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KOP CUP Samedi 5 juillet 2025 ×

Les leçons de Carlo


rafalabamba

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Profitant d'une année sabbatique, le futur entraîneur du Bayern Munich, qui poursuivra ainsi après Parme, la Juve, le Milan AC, Chelsea, PSG et le Real Madrid, sa découverte des principaux championnats européens, livre dans Mes secrets d'entraîneur quelques conseils très opérationnels à de futurs confrères et en profite aussi pour revenir sur les principaux matchs ayant marqué sa riche carrière d’entraîneur.

 

Sans grande surprise, la double confrontation en finale de ligue des champions entre son Milan AC et le Liverpool de Benitez et, plus particulièrement l'incroyable défaite d’Istanbul, tient une place particulière dans son analyse.

 

Concernant la finale de 2005, Ancelotti avait analysé les qualités du système tactique en 4-4-1-1 mis en place par Benitez, qu'il jugeait, avant tout, prudent :

 

- Liverpool n’avait pas encaissé de buts durant les derniers matchs (à l'exception du but de la Juve en quart à Anfield),

 

- Liverpool n’avait jamais perdu par deux buts d’écart.

 

Pourtant, cette tactique « défensive » a volé en éclats dès la 1ère minute, entraînant la dégradation continuelle de la solidité défensive du milieu de terrain des Reds, dont les joueurs offensifs du Milan AC ont pleinement profité en 1ère mi-temps.

 

Pour lui, à l’instar d’une majorité des observateurs, le remplacement de Finnan par Hamann à la mi-temps eut un fort impact sur le déroulement du match en favorisant le passage à un 3-5-2, qui a modifié le rapport de force au milieu de terrain avec une plus grande liberté accordée pour les insertions de Gerrard et le blocage des latéraux du Milan (Cafu et Maldini) grâce à la position avancée de Smicer et Riise.

 

Le but de Gerrard symbolise la difficulté rencontrée dans la couverture des couloirs par le Milan AC avec l’incursion des latéraux dans l’espace libre laissé par le capitaine des Reds. Le milieu de terrain milanais rencontra, dès lors, des difficultés pour reculer rapidement en couverture : le mouvement de repli des milieux, quand le ballon était dans la moitié de terrain adverse, créa, en effet, une supériorité numérique pour Liverpool dans le couloir opposé et permit aux Reds de faire tourner le ballon. D’une manière générale, Liverpool fut plus agressif et compact que Milan au milieu de terrain à partir de la seconde mi-temps.

 

Pour Ancelotti, Milan AC aurait dû mieux gérer les changements opérés par l’adversaire dans le contexte néanmoins d’un match très particulier…La principale leçon qu’il en retire vise à mieux anticiper et percevoir le changement. Pour lui, ce dénouement dramatique l’a poussé, dans la suite de sa carrière, à renforcer ses interventions et à orienter les situations dès leur origine.

 

Son analyse est plus synthétique concernant la « revanche » à Athènes. Sa principale interrogation résidait dans le choix de l’attaquant central entre Gilardino et Inzaghi, qui sera préféré, outre son instinct de renard des surfaces, en raison de son « regard » et de son attitude.

 

Liverpool, toujours en 4-4-1-1, se caractérise par une attitude prudente, une couverture attentive, un pressing au milieu de terrain et des contre-attaques rapides tandis que le 4-4-2 du Milan en phase de non-possession de balle se transforme en 4-3-2-1 (le fameux sapin de noel) en phase offensive.

 

 

Le match se joua pour Ancelotti sur les duels et le contrôle de l’adversaire avec peu d’occasions de marquer, dont sut néanmoins pleinement profiter Inzaghi au détriment des Redmen…

 

Au fil de son ouvrage, Ancelotti cite aussi Bob Paisley, avec qui, selon certains observateurs, il présente certaines ressemblances : « Si tu parles doucement et avec respect, les gens te suivront. Si tu cries, ils feront probablement tout pour s'éloigner de toi ». On ne peut que lui souhaiter de connaître autant de succès en Bavière qu’Oncle Bob sur les rives de la Mersey…

 

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