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Tout ce qui a été posté par rafalabamba

  1. rafalabamba

    Fiches de lecture

    Les entraîneurs révolutionnaires du football L'équipe des cahiers du football consacre un ouvrage aux entraîneurs révolutionnaires de football (7 portraits répartis sur différentes décennies). Si aucun manager de Liverpool ne fait parti des sept élus (Jürgen Klopp abondamment cité pour son gegenpressing pâtissant de la concurrence, sur la même époque, de Guardiola), ils sont pourtant fréquemment cités au cours de l'ouvrage : Dès l'introduction, la définition du rôle de l'entraîneur par Bill Shankly (ainsi que, plus tard, son pass and move, qui a permis aux Reds de partir à la conquête de l'Europe) est mise en exerge. Apparaissent également, outre Jürgen Klopp à de nombreuses reprises, Rafael Benitez ou Brendan Rodgers. De manière plus surprenante, Roy Hodgson ou Gérard Houllier ne sont pas considérés comme des entraîneurs révolutionnaires... Le rôle d'entraîneur a considérablement évolué en un siècle passant d'un rôle subalterne en comparaison des dirigeants, qui faisaient souvent la composition de l'équipe, et des capitaines, qui assuraient la tactique, à l'ère des super-entraîneurs, personnalités médiatiques à part entière. Comme le résume Eddie Howe, « les supporteurs veulent que leur entraîneur leur donne des émotions ». L'importance de l'humain, de la confiance, que pouvait inspirer des managers comme Brian Clough ou Bill Shankly, apparaît désormais primordiale. « Elaborer une tactique n'est pas très compliqué ; le plus difficile est de la transmettre » souligne notamment Carlo Ancelotti. Le caractère révolutionnaire d'un entraîneur est défini par le recours systématique à l'expérimentation : D'autres ont pu expérimenter un nouveau système avant lui, l'entraîneur révolutionnaire lui en fait une règle. Quelques mots sur les sept entraîneurs présentés : G. SEBES, entraîneur de la grande équipe de Hongrie de l'après-guerre : « Peu importe le nombre de buts que concède mon équipe, l'essentiel est qu'elle en marque un plus ». Son équipe de Hongrie alignait, en effet, une moyenne de quatre buts par match... Communiste convaincu (il était également vice-ministre des sports), son « football socialiste » fut le préfigurateur du football total de l'Ajax...Il introduisit également le concept de faux numéro 9. Vainqueur des jeux olympiques en 1952, de l'équipe d'Angleterre à Wembley, il rata la dernière marche en finale de la coupe du monde en 1954 contre une équipe d'Allemagne, que certains ont soupçonné de bénéficier de l'aide de produits « vivifiants »... Sebes fut, en quelque sorte, le précurseur du gegen pressing de Klopp avec une volonté d'être actif défensivement. H. HERRERA Sa priorité consiste, au contraire, d'encaisser moins de buts (ou aussi peu) que son adversaire. Il mit à l'honneur le rôle du libéro et un football « vertical » à grande vitesse, en contre-attaque. On pourra se rappeler néanmoins que la seule équipe à infliger trois buts à l'Inter de Herrera en C1 fut le Liverpool de Shankly, malheureusement éliminé au retour à San Siro dans des conditions d'arbitrage douteuses... Sans hésitation, Mourinho s'impose comme l'héritier d'Herrera dans le foot moderne... R. MICHELS C'est l'entraîneur qui a promu le football total tant en club (Ajax) qu'en sélection. V. LOBANOVSKI Synthèse du football total et du catenaccio, Lobanovski, ingénieur en chauffage de formation, préférait parler de « polyvalence sage ». Il sut mettre en place un « pass and move » avec une intensité folle, qu'aurait apprécié Jürgen Klopp. Sa volonté de maîtriser les phases de transition est aussi à souligner : « Le plus important dans le football, c'est ce que fait un joueur sur le terrain quand il n'a pas le ballon » avait-il l'habitude de dire. Il réussit également à bâtir 3 générations d'équipes fabuleuses autour de Blokhine dans les 70's (quels souvenirs que ce quart de finale contre les verts en 1976 !!!), Belanov dans les 80's (quelle démonstration de force que fut la victoire contre l'atletico madrid en finale de la C2 en 1986) et de Chvetchenko dans les 90's... Lippi fut son héritier dans le football moderne. A signaler également le nombre de ses anciens joueurs à être devenus entraîneurs. A. SACCHI L'utilisation de la zone et du hors-jeu fut son apport primordial avec l'importance dans son système de Baresi qui avait pour mission de faire monter le bloc. D'une certaine manière, la confrontation tactique entre Cruyff et Sacchi fut les prémices des batailles tactiques entre Klopp et Guardiola... Klopp s'inspire, en effet, de Sacchi en souhaitant profiter au maximum des situations de désorganisation chez l'équipe adverse lors des phases de transition. La condition physique, permise par le football moderne, reste évidemment primordiale dans cette approche. J. CRUYFF Il fut le fils « tactique » de R. Michels. P. GUARDIOLA Il remet à l'honneur le jeu de position et l'importance de la vitesse (« la vitesse est la chose la plus difficile à défendre » dit-il) En conclusion, les auteurs pensent, qu'à l'avenir, les entraîneurs vont devenir avant tout des spécialistes du management, les autres décisions (santé, tactique) relevant des statistiques produites par les ordinateurs...
  2. Poulain : Allemagne Russie - Egypte Portugal - Maroc Uruguay - Arabie Saoudite Iran - Espagne Danemark - Australie France - Pérou Argentine - Croatie Brésil - Costa Rica Nigéria - Islande Serbie - Suisse Belgique - Tunisie Corée du Sud - Mexique Allemagne - Suède Angleterre - Panama Japon - Sénégal Pologne - Colombie
  3. On a des nouvelles d'Alex Ferguson depuis son accident cérébral ?
  4. POULAIN DÉSIGNÉ : Allemagne Matchs : Russie - Arabie Saoudite Egypte - Uruguay Maroc - Iran Portugal - Espagne France - Australie Argentine - Islande Pérou - Danemark Croatie - Nigéria Costa Rica - Serbie Allemagne - Mexique Brésil - Suisse Suède - Corée du Sud Belgique - Panama Tunisie - Angleterre Colombie - Japon Pologne - Sénégal Classement des matchs de poule : 1er Groupe A : Uruguay 2eme Groupe A : Egypte 1er Groupe B : Espagne 2eme Groupe B : Portugal 1er Groupe C : France 2eme Groupe C : Danemark 1er Groupe D : Croatie 2eme Groupe D : Argentine 1er Groupe E : Brésil 2eme Groupe E : Serbie 1er Groupe F : Allemagne 2eme Groupe F : Mexique 1er Groupe G : Belgique 2eme Groupe G : Angleterre 1er Groupe H : Pologne 2eme Groupe H : Colombie
  5. Pour ceux qui seraient intéressés par le dernier fanzine existant sur LFC : Red All Over The Land : Morning Everyone I'm in the process of trying to spread the word about RED ALL OVER THE LAND to try and increase the numbers of subscribers. I've published a digital newsletter which I hope to follow up once the European final is out the way and already the tension is building.Some current subscribers will have already received this and hopefully via the digital world all of our subscribers will now see it. It will go around the globe via twitter and although I've tried this before maybe now is the right time to bring it back. It's also free.If you are a previous subscriber, we'd like to try and tempt you back to the fold. Subscriptions are a valued part of the Fanzine world and without them it would be hard to survive. We did have problems previously, but I've worked hard to eliminate them and that has meant trying to come to terms with several forms of modern technology. We have a very supportive group of subscribers but the target is to at least double the number and to do that we need to get the word back on the streets [or wherever] that RED ALL OVER THE LAND is still around. If you subscribe, let others know about us, if you want to see what the Fanzine is about just try a single copy and then you can decide. Subscriptions rates. are below.We also have several dedicated contributors who write about all things Liverpool be it the current team, the past teams or even the teams from the very beginning. You could join in, you don't have to be a professional writer in some cases it's just putting your thoughts down on paper [or on a PC]. The more varied the articles, the better. Over the coming weeks I will be trying to promote RED ALL OVER THE LAND on Facebook and via Twitter and you could help by doing likewise. The cost will be 10 Issues for £20; 5 Issues for £12.To subscribe via PAYPAL visit www.redallovertheland.comTo do a bank transfer the account details are:Sort Code 40-30-24Account Number 22629321Should you prefer to pay by cheque the address isRAOTL527 NEW ASHBY ROADLOUGHBOROUGHLE11 4EX The cost for European subscriptions is 10 Issues for £30Rest of the World The cost will be 10 Issues for £37; To subscribe via PAYPAL visit www.redallovertheland.com To do a bank transfer the account details are:International Bank Account Number:GB30HBUK40302422629321 The link to ZINESCENE is https://issuu.com/redallovertheland/docs/zinescene If I have sent you this in error, I apologise and should you wish me to remove you from my mailing list just let me know and it will be done. Kind Regards and here's to the weekend turning out to be special.
  6. rafalabamba

    Pound

    Dans le même registre, changement des billets de 10£ : Je me suis fait refiler un vieux billet de 10£ (Darwin en filigrane) lors de mon dernier séjour à Liverpool... Peut-on le changer ailleurs qu'à Londres auprès de la banque d'angleterre ? Notamment à Manchester mardi ?
  7. Visitant Anfield depuis pratiquement 20 ans (mon premier match en 1999 fut le dernier de Steve Mc Manaman sous un maillot rouge avec une victoire 3 à 0 contre Wimbledon), j'ai constaté une lente évolution, qui s'est progressivement accélérée au cours de ces deux dernières années, faisant ressembler de plus en plus Anfield à un gigantesque centre commercial footballistique, un « Tesco stadium » officieux en quelque sorte sans les droits liés au « naming » associés... En effet, lors de ma dernière visite à Liverpool en mars 2018, j'ai été surpris par le changement d'ambiance intervenu en un an. Déjà le spectateur, arrivant dans le quartier, constate que la rue d'Anfield est désormais fermée à la circulation les jours de match, ce qui contraste avec le joyeux folklore qui caractérisait les abords du stade auparavant... De même, avant d'arriver à Anfield, le spectateur peut désormais profiter de différents bandeaux publicitaires vantant les qualités de lieu de naissance du club pour un célèbre pub des environs, alors qu'avant la simple transmission orale de l'histoire du club permettait à ceux qui s'y intéressaient de connaître ce « lieu de mémoire » lié à la riche histoire du Liverpool Football Club... Avant d'entrer dans le stade, le spectateur pourra enfin constater que la construction d'un hôtel à deux pas d'Anfield est annoncée (on peut enfin apercevoir, dans le quartier, un Paisley Hotel sans affichage d'un lien de parenté explicite avec l'oncle Bob...). Et le projet de régénération du quartier d'Anfield va se poursuivre, comme l'illustre le nombre de maisons condamnées dans les abords du stade... Après cette première approche, une fois entré dans le stade, la première surprise provient de la fermeture du traditionnel « store », d'autant plus surprenante un jour de match... En marchant un peu et constatant une file de personnes devant une grande enceinte, je découvre le nouveau store encore plus grand que le précédent, où le spectateur devenu consommateur peut profiter sur deux étages de tous les produits dérivés du club... Le paradoxe avec les quatre stores que j'ai visités lors de mon WE à Liverpool (Anfield, Liverpool One, centre de Liverpool et Chester) est de rester sur sa faim en tant que consommateur potentiel, les deux produits que je convoitais (le maillot originel en bleu et blanc et le kit d'entraînement) n'étant plus disponibles que dans des tailles junior dans un cas ou XXL dans l'autre... En plus de ce nouveau store, l'impression donnée de « centre commercial » est renforcée par les grandes baies vitrées de la Main Stand dévoilant un certain nombre de consommateurs-supporters se distrayant ou se restaurant avant le match... Un autre signe de l'anesthésie « consumiériste » souhaitée par les promoteurs du football-business intervint au début du match. Placé dans le Kop, une agréable surprise m'attendait pourtant puisqu'une large majorité des spectateurs faisait le choix de rester debout pour mieux encourager son équipe, ce qui déclencha l'intervention des stadiers priant les spectateurs de s'asseoir, ce qu'ils firent progressivement, le niveau sonore diminuant d'autant malgré la succession de buts... Traditionnel débat entre le club et les fans, cette question reste toutefois prégnante malgré les différentes initiatives lancées au fil des années par les associations de supporters. Le regroupement des supporters les plus motivés, avec la possibilité de rester debout durant toute la durée du match, permettrait, sans nul doute, de renforcer l'ambiance et peut-être même de créer un effet d'entraînement auprès des autres spectateurs pouvant alors pleinement profiter de l'expérience d'Anfield... A la sortie du match, les spectateurs peuvent enfin trouver un certain nombre de bus pour faciliter le retour en centre-ville, indice, une nouvelle fois, de la volonté de faciliter le séjour à Anfield du spectateur-consommateur venu assister au match.Quel contraste avec mes premières visites à Anfield où le moyen le plus rapide pour rejoindre le centre-ville résidait dans la marche à pied même sous la pluie... En conclusion, cette marchandisation du stade d'Anfield et de ses alentours, outre l'influence évidente des promoteurs du football-business, n'est-elle pas aussi le reflet d'une certaine boboisation de Liverpool, ville dynamique et « rénovée » ayant réussi son passage vers une économie tertiaire après la crise des années 80 ? Faut-il, dès lors, se résigner à une condition de touriste « footballistique » à Liverpool, ville certes très agréable à visiter, et aller rechercher l'ambiance propre aux enceintes footballistiques lors des déplacements dans les parcages away ?
  8. rafalabamba

    Que lisez-vous ?

    P. Kerr La feinte de l'attaquant (traduction française de "False Nine"...) Dernier tome de la trilogie consacré à Scott Manson, ancien joueur / manager et détective amateur. Moins aimé cette enquête assez classique et peu liée au monde du football (quelques considérations générales intéressantes : "C'est le dernier baston du tribalisme dans un monde civilisé"). L'auteur a l'air de peu apprécier la Guadeloupe et les touristes français "trop minables pour aller à St-Barth"... Une erreur factuelle également à signaler : Il est, un moment, précisé que si Liverpool avait gagné à Crystal Palace en 2014, le titre de champion lui serait revenu, ce qui est malheureusement inexact la différence de but étant favorable à Manchester City...
  9. L'article sur la dépendance aux anti-inflammatoires dans le dernier So Foot illustré par Dejan Lovren (cf 4-1 contre les Spurs à Wembley) et Daniel Agger, qui a connu la même mésaventure lors d'un match contre Copenhague en 2015 avec Brondby (mélange d'anti-inflammatoires avec des boissons énergisantes, désorientation sur le terrain et remplacement à la 29ème minute...). Comme il le dit lui-même, "J'ai pris trop d'anti-inflammatoires dans ma carrière. Je le sais trop bien et ça craint" et rappelle le soulagement de son épouse à l'annonce de sa retraite "car j'avais trop souffert et pris trop de choses pour simplement tenir debout".
  10. rafalabamba

    Fiches de lecture

    A signaler l'excellent portrait d'Howard Gayle, premier joueur de couleur noire à porter le maillot des Reds, dans le dernier So foot (Ruffin-Ben arfa en couv) par Rico Rizzitelli, qui s'appuie notamment sur l'autobiographie du joueur "61 minutes à Munich" : - Gamin défavorisé né dans Liverpool 8, le quartier noir de la ville, avec un père absent et une mère décédée d'un cancer, souffrant du racisme "ordinaire" et victime d'une agression sexuelle de la part d'un de ses éducateurs à l'école, Howard Gayle sombra dans la délinquance (vols, hooliganisme...). - On y apprend l'existence du Boy's Pen, une tribune réservée aux "ados énervés et parfois aux nouveaux venus, sorte de purgatoire avant de mériter le paradis, le Kop d'Anfield" (dixit Peter Hooton). - Il sort de la délinquance grâce au foot, intégrant fin 1977 Liverpool avec un contrat de stagiaire pro où il se fit une place au sein de l'équipe réserve (62 buts en 4 saisons) avec des coéquipiers tels que Ian Rush, David Fairclough ou Sammy Lee, trustant les titres de champion des réserves professionnelles. - Il est confronté au racisme des joueurs de l'équipe première avec, par exemple, lors d'une fête dans un club, la prestation d'une strip-teaseuse couverte de poudre blanche entraînant la remarque "Essaie donc de marcher à Toxteth maintenant" suivie des rires gras de ses coéquipiers...Il dut également affronter les commentaires racistes d'un Tommy Smith sur le déclin, pourtant un héros de sa jeunesse, qu'il recadra de manière "musclée" (Souness, capitaine, le soutint jugeant que Smith l'avait bien cherché). Bob Paisley lui demanda également plusieurs fois de déménager de son quartier natal, conseil qu'il n'adressa pas à d'autres joueurs... - L'article rappelle que ce racisme larvé s'inscrit dans les gènes de Liverpool, port négrier au XVIIIème siècle, ayant soutenu les Etats du Sud lors de la guerre de sécession... - Il fit ses débuts avec l'équipe pro à 22 ans contre Manchester city et connut son heure de gloire en remplaçant Kenny Dalglish dans la demi-finale retour contre le Bayern en C1 en 1981 (entrée à la 7ème minute et sortie à la 68ème par Paisley craignant l'expulsion du joueur). Il inscrit, peu après, son seul but pour les Reds contre les Spurs lors d'un de ses 4 matchs en championnat puis fut prêté à Newcastle avant de poursuivre une honnête carrière dans différents clubs, dont Birmingham, Stoke ou Dallas. - Pour Rogan Taylor, universitaire, Gayle aurait été victime de sa couleur de peau et des préjugés sociaux le cataloguant comme un joueur ayant une mauvais attitude... - Retraité, il s'occupa des jeunes de Tranmere et de Liverpool 8 et surtout milita dans une association anti-raciste Show Racism the red card, raison pour laquelle il fut proposé à l'ordre de l'empire britannique pour ses activités d'éducateur et de militant anti-raciste, décoration qu'il refusa....
  11. rafalabamba

    Fiches de lecture

    A priori, cela date du retour d'Heynckes au Bayern (celui de 2011...) et du redressement des Bavarois qui s'en suivit. A la suite de l'élimination de Dortmund par le Bayern en quart de finale de la coupe d'allemagne en 2013, Klopp, lors d'une conférence de presse, compara le Bayern aux chinois dans l'industrie : "ils regardent ce que font les autres et le copient. Ainsi, ils peuvent suivre le même plan avec plus d'argent et d'autres joueurs". Pour l'auteur de la biographie, la référence à l'espionnage industriel pouvait parler dans une région comme la Ruhr, qui avait souffert de la concurrence internationale. Pour les observateurs "neutres", Klopp a pu être considéré comme un mauvais perdant, n'acceptant pas la nouvelle domination du Bayern. Heynckes répondit par un conseil plus que par la polémique : "Si Jurgen a la chance d'entraîner un jour une équipe comme le Bayern ou le Real, il réalisera que c'est un monde complètement différent. Je pense qu'il se serait exprimé autrement s'il avait cette expérience". A signaler la sortie d'une nouvelle bio sur Klopp : "Bring the noise" par Raphael Honigstein.
  12. rafalabamba

    Fiches de lecture

    This is Anfield Dans cette période de fêtes, où les « beaux livres » sont traditionnellement à l’honneur, « This is Anfield » constitue un très beau cadeau pour tout supporter des Reds s’intéressant à l’histoire du club… Cet ouvrage permet, en effet, de se replonger, à partir de photos ou plans d’archives, dans la riche histoire du Liverpool Football Club à travers les évolutions de son stade… On accède, dès le début de l’ouvrage, à une photo impressionnante de la masse des supporters regroupés dans la tribune du kop en 1914, même si les auteurs rappellent que, pour le premier match en 1892, seuls 300 scousers avaient poussé les portes d’Anfield… Le lecteur peut ensuite retrouver la première photo d’une équipe de LFC en 1892 ou celle du « season-ticket » pour la saison 1892-93 avec une couverture rouge prémonitoire… Les différents travaux d’agrandissement du stade sont largement détaillés. On apprend que le terme de Spion Kop fut, la première fois, employé en 1904 à Woolwich Arsenal. En 1906, Tom Watson, le manager, et les directeurs du club ont même participé aux travaux de rénovation. L’architecte écossais Archibald LETCH fut, quelque part, le « père » d’Anfield, lui ayant donné ses principales fondations. Il a travaillé également sur d’autres stades comme Goodison park, Old Trafford, Highbury ou Stamford bridge… Un chapitre (assez traditionnel) est consacré aux supporters, où leur sportivité « légendaire » est rappelée (notamment pour applaudir les champions « couronnés » à Anfield comme Leeds ou Arsenal). La photo de l’extravagant Dr Fun (et de sa poupée) est également reprise au sein de chapitre. Les auteurs rappellent les « usages détournés » d’Anfield, qui a accueilli des combats de boxe dans les années 30-40 dont 2 championnats du monde…Une exhibition de tennis avec Fred Perry fut également organisée en 1937. Le record de fréquentation fut atteint le 2 février 1952 avec 61.905 spectateurs pour un 4ème tour de FA CUP contre Wolverhampton. Ce record sera peut-être battu un jour si les travaux d’agrandissement du stade se poursuivent... La période de Shankly, qui surnomma Anfield « the biggest toilet in Liverpool » (en raison notamment de l’absence d’eau courante dans les vestiaires) et du boot room est aussi mise à l’honneur. Les parcours exemplaires d’un Tom Williams (qui fut à l’origine du Boot Room, de Melwood et de l’arrivée de Shankly) ou d’un Peter Robinson, secrétaire du club pendant ses décennies glorieuses, sont également mis en exergue. Shankly s’opposa à un projet de stade partagé avec Everton à Aintree, idée qui ressurgit à la fin des années 1990 heureusement avec le même succès…. Avant de conclure sur le renouveau d’Anfield grâce aux propriétaires américains (passage obligé dans un ouvrage « officiel»), le livre revient également sur le mythique « Boot-room », moment privilégié entre quelques happy few le dimanche matin autour d’un thé, auquel les joueurs n’étaient pas autorisés à participer… Bref, un « must-read » pour tout supporter de LFC !!!
  13. J. Klopp The biography par E. Neveling Une biographie assez moyenne sans véritable analyse de fond sur le parcours de notre actuel manager. On peut en retenir que : Il a entraîné Voronin (aka « pony-tail ») lorsqu’il était à Mainz ; Sa prise de fonctions à Dortmund a été assez similaire à celle connue à Liverpool avec une rapide adhésion des fans à un système où le manager est rapidement devenue la star grâce à son charisme et sa répartie, L’ouvrage donne assez peu d’indications sur les principes défensifs inspirant Klopp, qui a pu toutefois se reposer à Dortmund sur la charnière centrale composée de Hummels et Subotic. L’auteur constate toutefois que des problèmes défensifs sont apparus lors de la deuxième année, où Dortmund fut champion consécutivement, passant de 25 buts encaissés en 2011 à 42 en 2012… J. Klopp a accusé de plagiat le Bayern de Heynckes en 2013 pour la copie de son « gegenpressing » ; Il avait déjà connu des renversements stupéfiants en coupe d’europe avec notamment deux buts inscrits dans les dernières minutes pour se qualifier en ligue des champions 2013 contre Malaga, Il fut un consultant très apprécié des médias, activité qu’il arrêta en 2008 lorsque sa carrière de manager « décolla » ; Il dispose d’un palmarès indiscutable : Champion d’Allemagne en 2011 et 2012, Coupe d’allemagne en 2012 et deux finales perdues, une finale de C1 en 2013 et deux titres de Manager de l’année en 2011 et 2012. Reste désormais à enrichir ce palmarès à Liverpool.
  14. Intéressant port-folio dans le dernier So Foot sur les "branleurs" se baladant dans les rues avec le kit complet de leur équipe préférée : Liverpool y est bien représenté (avec 7 supporters sur 28 si mes comptes sont bons...). Dans ce numéro anniversaire (n°150) consacré à l'amour du foot, des témoignages intéressants dont celui d'un écrivain italien A. PIPERNO (fan de la Lazio) : "Les seuls moments où ma bestialité s'expriment sont des moments de foot" / "Le stade est le seul endroit où un sociopathe misanthrope comme moi arrive à sociabiliser". Enfin, un reportage instructif sur le club amateur de Glasgow Queen's Park FC, où Alex Ferguson et notre recrue de l'été Andrew Robertson ont débuté...
  15. “You're always living in the past” entend-on, venant du parcage visiteurs, dans les tribunes d'Anfield ou d'Old Trafford parmi d'autres anathèmes. La participation de Stevie G ou de Carra, joueurs retraités, à un match amical de l'équipe (normalement) première à la fin de saison dernière en Australie ou la commémoration, que certains ont pu juger excessive, des dix ans d'Istanbul peuvent illustrer cette nostalgie de l'âge d'or. Pareillement, certains managers ont pu invoquer l'influence des anciens joueurs et le poids de l'histoire pour justifier leurs échecs en raison de la pression supportée par leurs joueurs. Est-il donc une bonne chose de vivre dans le passé pour un supporter de Liverpool ? Sans nul doute, un supporter de Liverpool (certes désormais un peu âgé) sera plus enclin que d'autres à se réfugier dans le passé pour différentes raisons : La première évidemment concerne les résultats. Les plus anciens se rappelleront que, dans les années 70 ou 80, le titre de champion d'Angleterre était quasiment assuré une année sur deux et souvent accompagné d'une coupe qu'elle soit européenne ou nationale. Depuis le début des années 90, la conquête de titres majeurs s'est révélée beaucoup plus problématique avec une disette en championnnat depuis près de trente ans et une seule victoire dans une compétition majeure, la ligue des champions en 2005 un peu miraculeuse au regard de la qualité de l'équipe (Djimi Traoré dans l'équipe débutant la finale...) certes magnifiée par le talent tactique de son manager... La deuxième a trait à “l'environnement” footballistique. A la lecture de la biographie d'anciens joueurs des années 70 ou 80, on ne peut que regretter l'époque où les négociations salariales se jouaient à une dizaine de livres et que les contrats signés (ou non dans le cas de Shankly) avaient une valeur... Désormais, suite à l'arrêt Bosman, l'explosion des droits TV et l'émergence d'investisseurs privés, russes, chinois ou arabes, le marché des transferts s'emballe, comme l'ont prouvé les transferts de cet été atteignant de nouveaux records proches de l'indécence où le bon joueur, sans être exceptionnel, n'est abordable qu'à partir de 40-50 M€... A ce titre, Liverpool fait partie de la dizaine de grandes formations européennes monopolisant les 2/3 des achats mais ne réalisant qu'un tiers des ventes. Triste illustration, les “feuilletons de l'été” (Coutinho ou VvD dans le sens départ ou arrivée...) se succèdent e polluent désormais la préparation estivale et même le début de saison. D'une manière générale, l'omniprésence de l'argent dans le foot moderne contribue à décourager la ferveur du fan de base, qui doit plus souvent lire la presse économique que sportive...Dans le classement des 32 clubs les plus riches du monde, réalisé par KPMG, 13 sont, en effet, côtés en bourse (dont MU, la Roma, Benfica, Arsenal, la Juve, Dortmund ou l’OL), avec parfois des expériences mitigées en raison de cotations stagnantes. Les trois clubs les plus riches du monde (MU, Real et Barca), suivant des périmètres incluant le profit, la popularité, le potentiel sportif, les droits télé et la propriété du stade, représentent 30% du total tandis que le top 10 (auquel Liverpool, huitième, appartient avec Manchester City, Arsenal, Chelsea et les Spurs) concentre plus des 2/3 du total. La dernière raison susceptible d'être invoquée concernera la richesse de l'histoire du club. Quel plaisir de se replonger dans 125 ans d'histoire et de retrouver des figures telles que John Houlding, John Mc Kenna, Tom Watson, Alex Raisbeck, Elisha Scott, Billy Liddell, Bill Shankly, Bob Paisley, John Smith, Peter Robinson, Emlyn Hugues, Ian Callaghan, Roger Hunt, Alan Hansen, Kenny Dalglish ou Steven Gerrard... A ces personnages emblématiques sont associés le souvenir de matchs mémorables, de renversements de situation comme à l'occasion des fameuses nuits européennes d'Anfield (Inter 1965, Saint-Etienne 1977, Olympiakos 2005 ou Dortmund 2016) qui amènent à se souvenir avec ferveur et à commémorer parfois, quitte à susciter les quolibets des fans adverses... « Vivre dans le passé » peut donc se révéler positif à condition de savoir en sortir et de ne pas s'enfermer dans un conservatisme autarcique incapable de prendre en compte les innovations extérieures nécessaires. Liverpool, longtemps précurseur dans le domaine des transferts ou des techniques d'entraînement, a ainsi vraisemblablement raté le coche de l'arrêt Bosman au début des années 90, n'étant pas en mesure de capitaliser sur le renom de sa « marque » pour conquérir les ressources indispensables au succès dans ce nouvel environnement économico-sportif. Au contraire, son voisin mancunien, sous la férule d'Alex Ferguson, a su réconcilier histoire, ferveur populaire et succès sportifs avec des ressources économiques accrues basées sur les droits télé, le merchandising et la billeterie... « Vivre dans le passé » nécessite aussi, pour être viable dans la durée, d'être en capacité d'envisager un avenir prometteur. Se réfugier dans le passé, en l'absence de succès dans le présent, ne peut être éternel, la « flamme historique » nécessitant d'être régulièrement réactivée...A Jurgen Klopp, qui sait mobiliser les énergies, de retrouver le succès sportif, dans un contexte économique délirant, sans trop dégrader les valeurs « historiques » du club...
  16. Profitant d'un séjour sur la côte Est américaine, j'ai eu la chance d'assister à un match télévisé de Liverpool à 7H30 du matin, heure locale... L'horaire matinal, certes pour un match à enjeu à l'Ethiad stadium contre Manchester City, n'avait pas dissuadé près de 80 supporters des Reds de se réunir dans un bar de la 11ème rue à New York... Ce pub, siège de la branche des supporters des Reds à New York, s'inscrit dans toute sa longueur avec quatre écrans, dont un dans une sorte de salon, dans lequel sont encadrés différents maillots, bannières ou écharpes de Liverpool. L'ambiance y est sympathique avec des encouragements (notamment à l'occasion des tentatives (vaines) de Simon Mignolet d'éviter le 5-0) mais pas de chants. Le responsable de la branche (le « Ant » local avec quelques inchs en moins...) intervint à la mi-temps pour présenter la branche, les possibilités d'adhésion à prix réduit et leur merchandising. Bonne expérience que ce « Premier League morning », du nom de l'émission de TV américaine, qui permet de rendre hommage aux supporters des Reds transatlantiques ou asiatiques qui doivent s'adapter à des horaires incongrus pour pouvoir regarder les Reds en direct... La visite d'un stade de base-ball (celui des Mets à Brooklyn près de Flushing Meadows) permit aussi de mieux comprendre le modèle « économico-sportif » de nos propriétaires américains successifs. Le stade, généralement assez excentré, constitue le point névralgique, où les supporters, revêtus de leurs maillots et casquettes, convergent pour aller consommer dans les restaurants et magasins prévus à cet effet. Il a été également troublant de retrouver l'inscription dans les dalles à proximité du stade du nom des supporters à l'occasion d'un fait sportif marquant, pratique désormais importée au Royaume-Uni et notamment à Anfield... Pour finir ce tour d'horizon des pratiques américaines, la participation de Peter Moore, notre nouveau directeur général, qui tweete également beaucoup, à une émission de divertissement sportif cherchant à déterminer les meilleurs attaquants à la pointe des Reds de ces vingt dernières années, peut être relatée. Quel contraste avec un Peter Robinson, secrétaire du club dans sa période dorée, dont le visage resta inconnu d'une large majorité des supporters des Reds !!! A l'heure du sport-business, le modèle américain risque encore d'inspirer pendant longtemps la vieille Europe footballistique...Il sera toutefois intéressant d'observer s'il sera en mesure un jour d'imposer son système de franchises, de ligues fermées et de salary cap...
  17. De l'histoire du Liverpool Football Club au cours de ces vingt dernières années, force est de constater que la spécificité du club (en quelque sorte la “Liverpool way”) s'est progressivement diluée dans l'environnement marketing de la Premier League et du sport-business d'une manière générale avec l'explosion des indemnités de transfert et des salaires suite à l'arrêt Bosman et le poids du merchandising et des droits TV. Sur le plan de la gouvernance, le club, propriété historique de la famille Moores, a, en dix ans, connu trois propriétaires différents avec David Moores (qui fut un des rares à tirer profit de la vente d'un club de football...), les escrocs texans Hicks et Gills, qui faillirent saborder le club en le lestant de leurs dettes et le consortium de Boston mené par John W. Henry, composé de gestionnaires “prudents” ayant réussi à développer la “marque” Liverpool et à engager le chantier de rénovation du stade. Les managers sont aussi particulièrement impactés par ce nouvel environnement : la tradition du boot-room (ou sa version intermédiaire avec Dalglish en 1986) est abandonnée au profit du recrutement de managers étrangers (Houllier, Benitez ou Klopp) ou extérieurs au club (Hodgson ou Rodgers), parenthèse Dalglish de 2011-2012 mise à part, les managers peuvent être désormais débarqués alors que Liverpool avait traditionnellement la réputation de ne pas licencier son entraîneur (ce qui a sûrement conduit à l'hasardeux binôme Houllier-Evans) après un temps légitime (Houllier, Benitez) ou de manière plus abrupte (Hodgson, Dalglish ou Rodgers), le licenciement de Dalglish fut, à ce titre, particulièrement symbolique : Son statut iconique au sein du club et des résultats globalement satisfaisants (avec une remise à niveau de l'équipe suite au passage désastreux d'Hodgson et un bon parcours en coupe avec une victoire en coupe de la ligue et une finale de Cup) n'ont pu effacer un parcours décevant en championnat et un recrutement contrasté (Suarez et Henderson contrebalancés par Carroll ou Downing). Au niveau des résultats, malgré des coups d'éclat dont évidemment la miraculeuse victoire en ligue des champions en 2005 et, à moindre titre, le treble de 2001 accompagné d'un ballon d'or pour Michael Owen ou la victoire en Cup en 2006, Liverpool n'a jamais pu retrouver sa place prédominante des années 70-80 face au renouveau d'adversaires historiques (le Manchester United de Ferguson ou l'Arsenal de Wenger) et l'émergence de nouveaux concurrents bénéficiant d'un “dumping” de la part de leurs propriétaires (Chelsea ou Manchester City). Durant cette période, Liverpool n'a pu atteindre que trois fois la place de dauphin en 2002, 2009 et 2014, ne jouant d'ailleurs véritablement la “gagne” qu'en 2014 avec une “balle de match” perdue contre Chelsea à trois journées de la fin....Les autres années, Liverpool a alterné le bon et le moins bon mais étant progressivement déporté, au fil des années, du Top 4 vers le Top 6 voire le Top 8 après l'éviction de Benitez... Le seul domaine où Liverpool a retrouvé son lustre d'antan a été l'Europe particulièrement sous Benitez avec, en ligue des champions, une victoire en 2005, une finale en 2007, une demi-finale en 2008, un quart en 2009 et une demi-finale de Ligue Europa en 2010 positionnant clairement Liverpool sur le podium européen (voire la 1ère marche) ces années-là. Les contributions de Houllier (Coupe de l'UEFA en 2001, quart de finale en ligue des champions en 2002) et de Klopp (finale d'Europa League en 2016) ne doivent pas être non plus oubliées... Autre trait distinctif de cette époque, sûrement d'ailleurs en lien avec l'insuccès rencontré en championnat, est le manque d'équilibre de l'équipe entre des formations très bien organisées défensivement sous Houllier ou Benitez, s'appuyant sur des charnières centrales d'exception comme Henchoz-Hyppia ou Carragher-Agger, mais parfois en difficulté pour marquer le but, qui fait la différence entre le 1er et le 2ème sur la durée d'un championnat, et des équipes flamboyantes offensivement grâce à un homme (Suarez appuyé de Sturridge en 2013-14 sous Rodgers) ou une philosophie de jeu sous Klopp mais dont la défense peut prendre un but à tout moment (point inutile à développer depuis quelques années...). Avec le recul de ces vingts dernières années, l'équipe de Benitez en 2009 semble la plus forte et la plus équilibrée avec une colonne vertébrale impressionnante composée de Reina, Carragher, Mascherano, Alonso, Gerrard et Torres... La chasse au n°19 reste donc ouverte, étant rappelé que Liverpool ne fait pas partie des deux derniers clubs, dont le nom commence par un L, ayant remporté le championnat...
  18. Même si jusqu'en 1990 Liverpool continua de s'inscrire dans la voie du succès, qui lui permit de remporter depuis 1972-73 11 titres et six places de dauphin, les catastrophes du Heysel en 1985 et d'Hillsborough en 1989 conduirent indubitablement, pour reprendre l'expression d'Alex Ferguson, à « faire tomber le club de son perchoir ». Ainsi, la perte du titre en 1989 dans la dernière minute contre Arsenal fut presque un soulagement pour les supporters des Reds ne sachant pas trop comment se comporter à la suite du drame si récent d'Hillsborough... Dalglish, joueur-manager, qui avait remplacé Joe Fagan à la suite de la catastrophe du Heysel qui avait mis à mal la réputation et les finances du club avec l'exclusion des compétitions européennes, sut rebâtir, avec l'assistance de Bob Paisley comme conseiller « officieux », une équipe à partir de la manne reçue de la Juventus pour le transfert de Ian Rush avec le recrutement d'un fabuleux quatuor Aldridge / Barnes / Beardsley / Hougton qui lui permit d'aligner une série de 29 matchs sans défaite et d'être la 1ère équipe à remporter le titre avant la finale de la coupe de la ligue (qui se jouait, à l’époque, en avril) avec 90 points, 87 buts et 2 défaites seulement. Pour de nombreux scousers, l'équipe de 1986-87, par son inventivité et son style, pouvait largement rivaliser avec la qualité de jeu connue sur les bords de la Mersey à la fin des annes 70...Dommage qu'elle n'ait pu se confronter avec le grand Milan AC pour lui disputer la suprématie européenne... Suite à ce doublé en 1986, Dalglish sut maintenir cet élan et cette domination avec un titre de champion en 1988 et une finale de Cup perdue à la surprise générale contre Wimbledon, et après le drame d'Hillsborough à l'occasion de la demi-finale contre Nottingham Forest, la Cup en 1989, après un succès lourd en émotion contre les voisins d'Everton, et un titre de champion en 1990. Les germes du déclin étaient pourtant en gestation et se concrétisèrent le 22 février 1991 avec le départ de Dalglish et le retrait de Hansen deux semaines plus tard, pourtant pressenti comme possible successeur comme manager. Pour beaucoup d'observateurs, si le club avait un peu attendu avec un intérim de Ronnie Moran jusqu'à la fin de saison, Dalglish aurait pu reprendre ses fonctions une fois les batteries rechargées... En contraste avec son bilan, la nomination de Souness fut accueillie à la satisfaction générale, compilant les qualités attendues d'un manager de LFC : « légende vivante » du club et ancien capitaine, compétiteur ultime, expérience d'entraîneur-joueur au Rangers... Ce choix s'avéra pourtant désastreux, Souness symbolisant le libéralisme et l'individualisme en contraste des valeurs socialistes et communautaires instaurées par Shankly (il relata notamment sa convalescence suite à son pontage cardiaque dans le Sun...). Il mit ainsi rapidement fin à la tradition du bootroom avec la nomination de son adjoint au Rangers Phil Boersma comme assistant personnel. Il modifia également les techniques d’entraînement et déplaça les infrastructures sportives à Melwood, évolutions sûrement nécessaires mais menées trop rapidement à l'instar de la politique de transfert (en 33 mois, Souness vendit 18 joueurs et en acheta 15 dont Dean Saunders ou Mark Wright…). Malgré l'émergence de jeunes prometteurs, comme le flamboyant Steve Mc Manaman et une victoire en Cup en 1992, les résultats ne suivirent pas et furent largement en-dessous des standards du Liverpool Football Club avec deux fois une sixième place puis une huitième place. Roy Evans renouant avec la tradition de la Liverpool Way et du boot room, essaya de recoller les morceaux et développa rapidement, grâce au mix réussi entre des anciens « régénérés » comme John Barnes et des jeunes pousses dynamiques comme Robbie Fowler, le football offensif le plus attractif du championnat anglais. Malheureusement, ce jeu basé sur la possession de balle fut amoindri par des failles défensives (déjà à l'époque...) et un manque de résistance et force mentale, illustré par le mythe préjudiciable des « spice Boys » et des costumes « crème » portés à l'occasion de la finale perdue de la Cup en 1996 contre Manchester United... L'impression grandissante d’un régime laxiste, vraisemblablement surestimé au regard des témoignages d'anciens joueurs, fut aussi prégnante avec notamment le suicide managérial que constitua l'attitude destructive d'un Stan Collymore, transfert-record pour le club mais antithèse du typique « Liverpool player » avec son refus de déménager des Midlands et ses critiques publiques envers son manager... Malgré une victoire en coupe de la Ligue en 1995, Roy Evans ne put permettre à Liverpool de retrouver son niveau d'antan avec une série de 3ème et 4ème places, n'autorisant pas l'accès à la nouvelle et lucrative ligue des champions. La disparition du Kop, du moins dans sa posture “debout”, en 1994 et la disparition en 1996 de Bob Paisley finirent d'”achever” la Liverpool Way, confrontée à l'avènement du foot-business et à l'arrivée de managers étrangers à l'orée d'un nouveau siècle...
  19. rafalabamba

    Fantasy Premier League

    Peut-on s'inscrire avec la même équipe dans plusieurs ligues privées ? Au regard d'une première saison calamiteuse, j'ai encore du mal à comprendre ce qui fait la différence entre les participants, ayant l'impression que tout le monde reprend plus ou moins la même cinquantaine de joueurs : - la réactivité en cas de blessure, suspension, transfert.. - l'habileté pour sortir les bonus au bon moment de la saison, - autre ?
  20. Shankly avait posé les bases de la rénovation du Liverpool Football Club. Paisley puis Fagan surent faire fructifier ce capital pendant une décennie, Liverpool pouvant alors revendiquer, sans hésitation, le statut de meilleure équipe du monde. Hormis l’année « blanche » de 1975, toutes les années suivantes jusqu’à 1985 se conclurent par au moins un titre majeur de champion d’angleterre ou de vainqueur de la coupe d’europe des clubs champions : - 1976 : Champion + Coupe UEFA - 1977 : Champion + C1 - 1978 : C1 - 1979 : Champion - 1980 : Champion - 1981 : C1 + Coupe de la ligue - 1982 : Champion + Coupe de la ligue - 1983 : Champion + Coupe de la ligue - 1984 : Champion + C1 + Coupe de la ligue Pourtant, les débuts de Paisley, suite au retrait de Shankly, ne furent pas aussi faciles que son palmarès ultérieur le laisserait supposer… Même si Shankly avait recommandé son adjoint pour lui succéder en raison de son génie tactique, de ses connaissances physiologiques en tant qu’ancien kiné du club et son sens psychologique exceptionnel, Paisley, homme modeste aimant la routine quotidienne de l’entraînement, était hésitant pour reprendre le flambeau. Il se voyait clairement comme un intérimaire et disait « je n’ai jamais désiré ce job de numéro un et je ne suis pas certain de pouvoir l’exercer. Il n’y aura pas de perturbation au sein de l’équipe. Continuez de jouer dans le style de Liverpool. » L’hiver 1974 et le début 1975 furent difficiles avec des éliminations en coupes, justifiant un début de campagne dans la presse pour faire revenir Shankly dans un rôle de conseiller ou de dirigeant. Keegan dut notamment se fendre dans la presse d’un communiqué pour réaffirmer que le vestiaire de Liverpool était derrière son manager. Les résultats commencèrent à s’améliorer, les Reds finissant seulement à deux points du champion Derby County. Toujours modeste, Paisley se qualifia lui-même « d’apprenti-jockey sur un cheval de course ». Même si la saison fut vierge en trophées, elle permit néanmoins de bâtir un avenir prometteur avec le recrutement ou l’intégration dans l’équipe-première de Phil Neal, Jimmy Case, Joey Jones, Terry Mc Dermott et d’un attaquant rouquin David Fairclough, qui sera bientôt connu sous le surnom de Supersub… Comme le résumait Ian Callaghan, Shankly était le meilleur du monde pour motiver ses troupes mais Bob était le plus grand tacticien. Ce savoir tactique s’illustra notamment en Europe, où, à la passion insufflée par Shankly, Paisley sut ajouter la patience : Liverpool devint ainsi capable de gérer la pression et de frapper ses adversaires en contre-attaque, comme le démontra la prestation mémorable contre le Barca de Cruyff en demi-finale de la coupe UEFA 1976. En plus d’être un grand tacticien, Bob Paisley confirma ses qualités de fin psychologue. Déjà du temps de Shankly, fort de ses connaissances en matière de physiothérapie, il assurait le lien entre le vestiaire et le manager, Shankly pouvant se révéler mal à l’aise voire méprisant envers les joueurs hors de forme. A titre d’exemple, Paisley mit volontairement en colère Ian Rush, en le laissant sur le banc de touche lors de la finale de la coupe d’europe à Paris contre le Real Madrid en 1981, pour l'inciter à développer l’égoïsme propre aux grands buteurs…Lors de la prolongation de la finale de Milk cup contre les Spurs, il ordonna également à ses joueurs de se remettre immédiatement debout (alors qu'ils étaient aussi épuisés que leurs adversaires) pour prendre l'ascendant psychologique, qui se concrétisa par deux buts pour les Reds… Les qualités de recruteur de Paisley et de son staff ne sont plus à démontrer avec notamment le « tiercé magique écossais » composé de Souness, Hansen et Dalglish (Liverpool faisant même un bénéfice de 60.000 £ avec ce dernier suite à la vente de Keegan à Hambourg). Il sut également repositionner Ray Kennedy en milieu de terrain avec un certain succès… S’appuyant sur un groupe réduit de joueurs, les équipes de Paisley battirent tous les records avec notamment 85 matchs à domicile sans défaite de janvier 1978 à janvier 1981 ou lors de l’exceptionnelle saison 1978-79 avec 85 buts marqués contre 16 concédés…Pour reprendre les propos de Souness, « il n'était plus question de savoir si nous allions gagner les matchs mais sur quel score nous allions gagner ». Wembley fut surnommé « Anfield Sud » avec quatre victoires successives (une sous Fagan) en coupe de la ligue. Même s’il avait failli quitter deux fois le club (lors de son omission dans la finale perdue de Cup en 1950 contre Arsenal puis à la fin de sa carrière de joueur), Paisley restera dans l’histoire des Reds et du football britannique comme le manager le plus titré et laissera surtout le souvenir d’une « légende sans égo » ou d’un « génie malgré lui » d’une quiétude à toute épreuve. Pour citer Bob le lendemain de la finale gagnée de C1 à Rome en 1977, « je crois que le pape et moi étions les deux seules personnes à être sobres cette nuit-là ». Suite à sa retraite en 1983, le système de promotion interne se poursuivit, toujours avec le même succès, avec la nomination de son adjoint Joe Fagan qui conclut sa première saison par un magnifique triplé de champion (pour la troisième fois consécutive), de vainqueur de la coupe de la ligue (pour la quatrième fois d’affilée) et de vainqueur de la C1 une nouvelle fois à Rome mais cette fois-ci, difficulté supplémentaire, contre la Roma... De cette décennie enchantée sur le plan sportif, le seul regret viendra que le club n’ait pas su pleinement capitaliser ces succès sur le plan économique et d’être en mesure d’anticiper l’arrivée du foot-business dans les années 80-90. Priorisant l’investissement de ses ressources sur le terrain, Liverpool prit ainsi du retard pour la construction de loges (qui ne furent installées qu’en août 1992 alors que le sponsoring maillot était apparu en 1979 avec Hitachi). A titre d’exemple, lors de la saison exceptionnelle sur le plan sportif de 1978-1979, Liverpool ne dégagea qu’un profit de 71.000 £ sur un chiffre d’affaires de 2,4 M£. Cette erreur stratégique, outre le contexte de crise économique que connut le nord de l’angleterre dans les années 80 avec un taux de chômage de 20% qui affecta durablement le nombre d’entrées au stade, contribua, lors des deux décennies suivantes, à faire descendre Liverpool du piédestal, où l’avaient porté jusqu’à alors ses plus fidèles serviteurs Shankly, Paisley, Fagan et Dalglish.
  21. Dans cette courte synthèse de l’histoire du club, que dire de plus sur cette période magnifique de reconstruction grâce à l’aura d’un homme, si bien retracée par David Peace dans Red or Dead ? A titre d’anecdote pas si anodine, quand Shankly devait mentionner sa localisation sur les formulaires des hôtels, il indiquait très souvent Anfield… En termes de résultat, Shankly, en quinze ans, fit d’un club moribond végétant en seconde division jusqu’en 1962 un champion d’angleterre en 1964, 1966 et 1973, un vainqueur de la Cup, après presque un siècle d’attente sur les bords de Mersey, en 1965 puis en 1974 tout en commençant à bâtir sa légende sur la scène européenne avec une demi-finale épique de C1 contre l’Inter de Milan en 1965 (après une qualification « à pile ou face » en quart contre Cologne), une défaite en finale de C2 à Glasgow dans un stade à moitié vide (certes après avoir éliminé le Celtic en demie) contre Dortmund et enfin une première victoire en coupe de l’UEFA en 1973… Shankly put, à son arrivée, profiter du nouvel élan que souhaitait impulser le président John Moores qui mandata Eric Sawyer, un des directeurs de la compagnie Littlewoods, comme son directeur financier. Celui-ci fut d’un précieux secours pour dépasser les réticences d’un board souvent frileux, la réduction des coûts faisant, pour certains, partie de l’identité du club. C’est Sawyer qui permit notamment la rénovation d’Anfield (que Shanks surnommait les plus grandes toilettes de Liverpool) ou l’achat de joueurs en 1961 comme Ian St-John, joueur le plus cher de l’histoire de Liverpool à l’époque avec une indemnité de 37.000 £ (sic) ou Ron Yeats. La nouvelle équipe dirigeante (John Smith comme président et Peter Robinson comme secrétaire) continua de soutenir l’action de Bill Shankly, ce qui permit de rebâtir une équipe au début des années 70 avec les arrivées, souvent des divisions inférieures, de Clemence, Keegan ou Toschack, renforçant le noyau dur de liverpudiens rescapés de l’équipe championne de 1966, composé de Smith, Lawler et Callaghan...L’embellissement d’Anfield se poursuivit avec l’ouverture du New Main Stand le 10 mars 1973. Dès son arrivée, Shankly insista sur une règle fondamentale : C’est lui et non le comité qui sera en charge de la composition de l’équipe, affirmant de facto le pouvoir du manager face au board. Sans nul doute, Shankly s’inscrit dans la catégorie des managers charismatiques plutôt que dans celle des grands tacticiens. Il était proche de ses joueurs, à qui il inspirait un profond dévouement. Gerry Byrne, à une époque où les changements de joueurs étaient interdits, joua ainsi, lors de la finale de la Cup contre Leeds en 1965, avec une fracture à la clavicule pendant tout le match et les prolongations. De même, Geoff Strong joua avec un genou blessé lors de la demie de C2 contre le Celtic. Ce lien spécial avec ses joueurs ne l’empêchait pas de se révéler implacable quand ces derniers ne répondaient plus à ses attentes. En deux ans, il mit ainsi à la porte 24 joueurs sur un groupe de 38… Il eut également à gérer la fin de carrière sous un maillot rouge de certains de ses joueurs emblématiques comme Tommy Smith, qui se fâcha avec Emlyn Hugues quand ce dernier lui succéda comme capitaine. Les deux joueurs ne s'adressaient alors plus la parole et échangeaient par l'intermédiaire de leurs coéquipiers en défense… Bien évidemment, Shankly put s’appuyer sur son légendaire Bootroom, composé de Bob Paisley, Joe Fagan et Reuben Bennett. L’équipe du Boot Room resta d’ailleurs invaincue pendant plus d’une décade lors des matchs pendant les entrainements. Il est vrai que c’étaient eux qui disposaient de tous les sifflets… Shankly était aussi un homme de parole, dont les relations reposaient sur la confiance. Ce ne fut qu’en août 1963, qu’il signa, pour la première fois, un contrat en bonne et due forme avant de rempiler pour cinq ans en 1966 pour un coût annuel de 4.000 £ (sic again). Sa relation avec les fans était aussi unique. Shankly offrait ainsi des billets aux supporters au chômage, pouvait payer le billet de train du « travelling kop » ou assistait aux funérailles de supporters qu'il connaissait à peine... Comme toute grande histoire d’amour, la fin de son histoire avec le Liverpool Football Club fut un peu difficile. Après son départ, une certaine amertume s'installa. Il laissa notamment suggérer que l'équipe dirigeante d'Everton était plus accueillante que le board de LFC. Pour conclure, comment ne pas citer, parmi des centaines d’autres, une de ses fameuses « quotes » : Quand Alan Ball, champion du monde, signa à Everton en 1966, Shankly lui dit « Félicitations, tu vas joueur près d'une très grande équipe ».
  22. rafalabamba

    Pound

    Zut, je suis également à la tête d'une petite fortune de cinq pièces d'une £. J'essaierai d'en faire profiter la boîte à miracles lors d'un passage au Lush (ou au pire apporter ma modeste contribution aux futurs transferts de 70 M€...). Autre question : Les billets des livres écossaise et irlandaise sont-ils acceptés en Angleterre ? J'ai lu sur internet qu'ils avaient valeur légale mais que les commerçants les refusaient souvent. Un avis ?
  23. rafalabamba

    Que lisez-vous ?

    La série que consacre Philip Kerr, auteur de polar reconnu, au football anglais avec "Le mercato d'hiver" et "La main de Dieu" : Le héros-détective, Scott Manson, est un entraîneur d'une équipe de PL londonienne, ce qui permet de découvrir les arcanes du "foot-business" tout en suivant une traditionnelle enquête "policière"... Un bon passage à titre d'exemple : Parce que ma mère est de Liverpool, je dis toujours que je suis fana d'Everton. C'est toujours la bonne équipe à soutenir, quand on vit en Grèce, parce qu'ils n'accèdent jamais à la ligue des champions.
  24. rafalabamba

    Peter Moore

    La nomination du nouveau directeur général du Liverpool Football Club a surtout fait la une des magazines de jeu vidéo…En effet, Peter Moore, qui va succéder à l'été à Ian Ayre, parti au Munich 1860, est surtout connu pour être un dirigeant de l’industrie du jeu électronique. Né à Liverpool, il obtient un baccalauréat à l'université de Keel puis un master à l'université de Californie. Il débuta sa carrière dans l'équipement sportif au sein de la filiale américaine de Patrick puis travailla chez Reebook avant de se reconvertir che Sega, qu'il quitta président de la branche aux Etats-Unis. Pour les spécialistes, il eut un rôle déterminant dans la décision de changer de stratégie commerciale, faisant de Sega un éditeur multi-plateformes. Pour l'anecdote, il joua aussi le rôle d'un zombie dans l'adaptation cinématographique de The House of the Dead... En 2003, il fut embauché par Microsoft pour relancer la Xbox puis rejoint la division sports d'Electronic Arts en 2007 participant à l'élaboration de FIFA Ultimate team. Depuis 2011, il occupe le poste de chef des opérations avant de devenir responsable de la division e-sport. Il apparaît, dans ce cadre, dans un épisode de South Park. La passion de Moore pour les Reds, malgré son exil américain, est avérée. Il soutient, en effet, les Reds depuis l'âge de ses quatre ans, soit 1959 et l'arrivée de Bill Shankly...Il joua, dans sa jeunesse, au poste d'arrière latéral à un niveau amateur et continua d'alimenter son intérêt pour le football à l'occasion de ses premières expériences professionnelles chez Patrick puis Reebook, où il conclut d'ailleurs un contrat de sponsoring avec Liverpool en 1996...Son amour du foot s'est aussi illustré dans son dernier poste où il supervisa notamment le lancement de FIFA 2017. Fort de son succès dans les affaires, son rôle sera prioritairement concentré sur le volet commercial, Michael Edwards travaillant avec le manager, sur le côté sportif, et notamment les questions de recrutement et de contrats ou d'amélioration des infrastructures sportives... Il ne reste plus qu'à espérer que Peter Moore rencontre autant de succès qu'un de ses illustres prédecesseurs Peter Robinson, qui sut accompagner, sur un plan administratif, les formidable ssuccès des Reds dans les années 70 et 80. Dans l'économie mondialisée, qu'est devenue la Premier League, business et football doivent, en effet, nécessairement cohabiter pour le meilleur et souvent le pire...
  25. Le football dut évidemment s'adapter aux circonstances issues de la seconde guerre mondiale : Une nouvelle compétition régionale vit le jour avec avec des règles exceptionnelles liées à l'annulation de matchs pour cause de risque de raids aériens ou le manque de joueurs appelés au front. Un système d’invitations fut mis en place où les joueurs pouvaient évoluer dans n’importe quel club. Ainsi, en mai 1942, un certain Bill Shankly de Preston évolua sous le maillot rouge avec le n°4. Billy Liddell, trop jeune pour le service actif, fit aussi ses débuts à cette époque. En 1943, un incroyable derby eut lieu avec cinq buts pour les reds dans les huit dernières minutes qui leur permirent de battre Everton 5 buts à 2 !!! La guerre se termina en 1945, dont 75 professionnels ne revinrent malheureusement pas dont le capitaine du club Tom Cooper. En juillet 1945, Liverpool fut la première équipe à jouer en territoire allemand contre les forces britanniques. Le kit des reds aurait été fabriqué à partir de drapeaux nazis… Une tournée aux Etats-Unis et au Canada fut organisée en 1946 qui permit notamment aux joueurs (et à leurs épouses) de profiter de la nourriture et de paires de collant offerts par une compagnie canadienne suite à une victoire 11-1 contre Toronto . Cette tournée se solda par dix victoires en autant de matchs avec 70 buts marqués contre 10 encaissés. A la sortie de la guerre, les fans se ruèrent, à nouveau, dans les stades de football avec notamment le record de 78.299 spectateurs pour un derby à Goodison Park. Le niveau de vie des joueurs restait cependant modeste. Albert Stubbins, une des vedettes de l'époque, se souvenait ainsi qu’aucun joueur de Liverpool ne pouvait se targuer de posséder une voiture. L'après-guerre fut initialement fructueux pour Liverpool avec un titre de champion en 1947 et une finale de Cup en 1950. L'équipe pouvait compter sur Jack Balmer, le premieur joueur de Liverpool à réussir trois coups du chapeau consécutifs et le recrutement d’Albert Stubbins de Newcastle, qui marqua 24 buts lors de sa première saison sur un total de 83 buts en 178 matchs. Liverpool entra dans le livre des records lors de la saison 1949-50 pour avoir été invaincu pendant la période la plus longue de son histoire mais les joueurs perdirent leur forme au fil de la saison et, par la même occasion, le titre de champion. La même désillusion survint en finale de la Cup après avoir éliminé pourtant les Toffes en demi-finale, ce que Paisley considéra comme un des meilleurs moments de sa carrière en tant que joueur. La suite fut sûrement le pire moment de sa carrière puisqu'il ne fut pas sélectionné pour la finale perdue et pensa alors quitter Liverpool... Après ces années de succès, Liverpool s’installa dans le ventre mou du championnat pour être finalement relegué en 1954. Le club avait perdu, pour cause de maladies, deux de ses figures majeures avec le dynamique président Billy Mc Connell en 1947 et le manager George Kay en 1951 (ce dernier aurait offert un contrat de coach à Busby de 5 ans mais il préféra MU…). George Kay fut remplacé par l'excentrique Don Welsh, qui même s'il célébrait les victoires en faisant la roue dans les vestiaires, ne se révéla pas à la hauteur. Liverpool connut ainsi sa pire défaite le 11 décembre 1954 à Birmingham (9 buts à 1), que certains tentèrent d'expliquer suite à une erreur sur la météo ayant conduit à prendre de mauvais crampons...Cette période se conclua par une relégation en 1954 d'autant plus frustante qu'Everton célébrait alors sa promotion... Phil Taylor remplaça Don Welsh en 1956 sans beaucoup plus de succès malgré l'émergence de Roger Hunt et le recrutement de Dave Hickson d'Everton. Liverpool continua d'évoluer en seconde division. La seule lueur d'espoir pour les supporters des Reds fut évidemment constituée par la loyauté indéfectible de Billy « Liddellpool » qui resta à Liverpool malgré la relégation. Cette véritable légende marqua 229 buts en 537 matchs tout en cumulant sa pratique du football avec un travail de comptable et des activités de bénévole... A signaler enfin, que, lors de la catastrophe de Munich en février 1958, Liverpool offrit à Manchester United de prêter deux joueurs pour contribuer à rebatir son équipe...
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