Paisley à propose d'une possible épitaphe : « Bob Paisley a été un manager qui a connu le succès mais il est probablement le plus infortuné de tous car il n'a jamais eu Keegan et Dalglish dans la même équipe de LFC... ».

 

Même s'il ne connut plus de succès en Europe après 1981 avec des éliminations en quart contre Sofia puis Lodz à cause d'une erreur de Groobelaar (il l'avait pourtant averti, à son arrivée, au regard de ses « facéties » : « Si tu n'as rien à faire dans le match, tu seras quand même payé »...), Liverpool reprit sa domination en championnat interrompue en 1981 par Aston Villa.

 

Après avoir annoncé à l'été que la saison 82/83 serait sa dernière et qu'il serait remplacé par Joe Fagan, Liverpool fut facilement champion avec 82 points, soit onze points d'avance sur son dauphin Watford et en n'ayant pris que deux points sur les sept derniers matchs...

 

Un dîner de gala et d'adieu eut lieu en novembre 1983 et permit de réunir notamment Matt Busby, Howard Kendall et Joe Fagan. Il entraîna ensuite un mois en Indonésie et eut quelques ouvertures avec des sélections (dont l'Irlande) mais malheureusement la maladie d'alzheimer se manifesta assez tôt. Il fut même « piégé » par un journaliste à sensation disant du mal du club...

 

Il managea enfin une équipe des jeunes de moins 21 ans de Liverpool, affrontant leurs homologues de la Juventus en septembre 1989, quatre ans après le Heysel. Son état de santé se dégradant, il démissionna de son poste de directeur le 7 février 1992 et décéda le 14 février 1996 à 77 ans. Les joueurs de LFC et Bobby Charlton assistèrent à son enterrement.

 

Comme le résume son capitaine Graeme Souness, « c'est quelqu'un dont on se souviendra tant que LFC existera ». Il serait toutefois intéressant de savoir si Bob Paisley, l'homme modeste à l'image un peu « vieillote », qui n'aimait pas se mettre en avant et n'était pas spécialement à l'aise dans les médias, aurait pu trouver sa place dans le football-business de la Premier League, où le « paraître » prend souvent le pas sur d'autres considérations...

 

 

 

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